La Presse Pontissalienne 138 - Avril 2011

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 138 - Avril 2011

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TOURISME Une ristourne de 12 913,73 euros Le camping du Larmont en panne de fréquentation Sans être catastrophique, la situation du camping est préoccupante au point que la Ville a accepté d’exonérer Virginie Huber de redevance annuelle pour l’exercice 2011.

Le camping du Larmont peine à se remplir notamment aux intersaisons.

C ette suppression de redevance votée à l’unanimité au dernier conseil municipal va permettre à la délégataire de ne pas sombrer dans une spirale financière qui pourrait lui être fatale. La ville tire ainsi un trait sur 12 913,73 euros, somme qui cor- respond au loyer qu’elle aurait dû encais- ser à partir du 1 er avril 2011 jusqu’à l’échéance de la délégation de service public (D.S.P.) le 29 février 2012. Tout le monde admet que le montant

sieurs années. La faute à qui, à quoi ? Difficile d’incriminer la gestion deValé- rie Huber qui se dévoue corps et âme dans son affaire. Le camping du Lar- mont dispose de 68 emplacements tentes et caravanes, 7 chalets et peut rece- voir une vingtaine de camping-cars. “Le problème principal, c’est le temps. Et même quand il fait beau dans le haut-Doubs, les prévisionnistes oublient systématiquement d’en parler” , explique Virginie Huber. Les problèmes récurrents d’enneigement n’attirent plus les amateurs de cara- vaneige. Ce public peine à se renou- veler. Les campeurs viennent plus sou- vent mais restent moins longtemps. Si le camping fait le plein en été, c’est souvent grâce aux stages de danse et de musique organisés à Pontarlier. Ces animations attirent une clientèle certes sympathique mais peu dépensière. Hors saison, les chalets sont souvent loués à des ouvriers en mission dans le Haut- Doubs. “Il nous manque non seulement le soleil et la mer mais en plus on est contraint de chauffer pratiquement tou- te l’année les blocs sanitaires et les locaux d’accueil.” Le camping du Larmont ne manque pourtant pas d’atouts avec ses grands

emplacements, sa tranquillité, ses tarifs attractifs, son ambiance familiale. Vir- ginie Huber a essayé de proposer des animations sportives, festives, cultu- relles. “C’est bien mais à partir du moment où c’est gratuit…” dit-elle. Le camping de Pontarlier dispose de 3 étoiles pour l’instant. Vu la qualité de ses équipements, il pourrait prétendre monter en grade et réviser ses tarifs à la hausse. “Ce n’est pas un problème de prix mais de fréquentation” , estime la gérante qui cherche à se rapprocher du seuil de rentabilité.À savoir un taux de remplissage annuel proche de 70 %. Pour ce faire, le camping vient d’adhérer à la centrale de réservation du C.D.T. “Je compte là-dessus pour louer davan- tage les chalets” , conclut Virginie Huber en espérant que le cadeau de la Ville va lui permettre de s’en sortir. F.C.

de cette redevance fixé à 10 671,43 euros à la signature du contrat en 2006 apparaît dis- proportionné par rap- port au chiffre d’affaires réalisé par la société G.C.M. dirigée par Vir- ginie Huber. En 2009, il s’élevait à 92 783 euros hors taxes alors que les charges étaient de 132 991 euros. Ce qui est d’autant plus pro- blématique que les résultats d’exploitation du camping sont défi- citaires depuis plu-

