La Presse Pontissalienne 128 - Juin 2010

RETOUR SUR INFO

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La Presse Pontissalienne n° 128 - Juin 2010

Le G.A.E.C. Henriet d’Arçon n’a plus de problèmes électriques

Théâtr’ouvert en panne de subventions L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Pays “Pays du Haut-Doubs”, “Pays Horlo- ger”, “Pays de Pierrefontaine-Vercel”… Quinze ans après leur création par un certain Charles Pasqua, alors ministre de lʼIntérieur, ces structures adminis- tratives voulues pour être des “espaces de projets” ont-ils vraiment encore un sens aujourdʼhui ? La question est dʼautant plus légitime que pendant cet- te même période se sont regroupées les communes pour constituer des espaces, cohérents le plus souvent, et à fiscalité propre : les communau- tés de communes. On ne peut bien sûr reprocher aux Pays dʼêtre une nou- velle strate du millefeuille institution- nel français car ils ne coûtent pas grand- chose, quoique, et ne prélèvent pas lʼimpôt. Il nʼempêche : le Pays du Haut- Doubs, qui tenait son assemblée géné- rale le 11 mai dernier à Mouthe a tout de même représenté une charge de près de 700 000 euros pour le contri- buable depuis 2005. Son président Patrick Genre pourra mettre en avant que le Pays du Haut-Doubs nʼest pas dépensier et quʼil a même su écono- miser, soit. En face, il peut aussi se targuer du fait que grâce au Pays, 21 projets ont pu être financés entre Mont- benoît et Mouthe dans la même pério- de, pour un total de 7 millions dʼeuros dʼinvestissement. Soit. Ceci étant dit et les innombrables actions que le Pays aura contribué à faire émerger étant énumérées : dʼinnombrables enquêtes notamment et de non moins multiples analyses et autres schémas de déve- loppement, que reste-t-il de ce travail de fond ? Hélas pas grand-chose car le Pays est un espace trop large pour des territoires aux intérêts parfois anta- gonistes, et trop exigu quand il sʼagit dʼinsuffler une véritable dynamique uni- taire sur un territoire comme le Haut- Doubs où pour des dossiers straté- giques comme le développement touristique, la vraie strate décisionnelle sʼappelle le Conseil général. Ce constat antagoniste entre bonne volonté affi- chée et impuissance relative, on peut dʼailleurs le dresser dans la quasi-tota- lité des Pays créés en France depuis 1995. Ce nʼest sans doute pas un hasard si le projet de réforme des col- lectivités prévoit dʼinterdire toute pos- sibilité de création de nouveaux Pays en France. Un constat dʼéchec à demi avoué. Les acteurs eux-mêmes du Pays du Haut-Doubs le reconnaissent : son bilan reste “flou et peu connu.” Ce qui sonne plus comme un aveu dʼimpuissance que dʼéchec. J ean-François Hauser Éditorial

C ette association pontissalienne vient de se voir refuser une subvention de 2 300 euros accordée chaque année par le C.C.A.S. en soutien à lʼatelier pour personnes handicapées Erebus. “Cette somme représente plus de 50 % du fonctionnement d’Erebus où sont accueillis 9 résidents accompagnés par 4 éducateurs et une animatrice professionnel- le” se désespère Rodrigue Simon, le président de ThéâtrʼOuvert, sceptique sur les motifs de cette fermeture de robinet. Lʼargument évoqué par le C.C.A.S. sʼappuie tout simplement sur le fait que les résidents ne viennent pas de Pontarlier mais de Levier et Étalans. “Ce motif n’avait pas été signalé aus- si clairement dans le courrier du C.C.A.S. nous notifiant la non-reconduite de la subvention. Maintenant, on a compris le pourquoi. Ce qui ne nous empêche pas de ne pas être d’accord” , poursuit Rodrigue Simon. De son côté, Nathalie Bertin lʼadjointe, res- ponsable du C.C.A.S., estime que cette déci-

