La Presse Pontissalienne 135 - Janvier 2011

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 135 - Janvier 2011

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À l’aube de cette nouvelle année, qu’en est-il de l’aménagement touristique du lac Saint-Point ? À quoi va servir la Maison Chevalier à Pontarlier ? Le projet d’un grand stade de biathlon sur la station de Métabief est-il toujours à l’ordre du jour ? Quand pourra-t-on prendre un bain de soleil au bord d’une piscine en plein air à Pontarlier ? Les incertitudes sont les mêmes au sujet de l’amélioration du trafic sur la R.N. 57 ou la gare multimodale de Pontarlier. Dossier prospectives. CES PROJETS QUI VONT CHANGER LA FACE DU HAUT-DOUBS

CULTURE

La réhabilitation en l’état de la Maison Cheva- lier s’est vite avérée irréaliste quelles que soient les desti- nations envisa- gées sachant que c’est finale- ment l’option Médiathèque qui a été retenue.

8 à 10 millions d’euros

Après six ans de suspense, l’information est tombée au dernier conseil municipal. La Maison Chevalier sera transformée en médiathèque, sous réserve des subventions. Maison Chevalier : destination médiathèque

S’ il voulait finir l’année en beauté, Patrick Genre ne pouvait fai- re mieux en offrant ainsi à la population un joli cadeau de Noël avec la béné- diction de l’opposition. Le scé- nario était bien ficelé. Le maire avait promis d’annoncer la des- tination de ce bien avant la fin de l’année 2010. Promesse tenue. “Je propose comme délibération d’affecter la Maison Chevalier à la médiathèque et au retour des archives. Il resterait un tiers de la surface inoccupé. Ce projet préserverait l’ouverture du parc à la population.” Tous les élus ont ensuite validé ce principe d’affectation en sachant, comme l’a annoncé Patrick Genre, que la réalisation du projet dépendra des subven- tions obtenues. La précédente municipalité n’avait pas hésité à débourser 900 000 euros dans l’acquisition de ce bien en 2004. Pas question à l’époque de lais- ser filer aux mains des promo- teurs une telle propriété en plein centre-ville, qui plus est agré- mentée d’un superbe parc. Per- sonne ne s’était plaint de cette

décision, même au sein de l’ancienne opposition. L’affaire conclue, il restait ensui- te à étudier et chiffrer les diffé- rentes destinations plausibles. “L’objectif lors du rachat était bien d’en faire un espace public qui n’ait pas une vocation immo- bilière avec l’engagement pris de préserver le parc. Il y avait trois types d’occupation possible : médiathèque, foyer d’accueil pour personnes âgées dépendantes et des locaux administratifs et asso- ciatifs” , poursuit lemaire en ajou- tant en option annexe le rapa- triement des archivesmunicipales transférées au bâtiment La Bel- leVie àHoutaud suite à l’incendie des casernesMarguet.Cette délo- calisation étant loin de donner satisfaction. La réhabilitation en l’état de l’immeuble Chevalier s’est vite avérée irréaliste sur le plan finan- cier et ce, quel que soit le scé- nario envisagé. Se pose égale- ment le problème de la stabilité des fondations existantes qui auront besoin d’être consolidées. Autre obstacle, l’intégration du bâtiment dans le périmètre pro- tégé du centre-ville qui interdit,

du moins a priori la démolition de la façade. Ces contraintes ont forcément compliqué les études et analyses menées par les services tech- niques de la Ville. Le doute s’installe. “On avait tout envisa- gé, y compris la revente. L’option foyer-logement n’a pas été rete- nue pour des questions de coût, en sachant qu’on a par ailleurs un voire deux dossiers similaires dans les tiroirs.” La médiathèque figure depuis longtemps dans les besoins prio- ritaires. Il semble en effet assez logique que la capitale du Haut- Doubs dispose d’un tel équipe- ment. Son emplacement au centre-ville conforterait l’idée d’unpôle culturel avec les théâtres Blier et du Lavoir, le conserva- toire de musique, le musée, les Annonciades. Le coût de cette médiathèque est estimé entre 8 et 10 millions d’euros. “Un tel aménagement représente un bud- get non négligeable. On va solli- citer le soutien financier de l’ensemble des partenaires poten- tiels : État, Région, Département et la C.C.L.” À la différence du Gounefay ou de la piscine, le pro- jet médiathèque n’a pas été rete- nu par la commission prospec- tive et mutualisation de la C.C.L. qui ne prendra donc pas cette compétence. Sachant que cet équipement sera fréquenté autant par les Pontissaliens que les habi- tants de l’extérieur, PatrickGen- re estime tout à fait légitime de solliciter l’aide communautaire. Lemaire va donc solliciter le pré- sident de la C.C.L., lui-même en l’occurrence, pour que celui-ci transmette le message aux élus communautaires. “Le projet va être peaufiné en 2011 pour arri- ver à une sorte d’avant-projet sommaire en fin d’année avec des propositions sur les coûts. Puis on peut imaginer un financement en trois tranches de 2012 à 2015” , conclut l’élu. F.C.

Une bonne idée… de la gauche Les trois élus du P.S. sont forcément ravis du choix annoncé par Patrick Genre. Dʼautant plus quʼils ont toujours défendu corps et âme cette idée “alors que Patrick Genre hésitait, doutait, esqui- vait” , comme ils lʼindiquent dans une lettre ouverte aux Pontis- saliens. “Je ne peux que me réjouir vraiment sur ce projet” , com- mentait Liliane Lucchesi en espérant que la C.C.L. collabore. Jean-Yves Bouveret souhaite quant à lui quʼon étudie à fond les options démolition et reconstruction complètes, selon lui envi- sageables. Réponse positive du maire. “On est tout à fait d’accord avec vous. Mais impossible de décider tant qu’on n’a pas l’avis de l’architecte des bâtiments de France.” Karine Grosjean pour sa part suggère de valoriser le dernier tiers de surface dispo- nible en maison des associations. Patrick Genre répond. “La réhabilitation de l’ancienne S.E.G.P.A. va déjà dans ce sens. Il pourrait quand même y avoir quelques logements et quelques bureaux. Rien n’est arrêté. Il y a plusieurs pistes.”

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