TOURISME Trois circuits Le patrimoine se raconte aux passants En partenariat avec la Région Franche-Comté, la Ville va investir dans l’aménagement de trois circuits thématiques. Préambule. V oilà une promesse de campagne qui refait surface. L’idée de valo- riser le patrimoine pontissalien par une signalétique adéquate figurait en effet parmi les projets annoncés par Patrick Genre en 2008. “La commission Tourisme de la Ville s’est saisie du projet en mai 2010. On veut offrir aux Pontissaliens un moyen de se réapproprier leur patrimoine. L’objectif consiste également à informer les touristes et à les rendre autonomes dans la découverte de la ville” , indique Arlette Richard, l’adjointe chargée du dossier. Le patrimoine historique d’un côté et religieux de l’autre servira de sup- port à des circuits thématiques qui seront matérialisés par des plaques murales et des panneaux explicatifs en français et en anglais. Des bro- chures pédagogiques avec plans des sites agrémenteront la découver- te. Le troisième circuit baptisé “Pontarlier à Pas Contés” s’adresse plus particulièrement aux enfants accompagnés. Le principe étant de pro- poser une évocation ludique des sites et monuments remarquables. “Ce circuit sera matérialisé au sol par l’empreinte d’une patte de lynx. On retrouvera d’ailleurs le petit félin sur la brochure d’accompagnement. C’est notre mascotte. On l’a baptisé Ponti” , poursuit l’élue. Ce projet s’inscrit en adéquation avec la politique de valo- risation des villes comtoises pilotée par la Région Franche- Comté depuis 1996. D’où la convention établie entre les deux collectivités. La Région est maître d’ouvrage car elle subventionnera l’acquisition des 27 panneaux à hauteur de 80 %. La Ville financera les panneaux installés au pont de l’hôpital et au pont des Chèvres, la table d’orientation à la chapelle de l’Espérance et les brochures. Le coût global de l’opération est estimé à 53 857,14 euros dont 23 700 euros à la charge de la Ville. “On travaille actuellement à l’élaboration des contenus écrits et visuels. Il reste encore à finaliser l’emplacement des plaques murales. On a déjà contacté les propriétaires concernés sans oublier de recueillir l’accord de l’Architecte des Bâtiments de Fran- ce. Les circuits seront prêts pour l’été 2012.” Coût estimé à 53 857,14 euros.

Pas un problème de prix mais de fréquentation.

BUDGET

Les bienfaits d’un hiver doux Un budget déneigement en baisse

Moins de sel dans les rues de Pontarlier veut dire plus de beurre dans les épinards pour les finances communales. Bilan du déneigement de l’hiver 2010-2011.

A u centre technique de la Ville de Pontarlier, lames et pelles à nei- ge ont été démontées des engins, rangées au fond de l’atelier pour l’hiver pro- chain. “On regarde tout de même la météo car il nous est arrivé de devoir déneiger 20 cm en plein mois d’avril. On peut intervenir si besoin” concède Gaston Droz-Vin- cent, adjoint au maire char- gé de la voirie et de l’entretien des routes à la ville de Pontarlier. Comme on pouvait s’y attendre, le bilan hivernal 2010-2011 fait état de moins de sel utilisé et moins de sor- ties (environ 65) pour les agents. Raison principale : un hiver peu neigeux hormis en novembre et décembre. “On a d’ailleurs rarement vu un mois de février et mars quasiment sans neige” ajou- te l’élu qui fait l’économie d’environ la moitié de sel que la saison dernière, déjà peu consommatrice. Selon le premier bilan, envi- ron 350 tonnes de sel ont été déversées dans les rues de la capitaleduHaut-Doubs,contre

550 tonnes l’hiver dernier. Il faut dire que la ville a eu recours à une nouvellemétho- de : le sablage, qu’elle recon- duira l’année prochaine selon toute vraisem- blance.

“Rarement vu ça.”

Le plan noir (15 tournées et l’ensemble des agents mobi- lisés) a été activé sept fois notamment en novembre- décembre. Cela veut donc dire peu d’heures supplé- mentaires réalisées par les agents et une économie sub- stantielle pour les finances communales : “L’économie sur la main-d’œuvre devrait être d’environ 40 %, calcule l’adjoint. Pour exemple, il n’y a eu aucune tournée enmars.” Peu rigoureux, l’hiver a néan- moins altéré nos rues. Cer- taines auront donc droit à un lifting à l’image de la rue Claude-Chappe, la rue du Crêt ainsi qu’une partie des trottoirs vers l’hôpital ou encore la rue duToulombief. E.Ch.

Cet hiver, la Ville n’a pas eu recours au déblayage des monticules de neige. Le déneigement à Pontarlier Sel utilisé à Pontarlier : environ 350 tonnes en 2010, 550 tonnes en 2009 et 730 tonnes en 2008. Budget à Pontarlier : 535 000 euros en 2009 (780 000 euros en 2008) pour 40 employés et 20 engins. Le chiffre de 2010 pourrait être inférieur de 40 %. Kilomètres : 200 km de réseau à Pontarlier. La Ville de Pontarlier gère 15 tournées sans faire appel aux privés.

Des circuits thématiques pour découvrir ou se réapproprier le patrimoine pontissalien.