La Presse Pontissalienne 135 - Janvier 2011

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 135 - Janvier 2011

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ÉCONOMIE Haute horlogerie Montre française, mécanisme suisse Les montres de luxe Louis-Leroy sont assemblées depuis novembre à Besançon. Un renouveau du “Made in France” même si c’est en Vallée de Joux que les pièces sont produites.

L’ histoire, un éternel recom- mencement paraît-il. Depuis le 6 novembre, les fameuses montres Louis Leroy sor- tent à nouveau d’un atelier bison- tin situé au centre technique de l’horlogerie (C.E.T.E.H.O.R.) ins- tallé rue de l’Observatoire. C’est ici que treize horlogers triés sur le volet assemblent des pièces et font naître une montre qui avait dis-

paru depuis 1954. Le 8 décembre dernier, date de l’inauguration des ateliers d’assemblage, le maire de Besan- çon a qualifié cette date d’historique car elle marque “la renaissance de l’horlogerie haut de gamme à Besan- çon et du made in France” a-t-il affirmé en présence de Miguel Rodriguez, P.D.G. de Festina et pro- priétaire de la marque Louis Leroy

depuis 2004.Même satis- fecit du côté de Jean- Loup Caron, président

de l’association française des ama- teurs d’horlogerie ancienne qui voit l’arrivée de Leroy comme “un retour aux sources et un immense bon- heur.” Déjà six Leroy 01 ont été gravées du poinçon de la vipère de l’Observatoire de Besançon. Plus qu’un symbole, une fierté.

Mais peut-on réellement considé- rer comme le symbole du renou- veau de l’horlogerie française ? Oui, mais très partiellement. Si le ter- me de “Manufacture Française” a été évoqué, il semble difficile de se passer de sous-traitants suisses en situation de quasi-monopole dans la fabrication de certaines pièces comme il est difficile de se passer des capacités de production hel- vètes. Malgré cela, la nouvelle équi- pe Leroy a tenu que l’assemblage des montres soit réalisé dans les ateliers situés avenue de l’Observatoire à Besançon. Le des- tin de cette marque est original : quatre-vingt-neuf années durant (1900-1989), le garde-temps Leroy a en effet obtenu la distinction suprême de “montre la plus com- pliquée du monde” avec ses 26 com- plications, telle l’heure de 125 villes du monde, l’heure du coucher du soleil, une boussole dans la cou- ronne… Ce renouveau est dû à Guillaume Tripet, un Suisse passionné de hau-

te horlogerie qui a décidé d’investir en France. Il est le directeur géné- ral de cette entreprise horlogère composée de douze salariés, dont la plupart sont des horlogers, tra- vaillant sur cinq modèles différents de montres. “Le choix de Besançon s’est imposé de manière naturelle par rapport à d’autres sites (Paris, Londres, Le Sentier en Suisse). Il y a l’histoire bien sûr, mais aussi la base de compétence, un accueil positif et chaleureux et la rencontre d’hommes comme Bruno Laville” lâchait-il. Maître horloger bison- tin, Bruno Laville gère la concep- tion et la réalisation de ces chefs- d’œuvre “made in France” dont le prix oscille entre 25 000 et 150 000 euros pièce. Pour l’heure, elles ne seront pas vendues à Besançon mais à Paris et Monaco. Avec ce retour, Besançon recouvre son sta- tut de capitale horlogère françai- se. Les garde-temps bénéficient du label Made in France mais pas du Swiss made. E.Ch.

Bruno Laville, maître horloger et le directeur Guillaume Tripet présentent une Leroy 01.

L’inauguration des ateliers avec Miguel Rodriguez, P.D.G. de Festina (au centre) en compagnie du maire de Besançon et du directeur Guillaume Tripet (2ème en partant de la gauche).

La société Paul Jacquin

DOUBLE LA MISE

C’ est un nouveau challenge dans lequel a choisi de s’engager Thierry Jacquin qui a repris en 1998 l’entreprise familiale. Son père Paul Jacquin avait monté l’affaire qui por- te toujours son nom en 1987. Le tra- vail n’a pas changé. Thierry Jacquin distribue et vend du fioul, du fioul grand froid et du gasoil. “On enre- gistre une croissance d’activité de 50 Après avoir doublé sa capacité de stockage en 2009, le distributeur-vendeur de produits pétroliers basé à Gilley vient d’investir dans un second camion de livraison.

% en 10 ans” , confie le gérant qui n’a pas ménagé sa peine pour en arri- ver là. Dans ce métier, mieux vaut ne pas se louper sur un marché local où la concurrence ne manque pas.

pétrole n’est pas une ressource gra- tuite et inépuisable.Autant l’exploiter efficacement. Comme tous les marchands de fioul,

Thierry Jacquin est concer- né par la mise aux normes qui entrera en application au 31 décembre 2010. La nouvelle réglementationmet le doigt sur la sécurisation des installations en impo- sant par exemple des

Un second chauffeur pour épauler le patron.

Thierry Jacquin a mené sa barque avec sérieux et pro- fessionnalisme. La satis- faction du client est une priorité. Cette croissance repose également sur

l’optimisation des tournées de livrai- sons menée avec beaucoup d’application par Thierry Jacquin. La logistique est primordiale quand on rayonne à 50 km à la ronde. Le

doubles parois dans les cuves. “On a investi en 2009 en doublant d’abord la capacité de stockage. Elle est pas- sée de 100 000 à 200 000 litres répar- tis dans deux grandes cuves instal- lées dans la zone artisanale en direc-

L'entreprise Paul Jacquin a investi dans une seconde cuve en 2009

second camion, dit second chauffeur pour venir épauler le patron. Le can- didat est bien connu sur le secteur puisqu’il s’agit d’Émeric Guinchard qui exerce ce métier depuis une dizai- ne d’années. Le nouveau véhicule ressemble à s’y méprendre au pre- mier. Un camion de 14 000 litres compartimenté de façon à pouvoir transporter plusieurs produits en même temps. “On se fixe pour prin- cipe d’assurer les livraisons sous 48 heures” , conclut Thierry Jacquin qui profite de l’occasion pour présenter ses vœux à toute sa clientèle.

tion des Combes. Les nouvelles mesures imposaient un dispositif de séparation des hydrocarbures et une plateforme de réception équipée de système de récupération en cas de fuite.” L’entreprise Paul Jacquin intervient auprès des particuliers, de la pro- fession agricole et des sociétés de Travaux Publics. “Avec la progres- sion de la demande et les aménage- ments réalisés, on a jugé opportun d’investir dans un second camion” , poursuit Thierry Jacquin. Qui dit

Thierry Jacquin (à droite), avec Émeric Guinchard, son nouveau chauffeur.

L’énergie est notre avenir, économisons-la ! PAUL JACQUIN PRODUITS PÉTROLIERS 2 rue des Paquerettes - 25650 Gilley 03 81 43 30 08

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