La Presse Pontissalienne 135 - Janvier 2011

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 135 - Janvier 2011

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HISTOIRE

Plus d’un siècle de journaux

La presse à la une de Pontarlier Une des particularités de la capitale du Haut-Doubs, est que depuis 150 ans, elle a toujours eu un ou des journaux d’information de proximité.

L’ histoire duHaut-Doubs pontissalien est aussi celle de la presse.Depuis la première moitié du XIX ème siècle, Pontarlier a tou- jours vu naître et disparaître des journaux qui rendaient compte de la vie locale.Au-delà des nou- velles propres à l’arrondissement, certains même ouvraient leurs colonnes à une actualité régio- nale, nationale, voire interna- tionale. C’est le cas par exemple du Journal de Pontarlier dont le premier numéro paraît en mai 1850 (452 exemplaires) et le dernier en septembre 1944. “Il est supprimé au lendemain de la Libération” écrit Joël Gui- raud dans son livre “Pontarlier

deA à Z”. L’auteur ajoute que ce journal “sinon de gauche, au moins fortement marqué par son opposition au conservatisme, fut pourtant celui qui servit de sup- port à l’information sous l’occupation.” En effet, son prin- cipal concurrent “le Courrier de laMontagne” a cessé de paraître entre 1940 et 1945, suite à l’interdiction de publication déci- dée par les autorités allemandes. Cet hebdomadaire (1839-1967) fondé par l’imprimeur Jean- Alexandre Faivre, était plutôt un “journal d’opinion conserva- teur” note le service des archives de Pontarlier qui a effectué un travail considérable pour réper- torier et analyser ces organes de

Sur 150 ans, les archives municipales de Pontarlier ont recensé une dizaine de titres de journaux.

journaux ont vécu pendant plu- sieurs décennies, trouvant leur équilibre économique entre les ventes en kiosque, les abonne- ments et les annonceurs.D’autres ont connuune destinée plus éphé- mère comme leBeuillot qui paraît la première fois en 1976 à la veille des élections municipales, sous l’impulsion du groupe d’action municipal (G.A.M.). Pendant dix ans, ce mensuel d’informations locale tiré à 500 exemplaires sera aussi le poil a gratté des élus pontissaliens. “La presse est là aussi pour dire ce qui ne va pas” commente Joël Guiraud qui a été rédacteur pour cette publi- cation. Citons encore “Les Nouvelles du Haut-Doubs”, un hebdomadai- re d’information et d’annonces qui paraît de 1990 à 1992, et l’Est Républicain, le quotidien régio- nal diffusé pour la première fois à Pontarlier le 25 juin 1951, ou encore la Voix du Haut-Doubs qui avait tenté de s’implanter il y a quelques années. Ce foisonnement de titres est une des particularités du Haut- Doubs pontissalien. Mais si la presse a un destin dans ce ter- ritoire, c’est bien parce que les habitants sont indiscutablement attachés à ces journaux de proxi- mité qui font partie de la cultu- re de l’information depuis 150 ans. “À l’époque, il n’y avait ni radio, ni télévision. La presse écri- te était lemoyen d’avoir des infor- mations sur tout. Nous sommes dans une régiondemoyennemon- tagne où les hivers sont longs. Le journal était un moyen de liai- son avec le reste du monde, de la France, de la région, d’une loca- lité. Il y avait des informations sur tout, comme le prix des den- rées alimentaires, ce qui se pas- sait à l’école. Le journal était le moyen de savoir” poursuit Joël Guiraud. Les habitudes de lecture perdu- rent de génération en généra- tion. Le défi de la presse est d’adapter son contenu pour qu’il éclaire aumieux les lecteurs sur les sujets de proximité, mais de fond, qui les préoccupent. T.C.

