La Presse Pontissalienne 138 - Avril 2011
FRASNE - LEVIER - JURA VOISIN 26
La Presse Pontissalienne n° 138 - Avril 2011
NOZEROY Prêt à rouvrir le dossier L’hôpital local sauvé par la gauche ? On peut être en droit de l’espérer après l’élection du candidat divers gauche Serge Outrey à la tête du canton, lui qui avait fait de ce combat l’un des points forts de sa campagne.
J uste avant les élections, Serge Outrey et sa sup- pléante Sandrine Audy ne manquaient pas de dénoncer dans un communiqué “l’accord signé précipitamment fin décembre 2010 entre le pré- sident Raquin et l’Agence Régio- nale de Santé (A.R.S.)…qui pré- voit purement et simplement la fermeture de l’hôpital de Noze-
cité d’accueil du nouvel éta- blissement diminuerait. Elle passerait de 71 lits prévus dans le projet initial à 63 lits dont 48 dédiés à l’E.H.P.A.D. et 15 rat- tachés au Foyer d’Accueil Spé- cialisé. “Au niveau du person- nel, on passerait de 42 emplois au lieu de 60. Et la création d’une vingtaine d’emplois, c’est impor- tant sur un secteur rural com-
roy et la construction d’un simple E.H.P.A.D.” Une telle évolution ne serait pas sans conséquences sur l’offre de soins locale. Cela signifierait par exemple “la suppression de 10 lits sanitaires qui viennent tout juste d’ouvrir et qui font pourtant partie intégrante du schéma sanitaire du territoire de santé de Pontarlier.” La capa-
Le sort de l’hôpital devrait évoluer avec l’arrivée de la gauche au Conseil général du Jura. (photo archive L.P.P.)
optimiste. “Comme le Jura a basculé à gauche, la renégocia-
me le nôtre. En parallèle, il y a aussi un projet de maison de santé adossé à l’hôpital. Suite à l’accord de décembre, les pro-
fessionnels susceptibles de rejoindre cette structure tendent à se désengager, indiquait le can- didat Serge Outrey entre les deux tours. On va s’efforcer de faire pression pour revenir sur le projet initial.” Le scrutin du 27 mars a joué en sa faveur. Serge Outrey l’emporte avec 50,12 % des voix devant le candidat U.M.P. Pierre Tribou- let. Le nouveau conseiller géné- ral du canton de Nozeroy est
tion de l’accord s’annonce plus facile. On va tra- vailler avec la Communauté de communes et le Conseil général pour essayer de revenir sur le pro- jet initial” dit-il. Affaire à suivre.
La suppression de 10 lits sanitaires.
VAUX-ET-CHANTEGRUE Des arbres prestigieux Le mystère des hêtres H.L.M.
D ans le Haut-Doubs, la prédis- position aux logements multiples s’applique uniquement aux hêtres et suppose également la pré- sence indispensable du pic noir. “En général, il s’agit de grands hêtres sans branches, de 30 à 40 m de haut et qui poussent plutôt en situation dominante ou en forte pente” , explique Bruno Tis- sot. Le conservateur de la réserve naturelle du lac de Remoray milite assez logiquement pour la préserva- tion de ces arbres prestigieux souvent séculaires. Le pic noir semble en tout cas les affectionner. Sans lui, pas de d’oiseaux qui profitent ainsi du travail du pic noir ? Une cohabitation insolite, pas forcément pacifique. Savez-vous qu’il existe dans la forêt jurassienne des arbres où vivent plusieurs espèces
Au fil du temps, le pic noir creuse plusieurs loges de reproduction qui sont ensuite colonisées par d’autres espèces. Ici, une petite
BANNANS
5 ans de démarches
L'État examinera bientôt le projet éolien D'ici l'été, la communauté de communes Frasne-Drugeon aura déposé son dossier auprès des services de l'État compétents. L'instruction va durer six mois. L a communauté de communes Frasne-Drugeon confirme son engagement en faveur de l'éolien. D'ici l'été, elle aura déposé auprès des services de laD.R.E.A.L. (direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement) son dossier de Z.D.E. (zone de développement éolien). Elle est en train de le finaliser avec l'appui d'Airele, un cabinet de Lille spécialisé dans ce genre d'opération. Ces huit éoliennes ne vont pas alimenter en électricité la Franche- Comté, mais j'y tiens car cela va dans le sens de tous les projets que nous avons déjà menés en faveur de l'environnement sur notre territoire. Nous voulons démontrer qu'il est possible d'allier écologie et économie” dit-il. Le chemin administratif pour abou- tir est long et compliqué. “Entre le moment où l'idée naît et celui où l'on voit tourner les éoliennes, il faut compter cinq ans” esti- me Claude Dussouillez. La demande de classement en Z.D.E. est une des étapes les plus importantes car elle conditionne la suite des opérations. Selon l'élu, le projet de la communauté de communes auquel s'est asso- ciée la municipalité de Chaffois a des chances d'aboutir pour une raison au moins : la proximité du nouveau poste électrique de Frasne en cours de construction. “Un des critères sur lequel la D.R.E.A.L. est particulièrement attentive est celui du raccor- dement. Nous sommes tout près de la future station électrique.” L'instruction du dossier par les services de l'État va durer six mois avec à terme l'avis du préfet qui accordera ou non la Z.D.E. S'il est favorable, alors la communauté de communes Frasne- Drugeon pourra solliciter les différents opérateurs éoliens en lançant un appel à projet. Proximité du nouveau poste électrique. La collectivité doit obtenir la qualification Z.D.E. de la part de l'État pour aller plus loin dans son pro- jet. Il s'agit de construire huit éoliennes à droite de la Départementale 471 en direction de Frasne, au carrefour des trois communes de Bulle, Bannans et La Rivière-Drugeon. Ce périmètre n'est pas proté- gé contrairement au Drugeon. Claude Dussouillez, le président de la communauté de communes est déterminé. Il n'a pas l'intention de baisser les bras dans cette affaire. “Je ne vais pas lâcher le morceau.
chouette de Tengmalm.
trou.À grands coups de bec, les pattes solidement cramponnées au tronc, il y creuse des loges de reproduction.Au fil du temps, le perforateur change de domicile, les loges se multiplient. Celles qui se libèrent sont progressivement colonisées par d’autres espèces. On peut dénombrer jusqu’à 7 à 8 loges sur un même arbre. Les occupants sont divers et variés. On trouve des écureuils, des martres, des abeilles sauvages voire des chauves- souris. Sans oublier bien sûr tous les oiseaux cavernicoles : mésanges, sit- telles, pigeons colombins. En grattant
à la base du tronc, il arrive parfois que la petite chouette de Tengmalm pointe le bout de son bec crochu. Mais ce type de rencontre aurait ten- dance à s’atténuer avec l’arrivée d’une concurrente plus imposante, à savoir la chouette hulotte. On peut favoriser la présence du pic en lui laissant à portée de bec quelques arbres dépé- rissants dont il fera son garde-man- ger. D’où l’intérêt de ne pas abattre systématiquement ces vieilles souches. Certaines sont d’ailleurs conservées au titre de la biodiversité. E.Ch.
Le réchauffe- ment climatique
est favorable à la chouette hulotte dans le Haut-Doubs qui ne se prive pas d’occuper les hêtres H.L.M.
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