La Presse Pontissalienne 135 - Janvier 2011

La Presse Pontissalienne n° 135 - Janvier 2011

DOSSIER

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ROUTES Contournement de Pontarlier Et passent les préfets... La déviation de Pontarlier reste le dossier structurant le plus improbable du Haut-Doubs. Et on n’a pas fini d’en causer.

LES HÔPITAUX-VIEUX

Un souci de rationalité

La remise au goût du jour du stade de biathlon La construction d’un bâtiment d’accueil éventuellement complété

C’ est le serpent de mer ou plutôt de route par excellence. Tous les avis convergent dans le même sens pour justifier l’intérêt sinon du contournement de Pontarlier au moins de quelques zones de dépassement sup- plémentaires entre Etalans et Vallor- be. Le trafic a progressé de façon assez spectaculaire sur ce tronçon où circu- lent chaque jour entre 8 000 et 15 000 véhicules lourds et légers par jour. La R.N. 57 au niveau de Pontarlier concentre à elle seule, toutes catégories confondues, près de 30% du trafic glo- bal enregistré sur l’ensemble des points de passage du massif jurassien. La pro- portion de poids lourds entre Pontarlier

Ferrière dépasse celle du poste frontiè- re de Bardonnex entre Genève et laHau- te-Savoie. Conséquences : le retour des frontaliers chaque soir génère un bou- chon systématique à l’entrée de Pon- tarlier. Le moindre incident et c’est par- fois 1 à 2 heures d’attente avant d’arriver en ville. Plusieurs associations étaient déjà mon- tées au créneau pour dénoncer le pro- blème. Beaucoup ont fini par baisser les bras à force de revendiquer dans le vide. Seul le C.O.D.A.R.F. ou Collectif de Défense des Axes Routiers et Fer- roviaires a survécu. Cette association présidée par le maire de Pontarlier Patrick Genre réclame à court terme la réalisation de créneaux de dépasse- ment dont un prioritaire entre la Main et la Vrine. Cette opération d’un mon- tant estimé entre 7 et 9 millions d’euros était attendue au plus tard en 2011. Touchons du bois sans trop y croire. Le gros dossier reste le contournement de Pontarlier. En 2006, son coût était estimé à 150 millions d’euros. Après avoir bataillé durant des années, le C.O.D.A.R.F. a enfin obtenu l’inscription de crédits au lancement d’études sur cette déviation. “Ces études d’un mon- tant de 2 millions d’euros doivent être réalisées d’ici 2013”, commente Patrick Genre qui compte bien en toucher deux mots lors de son entretien avec le nou- veau préfet début janvier. . F.C.

par une petite unité de neige de culture sont à l’étude sur le site de la Seigne.

J eux Olympiques deTurin 2006 : le Haut-Doubs fête ses cham- pions olympiques et se prend également à rêver de devenir la pla- ce forte du biathlon national. Les communes de Métabief, des Hôpi- taux-Vieux et des Fourgs rivalisent d’arguments pour accueillir un sta- de de biathlon calibré pour des com- pétitions internationales. Le fac- teur enneigement chez les Bourris, l’antériorité historique à la Seigne ou encore l’ambiance station pour Métabief. De belles intentions, peut-être un peu trop ambitieuses et certaine- ment trop dispersées. “Ce grand projet, il faut l’oublier car on a été devancé par Arçon” , reconnaît bon joueur Michel Morel, le président de la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs. En effet, sur ce coup-là, les Saugets se sont révé- lés beaucoup plus cohérents et soli-

Le stade nordique de la Seigne disposera certainement d’un nouveau bâtiment d’accueil d’ici un ou deux ans.

et Vallorbe avoisine 8%, soit le double de lamoyen- ne jurassienne. Plus de 1 500 camions franchissent ainsi quotidiennement la frontière au poste de doua- ne de la Ferrière-sous- Jougne. Plussieurs raisons expli- quent cette évolution du trafic international : déve- loppement des échanges avec l’Europe de l’Est, glis- sement des flux de Bâle vers Vallorbe pour rédui- re l’impact financier de la taxe à l’essieu prélevée sur tous les camions circulant en Suisse. L’activité à la

daires qu’au Mont d’Or en misant sur un seul et unique projet. Ce qui ne remet pas en cause, pour autant, l’intérêt du stade de la Seigne. Le site sert toujours de support aux entraînements des fondeurs et biath- lètes de l’Olympic Mont d’Or. Ce club y organise aussi des compéti- tions de niveau national. De bonnes raisons pour la communauté de com- munes d’investir dans la construc- tion d’un bâtiment d’accueil équi- valent à celui réalisé aux Fourgs. “C’est une manière de conforter la vocation de porte d’entrée de ce site nordique. La structure abritera un guichet pour la vente des redevances, une salle hors sac, des toilettes, un

local pour les engins de damage et des locaux pour l’Olympic Mont d’Or. On peut considérer qu’on en est au stade de l’avant-projet” , détaille le président de la communauté de com- munes. La collectivité étudie aussi la pos- sibilité d’apporter une solution à la production de neige de culture sur place. Juste de quoi sécuriser l’organisation d’une ou deux com- pétitions. “On ne veut pas aller plus loin car on est en plein dans une zone de protection naturelle avec toutes les contraintes liées aux cap- tages d’eau potable” , conclut Michel Morel. F.C.

Entre 8 000 et 15 000 véhicules lourds et légers.

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