La Presse Pontissalienne 128 - Juin 2010
La Presse Pontissalienne n° 128 - Juin 2010
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LES AVANTAGES La célébrité sur le net “Morteau-Morille” bientôt en D.V.D. “Morteau-Morille” fait le buzz sur internet. Grâce à des vidéos décalées sur la vie dans le Haut-Doubs, Tristan Moréale, un jeune mortuacien est devenu célèbre. Parfois, ça le dépasse.
D ans la rue, des gens l’interpellent pour lui réclamer des auto- graphes. Lorsqu’il va en boîte de nuit, comme au Dia- mant Bleu à Fuans ou à Besan- çon, le garçon fait des vagues… et crépiter les flashes des appa- reils photos. À 28 ans, le per- sonnage de “Morteau-Morille” créé par Tristan Moréale fait le ramdam sur internet. Lorsqu’il a créé ce personnage mettant en scène un habitant du Haut-Doubs (de Morteau) travaillant dans le bâtiment, doté d’un fort accent et d’idées bien préconçues,TristanMoréa- le ne s’attendait pas à un tel retour médiatique. Sur internet, les jeunes adorent. “Des gens qui ne me serraient même pas la main s’empressent aujourd’hui de venir me dire bonjour. Je ne comprends pas trop” dit-il amu- sé. Ses vidéos ont été vues envi- ron 400 000 fois depuis la fin du mois d’avril ! “Morteau-Morille” répond à
l’appel de ses fans qui réclament un D.V.D. de ses sketches. Ce sera fait, d’ici à la fin de l’année. “On va s’y mettre avec des amis pour tenter de le sortir en novembre. Il y aura les vidéos mais aussi un karaoké, des musiques compilées, un quiz interactif. On va tenter de démar- cher des partenaires pour le sor- tir à environ 500 exemplaires.” Approché par un garagiste du Plateau de Maîche puis par un menuisier pour faire de la publi- cité grâce à son image, “Mor- teau-Morille” ne s’est pas exé- cuté. “On n’achète pas “Morteau-Morille” (rires), dit-il . Je veux bien faire de la pub mais il faut que ce soit décalé. Si je fais un D.V.D., ce n’est pas pour gagner de l’argent mais pour ren- trer dans les frais et partager ensuite avec les potes qui ont tra- vaillé.” Et si un jour une socié- té de production lui demandait de réaliser ses sketches devant une vraie caméra, que ferait-il ? “ Ç a fait flipper, je ne sais si
j’aurais les compétences.” Char- pentier menuisier dans la vie, Tristan a montré une nouvelle facette de sa personnalité que ses parents ignoraient. Internet désinhibe… E.Ch.
CONTRÔLE Pédophilie… Les gendarmes d’Internet veillent aux dérives Ils sont trois, en Franche-Comté, à traquer la “cyber-criminalité”. Internet est un formidable espace de liberté. Il peut aussi être un vrai danger. Le point avec l’adjudant Pascal Grenier, technicien en investigation informatique. La Presse Pontissalienne : Y a-t-il un danger de s’afficher sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux genre Facebook ? Pascal Grenier : La criminalité liée aux technologies numé- riques est en augmentation. En Franche-Comté, nous avons un maillage territorial de personnel formé spécialement à ce genre de criminalité. Les réseaux sociaux prennent de plus en plus d’importance en terme de cyber-criminalité contre les personnes et contre les entreprises. L.P.P. : Quel peut être le risque pour un adolescent par exemple qui échange sur Facebook ? P.G. : Plus il mettra d’informations et plus il y aura de risques pour lui. Une personnemalveillante peut très bien s’intéresser au profil d’un jeune adolescent sur Internet, connaître son collège ou son lycée, ses heures de cours, de sortie, et deve- nir un “cyber-prédateur” qui attendra le jeune à la sortie de son école. Les petits détails livrés sur la toile peuvent s’avérer dangereux. On peut souvent tomber dans le domai- ne de la pédophilie ou de la pédoporno- graphie.
Rens. : www.youtube.com - tapez Morteau-Morille Tristan Moreale, alias “Morteau Morille sur internet”.
FACEBOOK Internet au service des élus ? François Mandil :
“Un outil de transmission”
Pour l’élu vert de Pontarlier, la force de “Facebook” est de toucher des personnes qui ne lisent pas forcément des tracts politiques. Quels élus sont inscrits ?
nier en date concernait le débat sur la réfor- me des retraites. Le maire de Pontarlier Patrick Genre a un compte Facebook qui ne semble toutefois pas actif. Les autres principaux élus locaux ne sont pas répertoriés : Christian Bouday, Jean-Pierre Gurtner, Nathalie Bertin, Phi- lippe Alpy (maire de Frasne), le député Jean-Marie Binétruy… E.Ch.
“Le droit à l’oubli n’existe pas avec Internet.”
L.P.P. : En quoi les entreprises peuvent-elles être aussi une cible ? P.G. : Certains cabinets de recrutement peu- vent faire du profilage via le Net et peu- vent ensuite vérifier des profils sur la toi- le. Il se peut aussi que des entreprises peu prudentes laissent des informations nomi- natives sur leurs clients et qu’ensuite elles soient récupérées par la concurrence. Le revers d’Internet est qu’il permet d’accéder à des informations “blanches” qui sont libres d’accès à quiconque. L.P.P. : Faut-il déconseiller les réseaux sociaux ? P.G. : Les Twitter, Copains d’avant, Face- book, c’est très bien mais le droit à l’oubli n’existe pas avec Internet. Je ne certifie pas que dans dix ans, au moment de cher- cher un emploi, une information ou une photo indélicate ne va pas se retourner contre la personne concernée. Les revers d’Internet peuvent toucher toutes les couches de la société, toutes les catégories d’âge et toutes les catégories socio-pro- fessionnelles. Les avantages et les incon- vénients d’Internet se rejoignent : on est en relation avec tout le monde, mais ça laisse des traces partout. Recueilli par J.-F.H.
“A u départ, j’étais sceptique mais je me suis rendu compte de la force de Facebook lors la campagne des Européennes. C’est un outil de transmis- sion d’informations” dit l’élu vert François Mandil, “ami” avec 1 652 personnes dont l’ancienne juge Éva Joly, la secrétaire natio- nale du parti écologiste Cécile Duflot ou la présidente de Région Marie-Guite Dufay. Il est également “ami” avec Nicolas Fon- taine, élu de lamajorité pontissalienne mais ne l’est pas avec Liliane Lucchesi (P.S.) alors qu’il lui avait adressé une demande. Dans sa biographie, François Mandil rap- pelle qu’il est militant Vert, Porte-parole des Verts du Haut-Doubs, qu’il a été “condamné pour avoir participé à une action
lorsqu’il est sur les bancs du Sénat - délivre en temps réel l’avancée des débats ou sur ses activités (pose de la première pierre au collège du Russey récemment…). Le der-
de fauchage d’un champ de maïs O.G.M., qu’il a engagé une procédure contre la Fran- ce devant la cour Européenne des Droits de l’Homme…” Ses amis ont connaissance de ses activités politiques : “ Ç a touche des personnes qui ne sont pas forcément des militants” conclut-il. De son côté, le sénateur du Doubs et président du Conseil général Claude Jeannerot -
“Liliane Lucchesi aussi.”
Exemple de l’élu François Mandil qui évoque divers sujets sur Facebook. Il se dit notamment “prêt à payer 20 centimes de plus le litre de lait si cet argent va au paysan.”
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