La Presse Pontissalienne 126 - Avril 2010

LE PORTRAIT

La Presse Pontissalienne n° 126 - Avril 2010

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Jean-Yves Frelet, la mémoire pontissalienne Pontissalien sans l’ombre d’une hésitation, le responsable du service population a toujours eu le goût de l’histoire locale. Difficile de le prendre à défaut sur tous les maires qui se sont succédé à la tête de la municipalité depuis deux siècles. PONTARLIER Chef du service population

ou de la ville de Pontarlier. De ses investigations sur les anciens maires pontissaliens ressortent quelques grands prin- cipes communs assortis d’actions sociales ou solidaires qui n’ont rien à envier aux pratiques actuelles. “Tous les maires ont œuvré dans le sens du bien public. Chacun dans son style et en fonction de ses convictions bien sûr. Demesmay avait par exemple pris l’initiative d’ouvrir un four à pain communal.Après l’interdiction de l’absinthe, la municipalité de l’époque avait mis en place une bourse du tra- vail pour tenter de gérer la cri- se économique consécutive à cet- te mesure.” La gestion de l’eau, de la forêt, des routes, de l’agriculture font partie des sujets récurrents débattus au conseil. Certains ont pris beaucoup d’importance. “En 1914, il y a seulement deux fontainiers et quelques admi- nistratifs pour s’occuper de tout. Aujourd’hui, le Centre technique Municipal emploie à lui seul 80 personnes. En 1915, on recen- sait 800 agriculteurs sur la com- mune contre 17 actuellement…” illustre le spécialiste. Effectivement, il n’est jamais vain d’avoir quelques repères sur le passé pour mieux rela- tiviser le présent et avancer vers l’avenir. Jean-Yves Frelet en est convaincu. Il n’arrive pas à comprendre qu’on puisse seu- lement imaginer de faire de l’histoire une matière faculta- tive à l’école. “Pour moi, c’est simplement une hérésie…”

Depuis 15 ans, Jean-Yves Frelet agrémente de ses commentaires historiques les visites des élus sur les tombes des anciens maires organisées à la Toussaint.

L a traditionnelle séance de recueillement rendue à la Toussaint par les actuels élus sur les tombes des anciens maires a pris une tour- nure incontestablement plus captivante depuis qu’il s’est por- té volontaire pour y apporter des commentaires historiques. Voilà 15 ans que Jean-Yves Fre- let joue les guides d’un jour au cimetière Saint-Roch où sont enterrés une trentaine d’édiles locaux. De Philippe Demesmay, maire de 1805 à 1815, à Ernest Besançon qui exerça de 1959 à 1965. “J’ai choisi d’accompagner cet hommage de la Toussaint quand je suis devenu agent d’état civil.Avec cette fonction, on peut facilement aller fouiller dans les registres. Pour les élus

cation, agriculture, forêt… Il élargit également le contenu des visites en s’intéressant aux résistants, soldats, députés, dis- tillateurs et autres personna- lités qui ont marqué l’histoire de la ville. Jean-Yves Frelet ne se pré- destinait pas forcément aux attributions professionnelles qui sont les siennes aujourd’hui. Né, élevé à Pontarlier mais issu d’une famille originaire des Alliés, il entame d’abord des études en sciences économiques à Besançon. “J’ai vite aban- donné car ça ne me plaisait pas…” De retour au bercail, il travaille d’abord en maçonne- rie, puis comme ouvrier fores- tier au service de l’O.N.F. où il compte devenir garde-forestier.

L’exercice physique convient assez bien à cet ancien pilier du C.A.P. rugby toujours pas- sionné par ce sport collectif basé sur l’esprit de corps et le res-

communal par la petite porte. Son poste est rapidement trans- formé en policier municipal. Il montera ensuite dans la hié- rarchie par le biais de concours internes. “Je n’ai jamais songé à quitter Pontarlier où le cli- mat au sens propre comme au figuréme correspond tout à fait.” Le rugby, la nature et l’histoire déterminent le triangle des centres d’intérêt de ce père de deux grands enfants.Tout petit déjà, il compulsait les manuels d’histoire scolaire. “Mon père m’a toujours répété : quelqu’un qui n’a pas d’histoire ne peut pas être heureux.” Le fiston conti- nue ainsi à cultiver son bon- heur à travers la généalogie familiale, ses recherches sur l’histoire du village des Alliés

d’aujourd’hui, c’est toujours ins- tructif de rappeler les actions de ceux qui les ont précédés” dit l’intéressé. L’exercice ne s’improvise pas et sa préparation implique des recherches aux archives muni- cipales. Jean-Yves Frelet n’hésite pas à consulter les réfé- rences en matière d’histoire locale que sont Bernard Olivier, MichelMalfroy,Annie Brischoux ou encore Joël Guiraud. Pas question de se fourvoyer sur une date le jour J. La rigueur et la précision carac- térisent d’ailleurs au quotidien notre “historien municipal” si l’on peut l’appeler ainsi. Au fil du temps, il perfectionne ses interventions en privilégiant l’approche thématique : édu-

pect des règles, deux autres valeurs qui lui tiennent à cœur. “Je m’étais ins- crit pour passer le concours qui a été annulé au dernier instant. Le jour même, j’ai appris que la mairie de Pon- tarlier cherchait un garde-cham- pêtre.” Il postu- le et intègre alors l’effectif

Une trentaine d’édiles locaux.

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