La Presse Pontissalienne 135 - Janvier 2011

ECONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 135 - Janvier 2011

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AUTOMOBILE

400 millions d’euros de chiffre Deffeuille devient le numéro 2 français

L’entreprise dirigée par Vincent Deffeuille s’associe avec le groupe Bernard basé dans l’Ain. La nouvelle entité devient le deuxième plus gros distributeur Renault et Dacia de France, avec 18 000 véhicules neufs vendus chaque année

L a Presse Pontissalienne : Pourquoi ce rapprochement avec le groupe Bernard ? Vincent Deffeuille : L’objectif est de mettre en commun nos deux branches Renault et Dacia pour n’en faire plus qu’une. Ce rappro- chement répond à des impératifs de développement. Nous étions arri-

V.D. : Le groupe Bernard reste un groupe avec une direction familia- le. C’est avec un homme, Jean-Patri- ce Bernard, que je m’associe, pas avec une institution financière. Ce projet a été validé par le construc- teur qui est actuellement en pha- se de consolidation de son réseau de distributeurs. Et la crise a accen- tué une nouvelle vague de concen- trations qui provoque le rappro- chement entre des groupes de distribution. L.P.P. : Comment s’organise ce nouveau groupe Deffeuille-Bernard ou Bernard- Deffeuille ? V.D. : Concrètement, je vais céder des parts de mes sociétés (chaque concession Renault) au groupe Ber- nard et parallèlement j’entre dans le capital du groupe Bernard. Je resterai majoritaire sur certaines concessions et je ne le serai plus sur d’autres. Mais je reste impli- qué dans toutes les structures exis- tantes, que ce soit Pontarlier, Besan-

vés à une certaine taille où on était petit parmi les grands et grand par- mi les petits. Pour continuer à grandir, cela nécessitait des moyens que le seul groupe Deffeuille n’avait pas, il était donc nécessaire de s’adosser à un grou- pe encore plus important. L.P.P. : C’est une opéra- tion financière et stra- tégique à la fois ?

“Il n’y aura aucun poste supprimé nulle part.”

Le rapproche- ment avec le groupe Bernard permet à

et Dacia à 18 000 par an. Le grou- pe Deffeuille seul se situait à 8 000. En véhicules d’occasion, nous nous situerons à environ 13 000 par an. Ce nouveau groupement repré- sentera autour de Renault et Dacia, plus de 1 000 personnes et plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe Deffeuille jus- qu’à maintenant, c’était un peu moins de 500 personnes Renault et Dacia, et 180 millions d’euros de chiffre. Ce rapprochement est une des plus grosses opérations de ces quatre dernières années en Fran- ce dans le monde de l’automobile. Ce rapprochement est un beau chal- lenge pour aller encore plus loin et dans un avenir proche savoir sai- sir les opportunités de croissance externe, avec une cohérence géo- graphique sur la partie Est de la France. L.P.P. : Vos clients locaux verront-ils le changement ? V.D. : Pas du tout. Cette nouvelle configuration ne pourra qu’améliorer le service en local. L.P.P. : Et sur le plan social, quelles consé- quences ? V.D. : Il n’y aura aucun poste sup- primé nulle part. Il n’y aura pas de création de postes non plus. L.P.P. : À part Renault et Dacia, le groupe Deffeuille gère d’autres marques aussi ? V.D. : Nous avons aussi Fiat, Alfa et Lancia à Vesoul et à Lons-le-Sau- nier, ainsi que Nissan à Lons, et Opel et Kia à Pontarlier. Toutes ces concessions ne sont pas concernées par cet accord avec le groupe Ber- nard.

achetaient auparavant des véhi- cules d’occasion. Et chez Dacia, on a au moins un acheteur sur deux qui est primo-accédant de véhicu- le neuf. Sur 8 000 véhicules Renault ou Dacia que Deffeuille vendait, 1 500 sont des Dacia. L.P.P. : Et comment se porte la marque au losange ? V.D. : Elle s’est maintenue, voire a repris des parts de marché cette année, notamment grâce aux offres “prime à la casse” et à un gros quo- ta de ventes aux sociétés, ventes qui sont d’ailleurs en train de repar- tir à la hausse. Et la gamme G.P.L. et des petites voitures a permis à Renault de maintenir sa part de marché en 2010. L.P.P. : Et 2011 ? V.D. : On annonce pour 2011 unmar- ché du particulier en baisse de 15 %, et un marché des sociétés en haus- se de 5 %. On compte aussi main- tenir le volume de Dacia. Les pers- pectives sont donc très mitigées pour 2011. Il devient très difficile de faire des budgets avec un mar- ché en baisse de 15 %. Ce rappro- chement avec le groupe Bernard se justifie d’autant plus qu’on va pou- voir faire jouer l’effet de masse en optimisant nos achats. L’objectif du nouveau groupe pour 2011 est néan- moins que le résultat global aug- mente par rapport à 2010 en opti- misant les postes sur lesquels on a la main. L.P.P. : Et les perspectives à plus long ter- me ? V.D. : Dans l’automobile, on vit à trois mois, pas plus. Pour 2012, on sait que les années d’élection ne sont pas très bonnes. Il y a beau- coup d’attentisme, ajouté à des mar- chés publics qui ne tombent pas. L.P.P. : Renault a fait le pari du véhicule électrique. Est-ce crédible alors que l’autonomie ne dépasse pas les 200 km ? V.D. : Le coût global d’un véhicule électrique est équivalent à un véhi- cule diesel, il sera donc parfaite- ment adapté pour des déplacements domicile-travail ou enmilieu urbain. On estime que d’ici 2020, l’électrique pèsera à hauteur de 15 % du mar- ché. On mise beaucoup sur l’électrique en effet, mais cela n’empêche pas le thermique à 4 l/100 d’avoir encore de beaux jours devant lui. Propos recueillis par J.-F.H.

