La Presse Pontissalienne 139 - Mai 2011

VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n° 139 - Mai 2011

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ÉCONOMIE

Avoudrey-Valdahon, terre d’emploi Cinquante emplois “relocalisés” à Valdahon

ci-dessous), la société Terre comtoise est en cours de négociation pour trou- ver un terrain de 1,5 hectare, toujours à Avoudrey. Le plus gros employeur (S.I.S. avec 400 salariés) a, lui, trou- vé la parade en reprenant un bâti- ment industriel laissé vacant à Val- dahon : “50 emplois vont se libérer d’Avoudrey pour rejoindre Valdahon dans les anciens bâtiments de l’usine Technotime d’ici l’été” rapporte son directeur Jean-Pierre Tolo. Il ne s’agit, selon lui, en aucun cas d’une déloca- lisation “mais d’une régénération car les postes laissés vacants à Avoudrey seront rapidement remplacés.” Spécialisée dans la confection de pro- duits de luxe, la société connaît un développement rapide. Le directeur rappelle au passage “la chance” que possède Avoudrey d’accueillir deux gros employeurs et réclame un peu

plus de considération de la part des élus : “On regrette le manque d’ambition de la com- mune. Voilà plus dix ans que l’on demande une crèche, que l’on met en exergue le pro- blème du logement, de la connexion Inter- net…Notre rôle est de créer des emplois, pas de gérer ces problèmes- là. On ne nous dénei- ge même plus notre

La société S.I.S. basée à Avoudrey reprend les locaux laissés vides par l’usine Technotime à Valdahon pour poursuivre son développement. Malgré cela, Avoudrey demeure une terre d’emploi avec 600 salariés pour 850 habitants.

S i un concours du village regrou- pant la plus forte activité éco- nomique sur son territoire com- paré au nombre d’habitants était organisé, alors Avoudrey serait sacré champion avec environ 600 emplois pour 850 habitants. La bourgade accolée à la route des Microtechniques a tout du village gau- lois économique parvenu à trouver la potion magique pour attirer et sédui- re des usines. Raison première de cet- te originalité : l’histoire et l’implantation géographique. “Deux grandes sociétés - S.I.S. et Amiotte-Suchet - sont origi-

naires d’ici et se sont développées” rela- te le maire Joël Barrand, à la tête d’une commune qui perçoit environ 150 000 euros de taxe sur la valeur ajoutée des entreprises (V.A.E.) dont 52 000 euros sont reversés à la com- munauté de communes du Pays de Pier- refontaine-Vercel chaque année. La mairie aurait-elle un trésor à gérer ? “Non” , répond le premier magistrat, obligé cette année d’augmenter de 1,5 % la taxe d’habitation, laquelle demeu- re néanmoins l’une des plus faibles du Doubs. Cet argent sera réinvesti dans le développement communal avec la

création d’une maison des services au centre du village. Ouverture prévue en septembre 2012. Cette maison regrou- pera une micro-crèche, un accueil péri- scolaire, une bibliothèque et un cabi- net médical au rez-de-chaussée. Coût de l’opération : environ 1million d’euros. Derrière ce reluisant tableau se cache une autre réalité, plus complexe : l’augmentation de la pression fonciè- re limite la possibilité d’agrandissement des grandes enseignes industrielles ou agroalimentaires. Avoudrey manque de place. Outre Amiotte-Suchet qui souhaite développer son activité (lire

“150 000 euros par an de taxes.”

parking” souffle le plus gros employeur. Le maire Joël Barrand se dit à l’écoute. Ces petits problèmes, sans doute que de nombreuses communes aimeraient se les poser. Ici, l’économie est le pou- mon du village. E.Ch.

VALDAHON Avant le 25 septembre Tous en voiture… à pédales Le championnat d’Europe de voitures à pédales aura lieu le 25 septembre à Valdahon. L’association propose de prêter des véhicules. Avis aux amateurs. L’ association “Randonnée Loisirs Culture”, en partenariat avec la commune deValdahon, reprend le volant. En septembre 2009, la commune avait accueilli la première course de voitures à pédales au Valdahon avec le Championnat d’Europe. “28 équi- pages étaient présents. On en espère 32 cette année”, annonce Bernard Gaulard, à l’origine de la compétition. Après le vif succès, tous se remettent dans le siège baquet : “Nous invi- tons les associations à créer leur propre équipage” dit Bernard Gau-

lard. Pour faciliter leur implication, l’association se pro- pose de fournir un châssis de voiture (déjà monté), comme elle vient de le faire à la première équipe valdahonnai- se. Il faut noter qu’un équipage (maximum 4 personnes) reçoit 80 euros pour une participation à une course, quel que soit le classement. “Attention à ne pas confondre voi- ture à pédales et caisses à savon, ajoute le membre de l’association. Il faut pédaler… et je peux vous dire que Val- dahon n’est pas tout plat.” Le circuit est long de 820 mètres avec une arrivée place du Général de Gaulle via un passage par le Crédit Mutuel, l’espace Ménétrier, l’église…

“Ne pas confondre avec les caisses à savon.”

Le maire d’Avoudrey Joël Barrand se réjouit de la bonne forme économique des entreprises.

AVOUDREY

Un projet de déménagement Qui pour accueillir Amiotte-Suchet ? Installée depuis trois générations à Avoudrey, la fabrique de saucisses

s’offrent à elle : un terrain disponible à Avoudrey mis à disposition de la mairie à la sortie du village en direction de Vercel, un autre dans la Z.A.C. du Bas-de-la-Chaux aux Fins ou encore dans le secteur deValdahon-Étalans géré par la communauté de communes de Pierrefontai- ne-Vercel. “Ce déménagement est un choix stratégique” , note le directeur. Sachant que 71 % des salariés habitent à moins de 11 km d’Avoudrey, que le principal lieu d’approvisionnement en vian- de fraîche est situé à Val- dahon, Amiotte-Suchet cherche le meilleur com- promis où s’installer et se développer. La société aime-

rait rester à Avoudrey. La municipalité l’espère tout autant : elle a obtenu l’accord de l’agriculteur pour récu- pérer 5 hectares de terrains communaux. Encore faut-il que la “loi montagne” per- mette la création de bâti- ments. “On veut tout faire pour la garder. Nous tra- vaillons en étroite collabo- ration” explique le maire Joël Barrand. Si la société recherche un terrain aussi vaste, c’est aus- si pour envisager l’avenir de Morteau-Saucisse, usine située à la sortie de Morteau dont les murs deviendront eux aussi trop étroits. La réflexion d’un déménage- ment de l’usine de Morteau n’arrivera pas avant 2020.

qui emploie 120 salariés veut déménager. Reste à savoir où ? Les prospections débutent.

C hez Amiotte-Suchet, fabricant de saucisses basé àAvoudrey, les car- tons ne sont pas encore prêts. Logique, le déménagement de la deuxième plus grosse usine du village n’est prévu qu’en 2015. En coulisses pour- tant, la direction de la socié- té au chiffre d’affaires de 33 millions d’euros s’active pour trouver un terrain de 5 hectares. “On peut encore

tenir dans nos murs mais en terme de développement durable, de sécurité par rap- port au trafic routier, la proxi- mité d’une école, nous devrons quitter le centre d’Avoudrey” explique Richard Paget, le directeur de Morteau-Sau- cisse Jean-Louis Amiotte. L’entreprise qui emploie 120 salariés à Avoudrey (et 40 à Morteau) lance donc les pros- pections. Trois possibilités

D’ici le 25 septembre, les pilotes ont l’occasion de dompter leur machine.

Renseignements auprès de Bernard Gaulard au 06 19 94 89 77

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