La Presse Pontissalienne 139 - Mai 2011

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 139 - Mai 2011

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EN BREF

PONTARLIER 19 millions d’euros de chiffre d’affaires La maison Badoz a 50 ans Une vraie saga initiée en 1961 par Constant Badoz

Propreté La société Enett Services Haut-Doubs (groupe Orchestral Services) inaugure ce jeudi 5 mai ses nouveaux locaux pontissaliens au 18, rue Denis-Papin à Pontarlier. L’occasion pour Thierry Pétament et son équipe de revenir sur les 40 ans d’existence de cette entreprise fondée par son père Jacques. Renseignements au 03 81 46 43 67. Forêt communes forestières organise son congrès annuel les 26 et 27 mai à Fréjus. Le premier jour sera consacré à des visites de terrain sur le thème “la responsabilité des élus”. Chorale Les Chœurs de la Doye d’Ain de Nozeroy (Jura) reçoivent le vendredi 6 mai, la chorale “Les Chœurs de Vennes” de Guyans- Vennes et le samedi 7 mai, la chorale “Le Lutrin” de Tavaux. Ces deux concerts sont donnés à la Collégiale Saint-Antoine de Nozeroy à 20 h 30. Entrée : 7 euros, gratuit pour les moins de 15 ans. La fédération nationale des

et qui perdure avec réussite depuis trois générations. Séquence rétro.

S i 1961 marque la création de l’entreprise Badoz, la filiation fro- magère est beaucoup plus ancien- ne puisqu’elle remonte à 1830. La série des fromagers salariés se pour- suit jusqu’à Constant qui se met finale- ment à son compte en 1961 en s’installant comme laitier à Chaux-les-Passavant. “Il a commencé à affiner quelques meules rue des Sarrons à Pontarlier. Les débuts étaient très difficiles. Il n’avait même pas

les moyens d’affiner tous les fromages qu’il fabriquait” , explique Vincent Badoz, le petit-fils du fondateur qui dirige l’entreprise avec son frère Sébastien. À l’époque, le métier demande de la mobi- lité. Chaux-les-Passavant, Saint-Antoi- ne, Fallerans, Vaux-et-Chantegrue, Les Fourgs, Constant Badoz a la bougeotte. Son fils Christian entre dans l’affaire en 1967. Avec son épouse Anne-Marie, le couple sera à l’origine d’une restructu- ration complète de l’outil de production.

Maurice Badoz en 1925 à la fromagerie de Flagey, l’arrière-grand-père des dirigeants actuels.

Le dernier site repris, c’est celui de Guy Rième au Pont de la Roche à l’entrée du Val deMorteau. “Aujourd’hui, on travaille avec 80 producteurs et on transforme 19millions de litres de lait par an” , détaille Vincent. Le couple comté-mont d’or absorbe à lui seul 60 à 70 % du volume. La maison Badoz se distingue par la variété de ses fabrications. “On propose l’ensemble des fromages jurassiens :morbier, cancoillotte, tomme, raclette…Pour nous, la diversifi- cation, c’est un choix d’entreprise.” L’essentiel de la commercialisation s’effectue dans le Grand Est et un peu partout en France. Avec 15 % de la pro- duction tournée vers l’export, Badoz est particulièrement bien placé sur ce sec- teur. “À l’avenir, on veut poursuivre dans la même direction, faire des produits de qualité et rester à taille humaine” , conclut le jeune dirigeant qui emploie 75 sala- riés permanents sans compter les sai- sonniers pendant la saison mont d’or.

La maison Badoz réhabilite en 1975 un ancien tunnel ferroviaire près d’Amathay- Vesigneux qui sert à l’affinage desmeilleurs comtés. Le changement se poursuit en 1981 par la création d’une fromagerie artisanale à Pontarlier. Cet atelier per- met de travailler davantage de lait. Si bien que la décision est finalement prise de rapatrier tous les volumes rue Eiffel. Le réseau s’étoffe en 1986 avec la repri- se de la fruitière de Levier en 1986. Les trois fils de Christian vont suivre l’exemple paternel. Sébastien arrive en 1998 juste avant la mise en place de la fromagerie des Gentianes dédiée à la fabrication des pâtes molles et de la cancoillotte.Vincent entre dans la partie en 2001, année qui correspond à la reprise de la fromagerie Vonin à La Longeville. Jérôme, le petit dernier de la fratrie, est quand à lui sala- rié à la fromagerie des Gentianes. En 30 ans, la surface des locaux est pas- sée de 800 m 2 à plus de 10 000 m 2 avec près d’une dizaine d’extensions à la clé.

Les deux frères,

Sébastien et Vincent Badoz, sont aujourd’hui aux commandes de l’entreprise.