La Presse Pontissalienne 135 - Janvier 2011

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 135 - Janvier 2011

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PONTARLIER

4 millions d’euros La gare multimodale sur les (bons) rails

La Ville porte à bout de bras ce dossier qu’elle a bien l’intention de finaliser en 2011. Un projet d'envergure qui modifiera en profondeur la physionomie de l’entrée de ville, côté Épinettes.

L es incertitudes récur- rentes liées au maintien de l’activité ferroviaire sur la gare de Pontarlier expli- quent certainement pourquoi ce projet piétine depuis si long- temps. La gare multimodale figure depuis 5 ans à l’ordre du jour des aménagements pon- tissaliens. Cet équipement per- mettrait d’optimiser la multi- modalité des moyens de transports en les faisant conver- ger sur un seul et même site. “Tout le monde a bien coopéré pour lancer les études. Mais il n’y avait plus personne au moment du tour de table. La Ville s’est donc retrouvée seu- le” , indique Patrick Genre. Pas question pour autant de baisser les bras. Surtout qu’il s’agit d’une véritable opéra- tion de requalification urbai- ne qui va au-delà d’un simple aménagement. La municipa- lité a donc entrepris seule la réhabilitation du parking Ber- thet qui offre désormais 140 places de stationnement à deux pas du centre-ville. Personne ne s’en plaindra. Après quelques mois de som- nolence, le dossier gare multi- modale refait surface. C’est du moins la volonté du maire. “En 2011, on acte définitivement les volets administratif, juri- dique et financier dans l’objectif d’une réalisation sur deux ans. Le montant de l’opération glo- bale avoisine 4millions d’euros. On la financerait sur deux exer-

cices. S.N.C.F. Et R.F.F. ont réaf- firmé en 2010 leur envie de fai- re aboutir cet aménagement.” La gare multi- modale figure au Plan Pluriannuel d’Investissement (P.P.I.) de la capi- tale du Haut- Doubs. Plusieurs infrastructures existantes com- me la halle Ser- nam seront démolies. La gare routière se situe- ra le long de la rocade. Le projet va modifier en

La gare multimodale se situera le long de la rocade. Ce qui sous-entend la suppres- sion de la hal- le Sernam.

Plus personne au moment du tour de table.

PISCINE

Pontarlier La C.C.L. se jette à l’eau

profondeur l’image du quar- tier. Il comprend notamment l’amélioration de la desserte du quartier de la rue des Granges. . De quoi soulager un peu la jonction existante par- ticulièrement problématique en période de fort trafic. Ces changements imposeront la création de trottoirs ainsi que le prolongement du réseau de pistes cyclables. “On requa- lifiera aussi le parvis de la gare. On travaille aussi en partena- riat avec le Conseil général pour sécuriser les transports sco- laires dans la rue Morand qui dessert le collège Grenier.” F.C.

ce médiathèque, elle s’est positionnée favorablement sur le projet piscine. Reconnaissant ainsi sa dimension intercommunale. Reste à déterminer la forme. Sur ce plan-là, on serait plu- tôt dans le compromis avec le princi- pe d’une extension de l’existant. “La piscine Cuinet répond quand même à une partie des besoins. Il manque une offre d’activités ludiques qui serait créée à l’extérieur.” Ce projet n’est-il pas redondant avec celui du complexe de Malbuisson ? D’autant plus que la C.C.L. adhère au syndicat mixte des deux lacs qui pilo- te le programme d’aménagement du lac Saint-Point. Elle se retrouvait du coup à financer deux piscines. “La C.C.L. est totalement impliquée dans le projet de Malbuisson. Il n’y a pas de contradictions d’avoir ces deux équi- pements. On n’est pas forcément sur les mêmes clientèles” tranche le pré- sident de la C.C.L.

Quand pourra-t-on piquer une tête dans une piscine en plein air à Pontarlier ? Une solution intermédiaire semble se dessiner, mais rien n’est encore finalisé. Patience, patience…

F aute d’avoir été remplacée, la piscine des Forges laisse enco- re des regrets chez beaucoup de Pontissaliens. Sa fermeture semblait inéluctable vue l’évolution des normes. Et une réhabilitation n’avait guère de sens. Il n’empêche qu’elle permettait à toute une frange de la population locale de profiter sur place des joies de la baignade en plein air dans un cadre sécurisé. Sa fréquentation variait en fonction de la température estivale. On pou- vait rarement s’y baigner plus d’un mois d’autant plus que l’eau pompée dans le Doubs ne battait pas des records de chaleur. À 17-18 °C, c’était déjà le pied. “Depuis la disparition des Forges, il y a unmanque réel” , confirme Patrick Genre. Et ce n’est pas la piscine Georges Cuinet qui va pallier ce manque. Non pas qu’elle soit désertée, son planning d’occupation affiche complet entre les scolaires, les associations et le public. Le Club Nautique Pontissalien est même contraint de refuser des ins- criptions sur certains cours. Mais sa La piscine Georges Cuinet en chiffres - 110 000 entrées annuelles dont 38 000 scolaires, 36 000 licenciés natation, plongée, kayak et 34 000 entrées “public”. 2/3 des utilisateurs viennent donc gratuitement. - coût de fonctionnement : 600 000 euros par an dont 50 % en charges de personnel. - recettes : 115 000 euros par an. - personnel : 7 maîtres-nageurs et 3 techniciens. - Plages dʼouverture. La piscine fonc- tionne 90 heures par semaine et le public dispose de 25 heures. Le taux dʼoccupation maximal est atteint.

conception ne correspond plus guère à l’évolution des activités aquatiques. Il manque, par exemple, un petit bas- sin pour accueillir les bébés-nageurs dans de bonnes conditions.Aligner les longueurs de bassins n’est plus de mode. Les piscines d’aujourd’hui laissent une grande place au ludique avec toboggans, rivière à contre-courant… “Un complexe tout neuf coûte entre 9 et 12 millions d’euros.” Soit deux fois le budget investissement de la Ville de Pontarlier qui ne pourrait bien sûr pas se permettre un tel luxe. Si la C.C.L. n’a pas pris la compéten-

La piscine Georges

Cuinet avait été conçue avant tout pour la pratique de la natation.

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