La Presse Pontissalienne 135 - Janvier 2011

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 135 - Janvier 2011

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EN BREF

FRASNE Un projet de foyer Éclaircie dans l’accueil des autistes adultes La commune de Frasne est prête à accueillir l’un des deux foyers d’accueil médicalisés du projet “ Les maisonnées A.D.M.R. du Doubs”. Lueur d’espoir.

Montagnes Le collectif des

Montagnes du Jura a reçu le 1er prix dans la catégorie “meilleur

site Internet d’organismes régionaux” à

l’occasion de la 9ème édition des trophées de la communication. http://www.montagn es-du-jura.fr

D ans le Haut-Doubs, 35 autistes adultes vivent au domicile de leurs parents à défaut de pouvoir être pris en charge dans une structure d’accueil. “Il devient urgent de trouver une solution car certains d’entre eux auront bientôt 60 ans” , observe Rémi Aubert, le président de Cirrus. Cette association de parents d’autistes basée aux Grangettes s’investit depuis 1991 dans ce projet qui a déjà connu deux échecs. La commune de Frasne a répondu favo- rablement à la troisième tentative. “Quand Cirrus nous a sollicités à l’automne 2008, on a constitué un grou- pe de travail” , indique Maud Franey- Saillard, adjointe aux affaires sociales. Le projet initial a sensiblement évo-

lué notamment suite au déplacement effectué en Indre-et-Loire à l’automne 2009. But du voyage : la visite d’une structure d’accueil baptisée la Mai- sonnée gérée par l’A.D.M.R. Il a été

Week-ends Avec la carte

Avantages Jeunes, plusieurs week-ends en Europe à petit prix. Amsterdam les 5 et 6 mars pour 157 euros, puis Venise, Prague, Londres, Barcelone… Renseignements au 03 81 21 16 16. www.jeunes-fc.com Alcooliques Le mouvement des Alcooliques Anonymes de convention régionale au foyer Sainte-Anne à Montferrand-le- Château près de Besançon. Thème retenu : le chemin de l’espoir. Renseignements au : 06 24 45 42 03. Franche-Comté organise les 5 et 6 février une

décidé de dupliquer cet- te expérience à l’échelle du Doubs. Le concept desMaisonnées A.D.M.R. du Doubs consis- te en la création de deux Foyers d’Accueil Médica- lisé (F.A.M.) sur le Grand Besançon et le Haut- Doubs. La gestion des deux sites se fera au niveau de la fédération A.D.M.R. du Doubs. Le projet bisontin associe la commune de

Avec Maud Franey-Saillard, deux autres élus de Frasne : Jacky Désarménien et Jacques Nicollet sont impliqués dans le comité de pilotage des Maisonnées A.D.M.R. du Doubs.

C’est la troisième tentative.

Dannemarie-sur-Crète et Association Autisme Besançon ou A.A.B. qui est le pendant de Cirrus. Le projet comprendra 30 places répar- ties sur les deux sites. La Maisonnée A.D.M.R. du Haut-Doubs offrira par exemple 12 places en F.A.M. et 2 places en accueil temporaire. Chaque mai-

ti de la personne autiste. Chaque site aura ses spécificités. À Frasne, il est prévu d’y associer des activités autour de la ferme et du jardin. Le montant global de l’investissement avoisine les 3 millions d’euros. Sans compter le coût de fonctionnement en sachant que le ratio d’encadrement avoi- sine 1,2 emploi par personne accueillie. “Le projet avait été validé en 2009, ce qui laisse 3 ans pour le concrétiser.” Cet- te organisation a changé avec la mise en place de l’Agence Régionale de San- té qui donnera ou non son feu vert. “On a bon espoir d’y parvenir sachant que la maladie d’Alzheimer et l’autisme figu- rent parmi les priorités gouvernemen- tales” , confie Maud Franey-Saillard. F.C.

sonnée sera compo- sée de 3 types d’espaces : indivi- duels, collectifs et acti- vités. Toute la finali- té de la démarche consiste à trouver l’équilibre entre les contraintes de la vie en communauté et le rythme et le ressen-

LA RIVIÈRE-DRUGEON

Réforme des lycées

Menaces autour des filières technologiques Avec la réforme des lycées, une des deux classes de Sciences et Techniques Industrielles risque de disparaître au lycée de Morteau. Mobilisation de parents de La Rivière-Drugeon.

“J e trouve ça tout bonnement scan- daleux” , réagit Éric Blanche- manche. Cet habitant de La Riviè- re-Drugeon s’inquiète à juste titre de l’orientation de son fils Mathias actuelle- ment scolarisé en seconde générale et tech- nologique au lycée Edgar-Faure de Mor- teau. Il a fait ce choix dans le but de préparer un bac en Sciences et Techniques Indus- trielles. Diplôme en poche, il pourra ensui- te finaliser son cursus en vue de devenir ingénieur du son. L’établissement mortua- cien comprend deux classes de 1 ère S.T.I., l’une spécialisée en génie mécanique, l’autre en génie électronique. Avec la poursuite de la réforme des lycées, ces deux sections seront remplacées à la rentrée prochaine par une 1 ère S.T.I.2.D. : Sciences et Techno- logiques de l’Industrie et du Développe- ment Durable. Ce qui entraînera donc la disparition d’une classe. Aussitôt informés, les parents sont montés au créneau en lançant une pétition avec le soutien des enseignants et des élus de la communauté de communes du Val de Mor- teau. Personne ne comprend qu’on puisse ainsi menacer des filières technologiques particulièrement efficientes. Stabilité des

effectifs, taux de réussite au bac proche de 95 %, intégration professionnelle immé- diate : tous les indicateurs sont au vert. Sans oublier que l’établissement assure également une continuité naturelle en B.T.S. avec 92 % de réussite. Cette formation de technicien supérieur se verrait partielle- ment asséchée dans son recrutement avec cette suppression de classe S.T.I. “La réfor- me obligera aussi des jeunes à poursuivre leur scolarité dans d’autres établissements. C’est assez déstabilisant” , déplore Éric Blan- chemanche. Son fils vit dans l’expectative. Il espère être retenu parmi les 30 rescapés de la nouvelle classe. Quand on sait la pénurie récurrente de main-d’œuvre qualifiée dans les secteurs techniques, on peut effectivement s’interroger sur la pertinence de telles mesures. C’est pénaliser des branches d’activités dyna- miques qui offrent de réelles possibilités d’emploi local et d’évolution de carrière. C’est aussi se priver de filières particuliè- rement bien adaptées au monde du travail. L’heure de la mobilisation a sonné. Éric Blanchemanche, comme d’autres parents d 'élèves, a alerté les instances politiques qui font remonter le message à qui de droit.

Éric Blanche- manche s’inquiète pour l’avenir de son fils Mathias qui n’est pas sûr de pouvoir poursuivre sa scolarité en filière technologique.

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