çon ou les autres. Le but est aussi de mettre en synergie tous nos ser- vices centraux comme la compta- bilité, le contrôle de gestion, le mar- keting , les ressources humaines, l’informatique…Ce rapprochement donne naissance au deuxième concessionnaire Renault en Fran- ce. L.P.P. : Que pèse ce nouveau groupe ? V.D. : On va passer en termes de ventes de véhicules neufs Renault

l’entreprise de Vincent Deffeuille de poursuivre sa croissance. Le nouveau groupe emploie plus de 1 000 personnes.

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c’est vous !

Vous avez envie de mijoter chez vous de bons petits plats originaux en famille ou entre amis en y incorporant un zeste d’originalité. Faites confiance à Cathy, coach de cuisine. L a cuisine de Cathy, c’est d’abord l’histoire d’une savoureuse reconversion. Celle d’une enseignante rompue aux exercices péda- gogiques et passionnée de cuisine. D’où l’idée de mixer ces deux centres d’intérêts dans une nouvelle spécialité très tendance : le coaching appliqué, une fois n’est pas coutume, à la cui- sine. “Je ne suis ni une cuisinière profession- nelle ni un traiteur” confirme Cathy qui fonc- tionne bien entendu avec un site Internet dédié. Pas de risques donc de s’attirer les foudres des restaurateurs patentés. Cathy ne cherche à monter une affaire ni à préparer des banquets ou d’autres festins du même genre. Bien au contraire, elle intervient à domicile, indivi- duellement ou pour des groupes qui n’excèdent jamais 15 personnes. Deux options sont possibles : en famille en vue de préparer des recettes simples mais origi- nales ou en groupe constitué pour partager une réunion de cuisine. L’interactivité est le point commun entre les deux formules. Avec Cathy, pas question de se tourner les pouces en la regardant faire. Le cuisinier, c’est vous. Elle vous guide, vous encourage, vous conseille et vous supporte comme tout bon entraîneur. Le “client” propose lui-même les plats qu’il sou- haite cuisiner ou les choisit parmi les sugges- tions proposées sur le site. Il précise le nombre

Cathy vous aide à préparer des plats simples ou raffinés.

de convives, la date du repas ou de la réunion. En retour, Cathy lui adresse la liste des ingré- dients, des plats et ustensiles nécessaires, sans oublier le devis. La prestation inclut même l’envoi des invitations pour la réunion de cui- sine. Dring, dring. C’est l’heure du coach . Cathy débarque avec sa petite valise et ses surprises. En deux temps trois mouvements, chacun met son tablier. En route pour une petite leçon de cuisine participative et amicale qui rime avec facilité et partage. “L’échange est primordial” , confie Cathy, très satisfaite de ses débuts dans le monde du coaching culinaire. Très active pendant les préparatifs, l’animatrice a pour principe de ne pas être présente le jour du repas. La fée cuisine disparaît pour laisser aux convives le plaisir de partager un succulent repas. Le prix des repas préparés est très abordable. Exemple de ce menu à 7,50 euros par person- ne, avec charlotte de poireaux au saumon fumé, roulé de dinde farci et nougat glacé aux noix.

L.P.P. : La percée de la marque Dacia dans le groupe Renault se confir- me-t-elle ? V.D. : Dacia continue sa croissance. Cette marque a permis de conquérir entre 4 et 7 % du marché des particuliers. L.P.P. : Sans cannibaliser Renault ? V.D. : Non, car avec Dacia on est sur une nouvelle clientèle qui ne venait pas chez Renault et qui n’achetait pas forcé- ment du neuf. 50 % des clients Dacia

“Un marché du particulier en baisse de 15 %.”

Cuisine de

Cathy Site : lacuisinedecathy.com Tél. : 06 31 12 14 57

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