La Presse Pontissalienne 135 - Janvier 2011

La Presse Pontissalienne n° 135 - Janvier 2011

DOSSIER

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LAC SAINT-POINT

Une révision à la baisse Léger flottement pour le complexe nautique de Malbuisson

Le projet d’aménagement nautique au lac Saint-Point a bien du mal à sortir la tête hors de l’eau. Il est sous la pression d’un bouclage financier encore assez flou. Incertitudes.

D idier Hernandez attend avec impatience de savoir à quel niveau l’État acceptera de soutenir ce projet d’aménagement touristique. “On a déposé en octobre un dossier de pôle d’excellence rural (P.E.R.) sur le centre nautique et la base qui réunira le Cercle de Voile de Malbuisson et l’Aviron Pontis- salien. On ne pouvait pas y asso- cier celle des Grangettes car elle ne figurait pas dans les zones éligibles contrairement à Malbuisson. On espère obtenir 1,5 million d’euros de subventions de l’État grâce au P.E.R.” , explique le président du Syndicat Mixte des deux Lacs qui aura la réponse du préfet courant janvier. Le dispositif P.E.R. a été sollicité au titre de la création d’emplois générés par l’extension du centre

préfigure peut-être un nouveau tour de vis au projet global. Le second en l’occurrence. L’enveloppe initia- le à 7,2 millions d’euros a déjà été rabaissée à 6 millions d’euros, dont 5 millions consacrés uniquement au centre nautique. Le reste concer- ne les haltes thématiques et les bases de Malbuisson et des Gran- gettes. La transformation du centre nautique prévoit la création de trois nouveaux espaces ludiques, fitness et bien-être qui viendraient s’ajouter à l’existant, en grande partie rema- nié. Une équipe de 12 personnes serait nécessaire pour faire tour- ner cet équipement toute l’année. Avec le P.E.R., le montage finan- cier inclut la participation duConseil général à hauteur de 1,2 million d’euros et celle du Conseil régional pour 600 000 euros. Le syndicat mixte des deux lacs apporterait 1,5 million d’euros dans la corbeille. Total : 4,8 millions d’euros. “Il manque encore 1,2 million en par- tie pris en charge par des complé- ments en provenance de l’A.D.E.M.E. et du Centre National de Dévelop- pement du Sport. Ces aides ne suf- firaient pas à boucler le budget” , admet Didier Hernandez. Ces com- plications s’expliquent par le posi- tionnement du Conseil général sur ce dossier. Le Département s’était engagé initialement à apporter 75 % du financement. “Ce n’est plus du tout sûr que le Conseil général tien- ne sa promesse. On serait plus proche des 70 %” , note Michel Morel, par- faitement conscient qu’en période de vaches maigres, on assure déjà les compétences prioritaires com-

nautique. Seule inquiétude évoquée par Michel Morel de la Communau- té de Communes Mont d’Or-Deux Lacs. “Les aména- gements touris- tiques ne figurent plus parmi les prio- rités des P.E.R.” Conséquences : Malbuisson risque d’être en queue de peloton des dossiers retenus avec une subvention très inférieure aux attentes du syndi- cat mixte. Ce qui

Didier Hernandez annonce optimiste une possible ouverture du nouveau complexe en 2014.

“Il manque encore 1,2 million.”

me le social. Si ce scénario se confirme, la part du syndicat mixte grimpe alors à 30 %, soit 1,8 million d’euros. Ce qui change aussi la donne pour les communautés de communes Mont

d’Or-Deux lacs et la C.C.L. qui se partagent le financement du syn- dicat dans un rapport 70 %-30 %. “Dès que l’on aura validé le mon- tage financier, on lancera le concours d’architecture. Si tout fonctionne

comme prévu, le nouveau centre nautique sera mis en service en 2014” , conclut Didier Hernandez résolument optimiste. F.C.

Objectif : 70 000 entrées La reconfiguration du centre nautique avec ses trois nouveaux espaces devrait forcément dynamiser la fréquentation. La grande attraction résiderait dans lʼespace ludique avec ses jets dʼeau, “pentaglisse” (toboggan géant) et sa piscine de 25 m, le tout réuni à lʼintérieur dʼune structure fermée de 1 000 m 2 . Selon les estimations du cabinet Service Public 2000, la fréquentation se situera autour de 70 000 entrées annuelles. Soit pratiquement trois fois plus quʼaujourdʼhui. “À partir de cette base, le déficit de fonctionnement sera équivalent à ce qu’il est aujour- d’hui mais étalé sur une amplitude d’ouverture annuelle” , précise Didier Hernandez. La fréquentation varie actuellement entre 20 000 et 25 000 entrées, soit un déficit annuel qui fluctue de 130 000 à 170 000 euros.

La fréquentation actuelle varie entre 20 000 et 25 000 entrées.

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