La Presse Pontissalienne 132 - Octobre 2010

DOSSIER

DO SIER

La Presse Pontissalienne n° 132 - Octobre 2010

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EXPORTATION

Le prix du veau à la baisse “Exporter 1 000 génisses de plus” Comment se porte la race et quels débouchés à l’avenir ? Éléments de réponse avec Tristan Gaiffe, direc- teur de Coopex-Umotest. C oopex-Umotest basée à Roulans gère 80 % des exportations de Montbéliardes. La coopé- rative a exporté lʼannée dernière 4 000 génisses et diffusé 400 000 doses (échantillons de sper- me) dans 50 pays (Italie, Autriche, Allemagne, Roumanie, Bulgarie, récemment au Royaume- Uni, Irlande, États-Unis, Hollande, Pologne…). Pourquoi des éleveurs étrangers sʼintéressent-ils à cette race ? Pour sa production laitière bien sûr “et parce que ce sont des animaux sans problè- me. Les Montbéliardes ont moins de problème de reproduction et moins de problème au vêlage que d’autres races. Les Américains utilisent notre race en croisement” explique le directeur de lʼunion des coopératives agricoles. Il existe une forte deman- de à lʼheure actuelle. Ce dernier souhaite que “les éleveurs produisent plus de génisses. Ainsi, ils peuvent trouver de nouveaux débouchés et espé- rer davantage de revenus.” Si le cours du prix dʼun veau de quinze jours est à la baisse (environ 150 euros), celui dʼune génis- se dʼun an est nettement plus élevé (450 euros). “Notre projet est de pouvoir exporter 5 000 génisses d’ici l’année prochaine, soit 1 000 de plus. Pour cela, il faut que les éleveurs se spécialisent.” Après la production laitière, la production de génisses est le bon filon.

Un Algérien achète 600 Montbéliardes “La Montbéliarde, c’est la Peugeot d’Algérie”

Acheteur de bétail, l’Algérien Mahfoud Bouabib sillonne les fermes comtoises à la recherche de génisses. Il vient de sélectionner 600 bêtes qui traverseront la Méditerranée d’ici peu.

Mahfoud Bouabib : Oui. La Montbé- liarde s’adapte très bien au chaud, au froid, aux zones montagneuses. C’est durant la guerre d’Algérie que nous avons découvert cette race. Depuis que nous y avons goûté, on ne peut plus s’en passer. La Mont- béliarde, c’est la Peugeot de chez nous (rires). L.P.P. : Vous avez dernièrement visité de nombreuses fermes du Haut-Doubs, de Pontarlier à Septfontaine en passant par le Saugeais. Quel était le but ? M.B. : Pendant douze jours, j’ai mené un “agréage” avec la société GéniA’test. J’ai besoin de 600 génisses qui iront soit dans la plai- ne d’Alger ou en Kabylie.

de temps faut-il pour exporter le chep- tel ? M.B. : Elles produiront du lait pour la consommation et une autre par- tie servira à la production de yaourt ou petit lait. Depuis le Haut-Doubs, on les place dans un camion pour rejoindre le port de Sète. La tra- versée de la mer dure de 18 à 24 heures. Ensuite, il y a un pla- cement en quarantaine. L.P.P. : Les mesures sanitaires ne sont- elles pas trop draconiennes ? M.B. : Il y a une première quaran- taine en France et une seconde chez nous enAlgérie. Grâce au gou- vernement qui mène une politique de relance de l’agriculture, il y a un suivi dans le domaine des médi- caments. L.P.P. :Avec ces importations, faut-il com- prendre que l’agriculture algérienne se porte bien ? M.B. : Il faut remercier notre pré- sident (Abdelaziz Bouteflika) qui mène une politique de relance agri- cole pour les jeunes agriculteurs. Notre ministre qui connaît les rouages joue le jeu également. L’avenir chez nous, c’est l’agriculture. L.P.P. : Après ces 600 vaches achetées, reviendrez-vous faire d’autres emplettes ? M.B. : Bien sûr. Je suis d’ailleurs plus souvent ici que chez moi en Algérie (rires).

