La Presse Pontissalienne 135 - Janvier 2011

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 135 - Janvier 2011

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JOUGNE

Mobilisation locale La yourte pour sauver le téléski d’Entre-les-Fourgs Une lourde mise aux normes menace l’avenir de la petite station associative. Surnommés les Brûle-Loups, les habitants du hameau se mobilisent pour renforcer l’attractivité du site alpin.

L a révision des 30 ans des remontées mécaniques sera-t-elle fatale à Super- Jougne ? Le défi est d’importance. Et surtout la fac- ture puisque le coût de la mise en conformité a été évalué à près de 85 000 euros. L’association desTéléskis a obte- nu le report d’une année pour effectuer ces travaux. Un sur- sis que les habitants comptent mettre à profit pour trouver le financement. Mais pas question de pleurni- cher sur son sort en essayant d’attendrir d’éventuels parte- naires. Non, ce n’est pas dans le tempérament des Brûle-Loups dont l’association éponyme a décidé d’apporter aussi sa contri-

L’inauguration de la yourte a eu lieu début décembre en présence de quelques élus et acteurs du tourisme ici encadrés par les deux présidents des associations des Téléskis et des Brûle-Loups.

À l’intérieur de la yourte, les bénévoles assurent le service à tour de rôle. Ambiance sympathique garantie.

bution. “On a tout simplement investi 10 000 euros dans l’achat d’une yourte” , explique Vincent Pobelle, le président des Brûle- Loups. L’équipement installé au pied des pistes servira de lieu d’accueil, de restauration et de buvette à destination de tous ceux qui fréquenteront la sta- tion que ce soit à pied, à ski, en raquettes…Une équipe de béné- voles va se relayer le mercredi, le week-end et pendant toutes les vacances scolaires pour assu- rer la permanence. But de la manœuvre : apporter une touche d’originalité dans l’amélioration de l’accueil pour accroître in fine les recettes. Cette yourte servira de support ou de point de ralliement à d’autres animations. “On va pro- poser des sorties raquettes au clair de lune avec fondue sous la yourte.” Sont également pré- vues des descentes aux flam- beaux, des concours de luge, des animations historiques…Le vin chaud risque de couler à flot. Ce

qui n’empêche pas de l’apprécier avec modération. Les efforts ne s’arrêtent pas là. Les remontées vont ouvrir en journée continue. Les skieurs auront désormais la possibilité de se mettre au chaud grâce à la yourte. L’association des Télé- skis a entrepris de réaliser plu- sieurs aménagements ludiques : jardin des neiges, piste de luge et de snow-tubing . 12 familles du hameau ont acheté les bouées des neiges qui seront louées aux utilisateurs. Les jeunes sont aussi impliqués puisqu’ils organiseront une com- pétition de freestyle ou Contest un samedi de l’hiver, le lende- main étant réservé aux jeux inter-villages. “Nous voulons montrer que ça bouge, que le vil- lage se prend en main” , pour- suit Vincent Pobelle qui aurait pu être agent de développement local. Envie de neige et de ski à des prix abordables dans une ambiance sympathique, une seu- le destination : Super-Jougne.

PATRONYMIE Insolite Christophe Maé et Alain Prost habitent le Haut-Doubs Le premier réside à Montbenoît, l’autre aux Hôpitaux-Vieux. En fait, ils sont les homonymes de ces stars. Une originalité qui leur joue parfois des tours. L eur nom leur colle à la peau et pour rien au monde ils ne chan- geraient leur identité. “Pourquoi

Vous êtes bien chez Christophe Maé, à Montbenoît.

je changerais ! C’est moi le vrai Chris- tophe Maé ! L’autre, le chanteur, il s’appelle Christophe Martichon” s’exclame Christophe Maé depuis sa coquette maison de Montbenoît dans le Saugeais où il réside avec sa fem- me et ses deux enfants, Rémy et Flo- rine. Même son de cloche du côté d’Alain Prost (prononcez “Pro”) : “De toute façon, j’ai l’antériorité… je suis plus âgé que le champion de formule 1 et si quelqu’un doit changer de nom, ce n’est pas moi” s’amuse cet habitant des Hôpitaux-Vieux bien connu du monde du ski alpin et du sport en général. Il anime et présente des mani- festations sportives et a commenté sur la chaîne Eurosport les cham- pionnats de France de ski alpin. À chaque fois, nos deux homonymes n’ont aucun lien de parenté avec les stars. “Maé, c’est un nom breton” , dit Christophe le Haut-Doubien. Pour Alain, “Prost” est un héritage juras-

vous l’avez devant vous” s’amuse-t-il. Marrantes, ces anecdotes deviennent un peu lancinantes. Même Rémy dans la cour d’école a dû préciser à ses petits copains que son père n’était pas le chanteur, et Christophe Maé a même eu des soucis bancaires avec un autre Christophe Maé. D’autres événements peuvent vite devenir décourageants lorsqu’il faut réserver une table pour dîner au res- taurant par exemple : “Quand je don- ne mon nom, la personne au bout du combiné me demande si c’est une far- ce. Je dois souvent me justifier” dit Christophe Maé. Pour Alain Prost, c’est un peu différent puisque notre homme prend bien garde d’annoncer son nom en “Pro” et nom Prost. Les confusions sont ainsi évitées, “mais je me souviens avoir dû montrer à plu- sieurs reprises ma carte d’identité une fois à l’hôtel pour préciser que j’étais bienAlain Prost” dit-il. Dans le Haut- Doubs, les stars ont leur personnali- té. Point barre. E.Ch.

Alain Prost n’est pas l’ancien pilote de Formule. Il lui arrive toutefois d’être sur le devant de la scène en tant que

sien. Il n’empêche que cette concordance leur joue parfois des tours. “À chaque fois qu’il sort un disque, je suis assailli de coups de télé- phone. J’ai déjà chan- gé trois fois de numéro de téléphone. Cette fois j’arrête” précise Chris- tophe Maé, 31 ans. Par- fois même, des per- sonnes viennent sonner à sa porte en deman- dant si ChristopheMaé habite bien ici, dans le Saugeais : “Je leur réponds oui, et le vrai,

“Montrer à plusieurs reprises ma carte d’identité.”

présentateur et commentateur.