La Presse Pontissalienne 139 - Mai 2011

MOUTHE - RÉGION DES LACS

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La Presse Pontissalienne n° 139 - Mai 2011

LES HÔPITAUX-NEUFS La question du coût Le conseil municipal dit non à la crèche L’idée d’une micro-crèche pour accueillir les enfants du village n’est pas retenue par une partie du conseil municipal, qui préfère investir pour l’école. Ce service est-il trop cher pour les petites communes ?

Malgré un afflux de population (+ 215 habitants) et de la jeunesse, Les Hôpitaux- Neufs préfèrent rénover les salles de classe plutôt que créer une crèche.

L a prise de contact a eu lieu au salon des maires de France et des collectivités, à Paris. C’était en novembre dernier. À l’époque, une partie du conseil municipal des Hôpitaux-Neufs a rencon- tré la société “Léa et Léo - La crèche pour bien grandir” afin d’imaginer une crèche au villa- ge. La commune avait la possi- bilité de préempter un terrain d’un habitant histoire de répondre à une demande tou-

jours plus croissante de parents désireux de pouvoir laisser leurs bambins à la crèche avant de filer au travail. Avec une augmentation de 215 habitants en l’espace de 11 ans, la commune a vu sa jeunesse se développer (723 habitants) et avec elle les demandes de ser- vices en plus. “La commune pen- sait que ce projet allait lui coû- ter 0 euro ! C’est quasiment impossible mais nous avons tout de même tenu à rencontrer les

membres du conseil pour leur expliquer ce service” se souvient Frédéric Thomas, gérant de la société “Léa et Léo” qui est ges- tionnaire et prestataire de crèches sur l’ensemble de la France.

Sa société gère 10 crèches sur le territoire. La plus petite com- mune bénéficiant de ce service fait tout de même 8 000 habi- tants. Bref, est-il impossible pour une petite commune de se payer ce genre de service ? “C’est com- pliqué mais pas impossible,

4 employés” dit-il. Lors du conseil municipal de mars dernier, après discussion et délibération, le souhait de pré- empter le terrain pour accueillir une “future crèche” a été aban- donné : 6 élus ont voté contre, 4 pour et 2 se sont abstenus. Les Hôpitaux-Neufs n’auront donc pas de crèche en raison d’un “coût de fonctionnement beau- coup trop élevé compte tenu des importants investissements à

prévoir, notamment pour l’école” commente le maire Florent Paquette. Reste la solution des maisons regroupant des assis- tantes maternelles (le taux d’encadrement de l’enfant com- paré à une crèche est moindre) ou la solution d’une crèche inter- communale. Bref, ce n’est pas si simple d’être une “petite” com- mune avec de grandes ambi- tions. E.Ch.

admet Frédéric Thomas. Dans le cas des Hôpitaux-Neufs, il aurait fallu une aide financière de la mairie et/ou d’une entre- prise. Le coût de revient d’une crèche est de 7 euros par enfant par jour. La prestation de servi- ce unique délivrée par la C.A.F. est d’environ 4,27 euros (en fonc- tion des revenus). À la commu- ne de payer le reste. Il est pos- sible d’en créer une avec seulement

REMORAY-BOUJEONS

55 enfants

Le miracle de l’école qui s’agrandit

P hotos à l’appui, cette inauguration a bien eu lieu le 8 avril dernier en pré- sence des élus, parents, des écoliers et de l’ancien sous-préfet François Valem- bois. Avec 55 élèves prévus à la rentrée 2010- 2011, l’effectif scolaire était suffisant pour justifier la création d’une troisième classe. “Quand l’inspection académique nous a fait part de la bonne nouvelle, il a fallu trouver une solution” , rappelle Jean-Marie Pourcelot, le maire délégué de Boujeons. Le conseil municipal a d’abord décidé de fer- mer l’école de Remoray pour tout regrouper dans celle de Boujeons où la commune venait de changer les sanitaires et le chauffage. Sauf que l’école de Boujeons ne pouvait accueillir Suite à l’ouverture d’une classe supplémentaire, la commune a investi dans l’extension de l’école communale. Et ce n’est pas un poisson d’avril.

que deux classes. D’où la nécessité de procé- der à une extension du bâtiment réalisée d’après les plans du cabinet d’architecte Paillard. Le chantier n’a pas traîné avec une livraison en 8 mois. “On peut considérer que c’est l’école du développement durable. Elle fait la part belle au bois et elle est connectée au réseau chaleur alimenté par la chaufferie bois voisi- ne. Le montant de l’opération s’élève 430 000 euros T.T.C. avec 88 200 euros de sub- vention de l’État. La somme globale corres- pond à l’équivalent de 45 voitures. Soit de quoi équiper toutes les familles de Boujeons” , pré- cise à son tour Jean-Paul Vuillaume en s’adressant plus spécifiquement aux enfants. Le maire de Remoray-Boujeons se félicite bien sûr d’une telle évolution. Ce n’est pas évident de maintenir une classe dans une commune de 390 habitants. L’association entre les deux communes a grandement facilité selon lui ce dynamisme scolaire conforté par la création de trois lotissements et de plusieurs loge- ments. “D’autres sont en projet, notamment dans le bâtiment de l’ancienne auberge acqui- se récemment par la commune. On réfléchit maintenant à la mise en place d’un périsco- laire” , conclut l’élu.

Lumière et matériaux

renouvelables caractérisent la nouvelle salle de classe où les enfants se sentent déjà chez eux.

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