sion est tout à fait cohérente. “Cette décision a été approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration du C.C.A.S. Le président de Théâtr’Ouvert a été prévenu depuis 2008 des conditions d’attribution de cette subvention. Ce n’est pas aux Pontissaliens de financer un ate- lier fréquenté uniquement par des personnes extérieures à la commune” argue-t-elle. La pilule est dure à avaler pour ThéâtrʼOuvert qui a perdu en 3 ans lʼéquivalent de 10 900 euros de subvention en provenance de diverses col- lectivités. “On ne peut pas contraindre des per- sonnes handicapées de Pontarlier à faire du théâtre. On a essayé de solliciter les centres concernés sans trouver personne” , indique Rodrigue Simon. Erebus fonctionne sur le principe dʼun spec- tacle bisannuel qui devrait être présenté lʼan prochain. ThéâtrʼOuvert a donc décidé dʼaller au bout du projet. “On s’interroge sérieuse- ment sur l’avenir d’Erebus. C’est un vrai appel au secours” , conclut Rodrigue Simon.

Lʼ alimentation électrique du G.A.E.C. Henriet à Arçon était devenue insuffisante pour couvrir les besoins de lʼexploitation agri- cole. “Ça disjonctait sans ces- se. La ferme s’est dévelop- pée, il y a eu de plus en plus de matériel mais nous n’avions pas assez de cou- rant pour faire fonctionner cor- rectement les machines à trai- re entre autres” explique-t-on au G.A.E.C. Henriet. Cʼest donc pour améliorer la qualité de la fourniture dʼélectricité que lʼentreprise E.R.D.F. (électricité réseau et distribution France) est intervenue. Les équipes tech-

Une opération menée par E.R.D.F. pour 56 000 euros.

niques ont renforcé le réseau en créant un nouveau poste de distribution publique et 680 mètres de ligne moyenne ten- sion qui a été enterrée. Par ailleurs, E.R.D.F. a déposé 280 mètres de ligne basse tension. Lʼopération a été réa- lisée sans coupure de cou- rant pour les riverains. Au total, 56 000 euros ont été investis par Électricité Réseau Distribution France dans ce projet. Démarré en octobre 2009, le chantier a été achevé en avril dernier. “Aujourd’hui, nous n’avons plus de problèmes, ça fonc- tionne” se félicite le G.A.E.C. Henriet.

Augmenter la majorité sexuelle en Suisse D ans La Presse Pontissalienne du mois de mai, nous évoquions le phénomène des maisons closes en Suisse. Nos voisins souhaitent revoir le pro- jet de loi sur la prostitution et le commerce de la por- nographie devant le Parlement, avec une modification concernant lʼinterdiction de la prostitution aux mineurs de plus de 16 ans (la majorité est à 18 ans). Sʼil venait à être voté, cet article inciterait la Suisse à adhérer à la Convention du Conseil de lʼEurope pour la protec- tion des enfants contre lʼexploitation et les abus sexuels. Lʼassociation suisse pour la protection de lʼenfance (A.S.P.E.) basée à Genève a lancé un appel fin mai pour que la majo- rité sexuelle soit élevée de 16 à 18 ans en cas de prosti- tution. Lʼâge légal de la prostitution étant limité à 21 ans en Allemagne et à 18 en France et en Italie, lʼassociation craint que la Suisse ne devienne un paradis “pour touristes sexuels en quête de chair fraîche”.

L’association vient de se voir refuser une subvention de 2 300 euros.

Pontarlier : les crèches toujours mobilisées

est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction :

L es professionnels de la petite enfance et les familles restent mobilisés face au décret qui prévoit moins de profession- nels dans les crèches et plus dʼenfants. Selon ces derniers, il en va du bon accueil des petits. En mai, le syndicat C.F.D.T.-Interco de Pon- tarlier mettait en garde les parents face à cet- te dérive annoncée en lançant une journée de grève. À lʼheure où nous bouclons ces lignes,

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

le syndicat nʼavait prévu aucune autre jour- née de mobilisation en juin. Peut-être parce que la Ville de Pontarlier a réaffirmé sa volon- té de ne pas se séparer de “ses” profession- nels répartis entre les Crèche des “Petits Loups”, “Pirouette”, “Capucine” et au relais assistante maternelle. Le budget alloué par la mairie pour la petite enfance représente 1,8 million dʼeuros par an.

Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire :

Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2010 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Barth/Rias/Retlé, C.D.S. 25., D. Mainier, Ville d’Ornans.

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