La Presse Pontissalienne 138 - Avril 2011
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 138 - Avril 2011
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ENVIRONNEMENT Nettoyage de printemps Faire mieux que 100 kg de déchets La chasse aux ordures est lancée à Malbuisson avec un nettoyage de printemps samedi 16 avril, puis sur les pistes de ski de Métabief le 21 mai.
Surplombant le lac Saint- Point, cette poubelle attend des petites mains pour le nettoyage prévu samedi 16 avril.
I ci, une carcasse de voiture. Là, un bidon d’huile de 200 litres. Plus loin, des bouteilles en verre, des sacs plastique, parfois des préservatifs usagés. Les bords de route ou de che- mins sont parfois de véritables pou- belles à ciel ouvert. En juillet dernier, l’association Moun- tain Rider en a retrouvé des vertes et
général du Doubs se retroussent les manches et sortent les gants pour un lifting. Rendez-vous donc àMalbuisson le same- di 16 avril pour une grande journée nettoyage. Objectif : “sensibiliser les résidents et les touristes aux déchets et à l’état de notre environnement direct au moment de la fonte des neiges, et responsabiliser les différents acteurs du tourisme et les associations sur la question d’une gestion durable de l’ac- tivité touristique” annonce la munici- palité. Les bénévoles ont rendez-vous à 9 heures (parking de la mairie). Ce nettoyage de printemps se fera sur ter- re mais aussi sur l’eau à l’aide d’em- barcations. Les pistes de ski de Métabief auront droit, elles aussi, à un coup de brosse le samedi 21 mai. “En 2010, malgré un temps pluvieux, nous avions ramassé 100 kg de déchets” calcule Benoît Leclercq, de l’association Mountain Riders qui organise ce rendez-vous
depuis trois ans. “Il y avait dans les poubelles 90 % de déchets recyclables, 80 % de déchets vacanciers, 20 % de déchets professionnels” détaille ce der- nier. Programme de la journée : une montée en télésiège (gratuité pour les participants) et nettoyage de la pis- te Renard (descente) et sous le télé- siège Paradis (montée).Après un repas tiré du sac au sommet du Morond, la piste rouge sera nettoyée. Gants et sacs poubelles seront fournis. L’opération menée l’été au lac Saint- Point se déroulera le samedi 23 juillet. Pour la quatrième fois, un nettoyage du lac, des berges et de ses profondeurs est programmé. De nombreuses ani- mations se tiendront sur la plage des Grangettes avec des expositions, un marché biologique avec la présence d’artisans. Des concerts en plein air sur la plage en soirée termineront cet- te journée. Ou comment s’amuser tout en faisant un geste pour la planète. E.Ch.
des pas mûres du côté du lac Saint-Point. Elle réitère l’opération net- toyage du côté de Méta- bief pendant que la com- mune de Malbuisson en fait de même dans ses rues ou ses espaces verts. Un moyen simple mais efficace pour une péda- gogie “écologique”. Avec l’arrivée du printemps, les nettoyages fleuris- sent : mairies, écoles, associations, services de l’équipement du Conseil
“Métabief : 80 % de déchets vacanciers.”
LAC SAINT-POINT Pas d’objection majeure Voie Verte : enquêtée et approuvée Claude Jeannerot a présenté juste avant le premier tour des cantonales les conclusions de l’enquête publique relatives à la Voie Verte. La commission est favorable, contrairement à de nombreux riverains. C oïncidence du calendrier ou pas, la publication de ces conclu- sions en pleine campagne électorale ne manquait pas de sur- prendre. D’autant plus qu’il s’agissait d’un dossier très sensible, au cœur du débat cantonal. Le report de cette annonce après les élections semblait plus logique et levait au moins toute suspicion… Quoi qu’il en soit, la commission a émis à l’unanimité un avis favorable assorti de 2 réserves et 7 recommandations. “Ces conclusions ne pré- jugent en rien de l’avis du préfet qui reste souverain, souligne le prési- dent du Conseil général qui va prochainement consulter tous les maires riverains. Si je ne rencontre pas une adhésion pleine et entière, j’en tire- rai toutes les conclusions.” 209 observations ont été déposées au cours de l’enquête publique qui s’est déroulée du 6 septembre au 8 octobre dernier. Sur les 209 avis, seulement 10 sont favorables… C’est dire la mobilisation que suscite le projet. Des griefs de toutes sortes qui portent sur les coûts, l’impact environnemental, agricole, la sécurité, l’entretien, les aménagements routiers… “Les conclusions des commissaires confortent notre vision” , se réjouit évidemment Claude Jeannerot. On peut presque parler de convergence à tous points de vue. Selon les conclusions de l’enquête, le projet de voie verte s’inscrit en cohérence avec les différents sché- mas d’aménagement cyclable et touristique mis en œuvre ou à l’étude autour du lac. Les atteintes à la propriété privée sont limitées et par- faitement maîtrisées. La voie verte se traduira par un prélèvement d’environ 3,3 hectares aux dépens des terrains agricoles. L’une des critiques les plus récur- rentes concernait le coût très élevé du projet. Le montant global éta- bli à 13 millions d’euros par le Conseil général est jugé “acceptable” par la commission d’enquête. Surtout si l’on prend en compte les retom- bées économiques “non négligeables” induites par un tel aménagement. la commission a comptabilisé autour du lac 33 établissements liés au tourisme. Ces hôtels, restaurants et commerces génèrent un chiffre d’affaires annuel de 6,2 millions d’euros. “Les gains attendus par la voie verte pourraient dégager jusqu’à 13 % d’activité supplémentaire chez les prestataires touristiques” , note Claude Jeannerot. L’impact environnemental serait lui aussi “insignifiant”, d’autant plus que le projet en rive droite est abandonné. Les trois commissaires esti-
LES LONGEVILLES-MONT D’OR Une porcherie de 90 places De la saucisse de Morteau fabriquée à la ferme Le G.A.E.C. du Mont d’Or produit
désormais de la saucisse de Morteau I.G.P.