Q u’on se le dise, la Montbé- liarde s’exporte. Pas seule- ment en France où elle est la deuxième race laitière ou dans les pays dans l’Est, mais sur le continent africain. Historique- ment, c’est en Algérie que les pre- mières vaches aux tâches marron ont commencé leur expansion dans un autre continent que l’Europe. Des pistes sont engagées pour que la race s’implante au Canada. Entre- tien avec Mahfoud Bouabib, opé-

rateur privé qui achète et élève du bétail en Algérie, de passage dans le Haut-Doubs. Yves Boiteux (insé- minateur GéniA’test) et Mickaël Renaud (animateur commercial GéniA’test-Socobem basée à Rou- lans) accompagnent l’acheteur. Décryptage. La Presse Pontissalienne : Il est difficile d’imaginer une Montbéliarde en train de paître dans les plaines d’Alger ou sous le chaud soleil de Kabylie. On se trompe ?

L.P.P. : Que feront-elles là-bas et combien

Mahfoud Bouabid (à gauche)

accompagné d’un insémi- nateur GéniA’test achète des vaches qu’il importe en Algérie.

Propos recueillis par E.Ch.

JARDINERIE

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Galerie marchande Hyper U ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 20h NON STOP

Entreprise indépendante

La Fleur du Midi et VillaVerde fêtent leurs médaillés La jardinerie de Pontarlier récompense deux de ses salariés qui affichent fièrement 20 ans de “maison”. Le gérant Georges Chauvin est fier de son équipe.

V oilà 20 ans que Valérie Jeannin et Marianne Chabod travaillent à la Fleur du Midi, sous la houlette de Georges Chauvin. Le fleuriste pon- tissalien, plus de 30 ans de métier, qui a créé il y a quatre ans la jardinerie Villa- Verde sur la zone commerciale de Doubs a or- ganisé une cérémonie le 7 octobre à l’attention de tout son personnel et plus particulièrement de ces deux professionnelles passionnées qui se verront remettre une médaille du travail pour 20 années au service de l’entreprise.

Georges Chauvin, à la tête d’une équipe de 24 personnes. Historique de l’entreprise : La S.A.R.L. Fleur du Midi a été créée en 1981 par Georges Chauvin avec l’achat d’un pre- mier magasin, rue Sainte-Anne à Pontarlier. À son ouverture, la petite entreprise de la Fleur du Midi comptait 4 employées, mais au fil des années elle s’est développée, avec au total 4 magasins et 15 employées, sans oublier les serres situées à La Cluse-et-Mijoux qui étaient ouvertes au printemps et à la Toussaint. Deux des magasins étaient situés en ville, un aux Hôpitaux-Neufs et un à Doubs dans la ga- lerie marchande d’Hyper U. À ce jour, il ne reste que le magasin situé dans Hyper U qui est encore à l’enseigne unique de La Fleur du Midi, avec 6 employées.

Georges Chauvin entouré de son équipe de 24 professionnels des sociétés Fleur du Midi et VillaVerde.

Car en 2005, Georges Chauvin a souhaité re- grouper l’ensemble de son activité sur un seul site et pour cela s’est séparé des deux maga- sins du centre-ville et de celui des Hôpitaux- Neufs. La jardinerie VillaVerde a donc été construite en 2006 sur la commune de Doubs, dans la zone commerciale située vers Hyper U, sur

une surface totale de 6 650 m². Elle a ouvert ses portes le 11 octobre 2006, en générant la création de 12 nouveaux emplois. D’autres secteurs d’activité se sont donc ajou- tés à la fleuristerie : la serre chaude, l’anima- lerie, la boutique décoration, la serre froide et la pépinière.

“Nous organisons une petite réception pour nos salariés car je me dois de leur dire merci pour leur fidélité, ils le méri- tent” commente

“Merci pour leur fidélité, ils le méritent.”

Zone commerciale Hyper U - Doubs/Pontarlier 03 81 46 46 20 - 03 81 39 17 23 - Ouvert 7 j/7

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