presse qui ont traversé le temps. Une dizaine de titres ont été recensés sur plus de 150 ans d’histoire. Certains cohabitaient sur la place, d’autres ont évolué et changé de nom au cours du temps. “La Fraternité” par exemple qui était le journal démo- cratique de Pontarlier, très cri- tiqué pour son anticléricalisme, est interdit de publication en 1850 par la Cour de Besançon. Il réapparaît sous le nom du “Journal de Pontarlier”. En 1841, “Le Courrier de la Montagne” est aussi le nouveau nom donné à “Le Pontissalien” que l’imprimeur Alexandre Faivre avait créé en 1839. Quelle que soit l’époque à laquel- le ils étaient distribués, ces jour- naux étaient tous plus oumoins marqués politiquement.“Le Pon- tissalien” qui réapparaît en 1912 à l’initiative d’Armand Faivre- Vernay était plutôt de tendance “centriste” observe Joël Guiraud. Il s’arrête en 1940, réduit au silence par la propagande. “Le Pontissalien”renaît en 1981,avec le groupe “La Croix du Jura” se définissant “comme n’appartenant à aucune famille politique” pré- cisent les archives. Ce journal cesse d’être diffusé en 1984 pour des raisons économiques. C’est pour les mêmes raisons que “Le Courrier de la Montagne” qui était devenu l’hebdomadaire dio- césain s’arrête en 1967. Pendant la guerre, les lecteurs verront se développer un nou- veau journal, “La Presse Pon- tissalienne” qui est né de la fusion des hebdomadaires “le Courrier de la Montagne” et “Le Pontis-

ASSOCIATION L’association Haut-Doubs sports Pour le bien-être et la performance Remise en forme, musculation, stages pour clubs et programmes sportifs spécialisés avec l’association Haut-Doubs Sports. Au printemps, elle déménage dans de nouveaux locaux.

urban training organisées. La struc- ture dit également pouvoir accompa- gner les athlètes revenant de blessures en leur donnant les bonnes clés. L’originalité de Haut-Doubs sports est d’organiser des activités extérieures encadrées (du lundi au vendredi) afin d’assurer une cohésion. “La bonne ambiance, c’est fondamental” relate Caroline Badoz. Le 23 janvier, une randonnée raquettes (avec repas) est mise à disposition des adhérents. En février, l’associationmet- tra en place un stage d’oxygène mul- tisports pour les enfants de 8 à 12 ans avec jeux nordiques, chasse au trésor, atelier photos, biathlon… Enfin, Haut-Doubs sports souhaite mettre en place des stages pour les clubs sportifs de France et d’ailleurs. E.Ch. Renseignements : www.hautdoubssports.fr ou 03 63 50 90 47 Haut-Doubs Sports à Pontarlier, rue Magnin Fin mars à la zone des Épinettes

P our tous les cœurs, tous lesmuscles. Créée en juin 2009, l’association “Haut-Doubs sports” à Pontarlier ne manque pas de souffle. Depuis un an et demi, elle propose rue Émile- Magnin à Pontarlier des programmes d’entraînement, de musculation et de remise en forme pour les sportifs. “La salle est ouverte aux personnes dési- rant reprendre le sport à leur rythme ou à celles souhaitant optimiser leurs performances sportives en tant qu’athlètes de haut niveau” explique Caroline Badoz, chargée de dévelop- pement au sein de l’association prési- dée par Laurent Marguet. D’ici mars, la structure quittera la rue Magnin pour s’installer dans des locaux flambant neufs au niveau de la zone des Épinettes où seront déplacés les appareils de musculation, fitness ou

cardio. L’espace s’annonce fonctionnel et doté de douches. Au total, la struc- ture possède une cinquantaine d’engins high-tech . Grâce à l’appui d’un entraî- neur diplômé, l’adhérent bénéficie de cours en fonction de ses capacités, de son envie, de son temps, pour une coti- sation de 250 euros à l’année.Trois

pôles sont proposés : le sport santé pour une reprise en douceur avec des séances en salle, de la randonnée, de la marche nordique, la performance sportive avec unmatériel de pro- fessionnel et un suivi des performances et enfin un accompagne- ment running avec des sorties course à pied ou

“La bonne ambiance, c’est fondamental.”

salien.” “La Presse Pontis- salienne” s’éteint en 1945. La société Publipresse de Morteau retien- dra ce titre pour créer lemensuel d’informations de proximité en 1999 qui sort ce mois-ci son 135 ème numéro. Beaucoupde ces

“Un moyen de liaison avec le reste du monde.”

Des sorties (marche nordique ou course à pied) sont organisées à Pontarlier ou le Haut-Doubs.

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