D ans la famille Rouss- selet, on a toujours eu le goût de travail, le sens de l’initiative et l’envie de valoriser au mieux ses productions. Cette exploita- tion laitière s’est engagée dans la diversification en 2000 quand l’un des deux fils, Hugues, a manifesté l’envie de s’installer sur l’exploita- tion familiale. Plutôt que de courir après les quotas lai- tiers, autant monter un ate- lier de volailles en plein air et engraisser quelques cochons. La finalité était de commer- cialiser en directe la viande fraîche et les produits trans- formés. “On élève des poulets et des dindes toute l’année.Un porcher de Lièvremont nous Une première dans l’histoire de la star des salaisons comtoises.
Olivier Rousselet
présente un assortiment des salaisons vendues au G.A.E.C. du Mont d’Or.
aussi Josette la maman qui s’occupe plus spécialement des préparations et dumaga- sin aménagé dans le prolon- gement du bâtiment d’éleva- ge. Olivier est préposé à la trans- formation. Il se charge de la commercialisation à l’exté- rieur et assure la conduite de la porcherie. Hugues a quant à lui la responsabili- té de l’élevage bovin et du lait. “On travaille en bonne entente avec le Moulin à légumes installé àValdahon. On lui fournit de la viande contre des paniers de légumes
ment aussi que la voie verte apporte l’ensemble des garanties nécessaires à la sécurité des usagers et des riverains. Aucune des suggestions alternatives proposées par les opposants n’a été retenue. Les deux seules réserves sont liées à la sécurisation des accès routiers. Le Conseil général devra impé- rativement accompagner les communes d’Oye-et- Pallet et de La Cluse-et-Mijoux pour limiter le tra- fic et réduire la vitesse sur le tronçon dit des reculées. La commission d’enquête lui demande également de sécuriser les carrefours de l’Abbaye et du Pont de la Gouille. Les 7 recommandations portent avant tout sur le suivi et l’entretien de l’aménagement ainsi que sur la gestion des flux routiers. Sous réserve du feu vert des élus riverains, le chan- tier pourrait démarrer cet automne après l’avis du préfet. Le gros des travaux se fera à partir du prin- temps 2012, étalés sur 18 mois.
à l’intention de nos clients” , poursuit Olivier qui a com- mencé par fabriquer de la saucisse chevillée avant de se tourner vers la Morteau. C’est tout récent puisque l’agrément qui lui a été déli- vré à cet effet remonte au 18 février. Le G.A.E.C. adhère désor- mais à l’I.G.P. Saucisse de Morteau. Cette évolution impose quelques règles qui permettent d’obtenir une meilleure traçabilité du pro- duit. L’objectif correspond d’ailleurs assez bien aux inno- vations apportées sur la fer-
me. “On a investi dans une nouvelle porcherie de 90 places. Elle sera bientôt équi- pée d’un lactoduc achemi- nant directement le petit-lait de la fromagerie” , indique Olivier. Cette porcherie présente aus- si une autre spécificité. C’est un élevage de porcs sur paille et non sur caillebotis. Plus de souci avec les nuisances olfactives et les risques de pollution organique liés au lisier. Un inconvénient en moins qui a grandement faci- lité l’acceptation du projet par les riverains.
Jusqu’à 13 % d’activité supplémentaire.
approvisionne en porcelets de 25 kg. La vian- de bovine est issue du trou- peau laitier” , précise Olivier Rousselet, le frère et associé d’Hugues au sein du G.A.E.C. du Mont d’Or où l’on retrouve
Un élevage de porcs sur paille.
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