La Presse Pontissalienne 131 - Septembre 2010
PONTARLIER
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La Presse Pontissalienne n° 131 - Septembre 2010
CIRCULATION Le casse-tête pontissalien Le marché auto bloquant La circulation est toujours aussi compliquée le jeudi matin du côté du marché. Et l’adoption du sens unique dans la rue de la République ne change rien. Gestion des flux.
L es amoureux du marché au centre-ville peuvent se rassurer. Aucun risque qu’il ne soit extériorisé en périphérie comme ce fut le cas de la Saint-Pierre ou du pro- chain complexe cinématographique. Patrick Genre est catégorique sur ce point. “Le mar- ché, il est à sa place à l’intérieur des casernes. Tous les travaux d’aménagement ont été réa- lisés dans ce sens. Il répond parfaitement aux commerçants non sédentaires. Il ne bougera pas” , assure le maire. Rien à dire sur le suc- cès de ce rendez-vous hebdomadaire qui rem- plit copieusement tous les parkings alentour. En bloquant tout accès au centre-ville par les casernes Marguet, l’emplacement du marché n’est pas sans conséquence sur la circulation. Les automobilistes étrangers ou qui ne sont pas encore habitués au sens unique de la rue de la République font parfois plusieurs tours de manège : porte Saint-Pierre, rue de la Hal- le, place des Bernardines, rue du Vieux-Châ- teau, porte Saint-Pierre…Le maire reconnaît ce point noir de la circulation tout en affir- mant qu’il ne s’est pas accentué depuis la mise
Le marché a-t-il toujours sa place au centre-ville ? Vaste débat.
L’emplacement du marché ne bougera pas.
SPORT P. Bourliaud aux Mondiaux de kayak Pierre qui mousse Petit, il naviguait du pont de la Fauconnière jusqu’au lycée Marmier en kayak. Aujourd’hui, Pierre Bourliaud dispute les Mondiaux avec les Jeux Olympiques en ligne de mire.
en sens unique de la rue de la République. “Comme il y a moins de voitures au centre-ville depuis le sens unique, il y a moins de problèmes de circulation.” Chacun a bien sûr son avis sur la question. L’opposition muni- cipale est beaucoup plus circonspecte sur l’efficacité du plan de circulation actuel. “Il faudrait prendre du recul. On est persua- dé qu’une étude serait préférable à l’observation empirique de ce qui se passe au quotidien. Il existe des cabinets spécialisés dans la gestion des flux routiers en milieu urbain. Ces organismes sont capables de modéliser la circulation à partir de comptages sans tenir compte des habitudes des uns et des autres. Lesquelles sont toujours susceptibles d’évoluer” commente le P.S. Jean-Yves Bouveret. Faux, absolument faux rétorque Patrick Genre. “Rien de mieux qu’un test grandeur nature plutôt que des études onéreuses. Une étude n’apporterait rien de plus. On a des services techniques suffisamment compétents. Je préfère prendre 6 mois pour obser- ver ce qui se passe dans tel ou tel sens de la rue de la République. Ensuite, on pourra juger sur pièces.”
P ierre n’a pas oublié cette époque, où jeune, il dévalait les rapides du Doubs à Pontarlier. Du pont de la Fauconnière jusqu’au bas- sin d’entraînement situé devant le lycée Xavier-Marmier, il a navigué et navigue toujours avec ses potes du club de canoë-kayak de Pontarlier en tentant de passer les portes le plus rapidement possible sans jamais les toucher. “J’ai cette image où l’on remon- tait pieds nus avec le kayak sur le dos la rue principale. Parfois par moins 5 degrés. Certains nous prenaient pour des fous” , s’amuse le kayakiste de 26 ans devenu l’un des tout meilleurs français de sa discipline. “Encore main- tenant, les jeunes qui n’ont pas le per- mis de conduire le font. Ça forge.” Actuellement 5 ème au général de la cou- pe du Monde, Pierre Bourliaud dis- pute les Mondiaux de kayak du 9 au 12 septembre à Ljubljana en Slovénie. Basé au Pôle France à Toulouse où il s’entraîne quotidiennement, Pierre revient régulièrement dans sa ville natale et chez ses parents demeurant à Sombacour. Mais les temps de repos sont comptés,
la technique, primordiale en kayak. Pour l’heure, le choix paye. Avec Pier- re mais également Thomas Rosset et Benjamin Travostino, le club pontis- salien s’impose dans les bassins com- me il le faisait à l’époque d’Yves Nar- duzzi. Après le biathlon, le canoë-kayak est l’autre marque de fabrique de la ville. Reste à décrocher des breloques olympiques. E.Ch.
gros partenaires, il faut faire des résul- tats aux J.O. par exemple.” Les Jeux Olympiques justement, c’est l’objectif affiché car “on les prépare mais il n’y aura qu’une place” souffle Pierre. Après des championnats d’Europe ratés, le grand blond veut donc sa revanche aux Mondiaux. Pour l’occasion, il a revu sa préparation physique, délaissant au passage la musculation pour se concentrer sur
EN BREF
Chaffois Nouvelle opération de dépollution des gouffres des Loutons à Chaffois du 17 au 19 septembre organisée par le comité départemental de spéléologie. En 2009, le nettoyage du gouffre 3 avait permis de ramener à la surface 10 tonnes de déchets. Projets Dans le cadre du projet éducatif local 2011, la C.C.L. lance un appel à projets pour son dispositif d’animations en direction des 4-16 ans. Cet appel s’adresse à tous organismes intéressés pour conduire une action d’animation. Documents disponibles sur www.ville- pontarlier.fr. Dossiers à rendre au plus tard le 30 septembre. Rens.: 03 81 38 82 46.
car en plus d’être kaya- kiste, le garçon poursuit des études d’ingénieur en génie civile à l’I.N.S.A. qu’il boucle ce mois. Une tête bien pleine dans un corps bien fait : “J’ai besoin de cet équilibre entre sport et études” dit- il. Humble, il se consi- dère comme un privilé- gié même si le kayak n’est pas un sport per- mettant d’amasser de des fortunes : “J’ai la chance d’avoir des spon- sors locaux que je remer- cie. Pour avoir des plus
“À pieds nus par moins 5 degrés.”
Pierre Bourliaud a donné ses premiers coups de pagaie à proximité du pont de la Fauconnière.
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