La Presse Pontissalienne 126 - Avril 2010

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

La Presse Pontissalienne n° 126 - Avril 2010

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LA LONGEVILLE Ouverture le 26 avril Betty fait sa leçon de cuisine Institutrice à la retraite, Betty Drion ouvre le 26 avril un commerce original dans une ferme rénovée du sol au plafond à La Longeville. C’est à la fois un restaurant, une boulangerie, une pizzeria, dans un cadre authentique.

Betty Drion vendra du pain cuit au feu de bois dans un espace attenant à la salle de restauration.

B etty Drion passe de l’autre côté du tableau. Après avoir corrigé des centaines de copies lors- qu’elle était institutrice, cette jeune retraitée troque le stylo rouge pour les ustensiles de cui- sine en ouvrant le 26 avril “Le relais d’Istria”, restaurant situé De la truite… au pain - La carte de lʼétablissement fait saliver. Outre les salades de pays traditionnelles et les menus chauds (jambon chaud, saucisse de Morteau, fondue, morbiflette, truite au savagnin, saumon sauce vierge, friture de carpe), le restaurant pro- posera un menu du jour à 12 euros. - Pizzas cuites au feu de bois. À emporter. - Vente de pain au levain cuit au feu de bois

à La Longeville (route de Gil- ley). C’est dans cet espace complè- tement rénové que cette toute jeune commerçante de 61 ans va lancer un concept innovant. Avec Sabrina au service et Denis attaché au four à pain, elle crée un commerce ouvert sept jours sur sept du matin au soir qui fait office de restaurant mais aussi de boulangerie, pizzeria et bientôt ferme-découverte. L’immense four à pain situé à l’arrière de la salle de 50 cou- verts fonctionnera quotidien- nement. Les gratins ou baec- keoffs n’auront plus qu’à mijoter… “Si à 15 heures une personne me demande de concoc- ter un petit plat, je le ferai” dit la gérante qui souhaite offrir un service de qualité et cha- leureux. Pour arriver à ses fins, Betty s’est donné les moyens en par- tant plusieurs mois en Nouvel- le-Calédonie pour travailler dans un restaurant français puis en multipliant les formations (comp- tabilité) pour réussir ce projet qui lui tient à cœur : “Je n’ai

rien à perdre, dit-elle. Je n’ai plus d’enfants à charge. Ce que je veux, c’est donner un service dans un état d’esprit convivial. Les tables seront disposées de manière à ce que chacun puis- se engager la conversation avec d’autres.” La tradition et la chaleur humai- ne devraient être au rendez- vous dans un lieu où les clients pourront dîner autour d’un ron- din de bois disposé à quelques pas du four à pain. Les travaux ont duré un an et demi pour un résultat magni- fique : “Ces rénovations corres- pondent à un l’achat d’un appar- tement, calcule Betty. Au départ, ma fille m’a dit que j’étais fol- le…” Elle, estime “avoir la fri- te comme beaucoup de personnes qui sont à la retraite” et ne s’inquiète pas de l’avenir. “Il y a de la place pour ce genre de commerce” dit-elle. Du touriste avide d’authenticité au commercial cherchant une bonne et belle table, chacun y trouvera son compte.À vos four- chettes. E.Ch.

MONTBENOÎT

3,9 millions de dettes

C’est fini pour la scierie Barrand Plus aucun espoir pour la scierie de Montbenoît qui a accumulé les dettes. Un repreneur potentiel, la scierie Comte de Fertans, a finalement jeté l’éponge.

L e chariot de découpe a définitive- ment cessé ses va-et-vient le 7 mars dernier. La scierie Barrand, mise en liquidation, n’existe plus. Son gérant Jean-Paul Barrand est dépité : “Je n’ai plus rien…” déplore-t-il, ébranlé par cet- te fin tragique pour l’entreprise qui employait encore une douzaine de per- sonnes. C’était la principale entreprise de la commune de Montbenoît. La liquidation judiciaire de l’entreprise a été prononcée le 22 février dernier par le tribunal de commerce de Besançon.Avant cette décision, une première proposition de reprise avait été faite par la S.A.R.L. Comte, de Fertans (canton d’Amancey), jugée insuffisante par le tribunal. Une semaine après la mise en liquidation, la scierie Comte a de nouveau déposé un dos- sier de reprise pour abandonner cette idée quelques jours plus tard face à la com- plexité du dossier. Car la scierie Barrand avait accumulé “des dettes colossales” selon l’expression de Mtre Pascal Guigon, le liquidateur judiciaire : 3,9 millions d’euros ! Le nombre de créanciers est éga- lement impressionnant : il serait de 110 à ce jour selon nos estimations, dont quelques-uns à qui la scierie Barrand lais- se une ardoise de plusieurs centaines de milliers d’euros. Plusieurs bûcherons et exploitants forestiers du Haut-Doubs, créanciers de Barrand, seraient aujour- d’hui dans une situation très délicate. Les dettes de l’entreprise dépassaient le chiffre d’affaires qui s’établissait à 3,4 millions d’euros au septembre 2009. Le dossier “scierie Barrand” est jugé “par-

ticulièrement difficile” par l’autorité judi- ciaire, pointant indirectement du doigt la gestion particulière de cette entreprise familiale dans laquelle plusieurs frères étaient impliqués, dont certains d’ailleurs étaient en conflit. Les salariés, eux, ont appris la nouvelle de manière un peu cavalière. C’est en se rendant un matin à leur travail que cer- tains d’entre eux ont découvert les lieux fermés et la scierie en arrêt définitif. La scierie Barrand avait repris il y a quelques années l’activité de la scierie Pascal Boillot de Grand’Combe-Châteleu. Malgré les difficultés, elle continuait à sol- liciter des aides publiques. Le Conseil général du Doubs avait donné son accord en décembre 2008 pour attribuer à la scie- rie de Montbenoît un prêt d’honneur de 62 234 euros, sous réserve de la “recons- titution préalable des fonds propres.” Les difficultés financières de la scierie ne sont donc pas récentes. Aucune procédure d’alerte n’avait pu être enclenchée puis- qu’en tant que S.A.R.L., la société ne dis- posait pas d’un commissaire aux comptes. Par ailleurs, la scierie Barrand avait été confrontée à des soucis avec le conseil supérieur de la pêche pour suspicion de pollution du Doubs, et à des ennuis d’ordre administratif suite à des problèmes avec un salarié, réfugié d’origine russe, dont les papiers de travail n’auraient pas été en règle… Un cumul de difficultés qui a donc pous- sé l’entreprise de Montbenoît vers une situation inextricable. J.-F.H.

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La scierie Barrand a définitivement

cessé son activité le 7 mars.

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