La Presse Pontissalienne 129 - Juillet 2010
Agenda spécial été
La Presse Pontissalienne n° 129 - Juillet 2010
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“À Métabief, c’est royal”, appré- cie Aurélien Bouveret, le vice-président du festival de la Paille.
MÉTABIEF
Le festival de la Paille à Métabief : fait pour durer
plus facile de travailler dans ces cir- constances” , en convient Aurélien Bou- veret, le vice-président de l’association organisatrice. Ce transfert au pied du Mont d’Or marque un nouveau départ couronné de succès. Le Festival de la Paille connaît sa plus forte fréquentation en 2009 avec 11 000 entrées. “C’est probablement le seul festival de cette taille en Fran- ce qui fonctionne encore uniquement avec des bénévoles.” L’une des raisons de cette réussite populai-
La 10 ème édition se déroulera les 30 et 31 juillet dans la station qui accueille l’événement depuis trois ans. Coup d’œil dans le rétro.
U ne bande de potes bran- chésmusique qui se pren- nent au défi de monter un festival chez eux dans le Haut-Doubs. L’histoire se poursuit 11 ans plus tard, émaillée de grands moments musicaux, d’éclats de rire, d’amitiés, de rencontres, sans oublier les
clashs . Le plus retentissant étant celui qui a conduit à l’annulation précipi- tée de l’édition 2007 à Chaffois. Juste le temps de s’accorder une peti- te pause avant d’être sollicités par la commune de Métabief prête à les accueillir l’année suivante les bras ouverts. “C’est
re réside selonAurélien dans le choix d’une programmation éclectique, à même de satisfaire tous les goûts musicaux et conquérir le public le plus large possible. “On est encore l’un des seuls festivals à maintenir une scène régionale. Par contre, on ne peut plus se permettre d’accueillir des groupes qui n’ont pas encore le niveau pour se produire sur ce type d’événement. D’où l’idée de leur pro- poser par exemple de s’aguerrir sur la scène off dont nous gérons la pro- grammation et qui consiste à jouer le samedi après-midi sur les terrasses de café de la station.” Avec le temps, le festival implique une grosse organisation qui mobili- se près de 200 bénévoles. Les contraintes sont lourdes. Rien que pour la sécurité, il faut une tren- taine d’agents. Quand on reçoit 6 000 personnes dans une soirée, on n’est jamais à l’abri de petits bobos. Le festival abrite pratiquement un petit hôpital de campagne avec une vingtaine d’infirmières, des pom- piers, des médecins-urgentistes, la Croix Rouge. Tout cela n’est pas
gratuit. “On gère aujourd’hui un budget de 280 000 euros dont 60 000 unique- ment dans la programmation artis- tique.” Les organisateurs auraient bien vou- lu marquer le coup pour ce 10 ème anni- versaire en invitant une très grosse tête d’affiche ou en prolongeant le fes- tival d’un jour ou encore en musclant le plateau technique avec des écrans géants, des jeux de lumières mons- trueux. “On est resté sur des bases plus sages à défaut d’avoir pu réunir des fonds supplémentaires. Les spon- sors sont plus prudents en temps de crise. On ne voulait surtout pas aug- menter le prix des entrées. On consi- dère que ce n’est pas trop le moment.” Ce festival à la campagne devient aussi de plus en plus écolo. Les orga- nisateurs ont instauré l’an dernier les toilettes sèches avec de la sciure. Ils distribuent des gobelets réutili- sables et consignés. Les jetons de buvette sont en bois. Enfin, ils pré- conisent sur leur site le covoiturage pour se rendre au festival. F.C.
Le festival a attiré l’an dernier 11 000 personnes.
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