La Presse Pontissalienne 126 - Avril 2010

La Presse Pontissalienne n° 126 - Avril 2010

20 DOSSIER

CENTRE-VILLE L’exemple d’un franchisé Plein cadre sur l’achat plaisir En s’implantant au centre-ville de Pontarlier en 2005, Dominique Oï, qui tient le magasin “Point Cadre”, inaugurait son premier commerce. Retour d’expérience.

Dominique Oï, un franchisé indépendant heureux comme

L a Presse Pontissalienne : Com- ment s’est passée votre instal- lation ? Dominique Oï : J’étais responsable qualité dans l’industrie avant d’être commerçant. J’ai préfé- ré passer par le biais de la fran- chise en sachant que je me posi- tionnais sur un créneau décoration murale à des prix abordables. Après avoir visité plusieurs villes, le choix de Pon- tarlier s’est finalement impo- sé par sa dimension humaine et son attractivité commercia- le. Je n’ai aucun regret car l’installation s’est avérée rapi- de et réussie. L.P.P. : Pourquoi le centre-ville plutôt qu’une galerie marchande par exemple ? D.O. : Point Cadre correspond davantage à un commerce de centre-ville, proche de l’esprit achat plaisir. Les gens ne s’arrêteraient pas si facilement s’ils devaient pousser un cad- die. L.P.P. : Et les rapports avec les autres commerçants ? D.O. : N’étant pas d’ici et nou- veau commerçant, j’ai choisi d’adhérer immédiatement à

C.P.C. C’est une façon de se familiariser avec son environ- nement professionnel. Je trou- ve intéressant de s’impliquer et je fais désormais partie du bureau de la carte Altitude. On a un super-outil qui doit conti- nuer à être dynamisé. L.P.P. : Tout n’est pas parfait ? D.O. : Non. Il reste encore de tra- vail à accomplir pour faire évo- luer les mentalités. Certains sont encore réticents sur l’opportunité d’ouvrir les dimanches avant Noël ou le samedi entre 12 heures et 14 heures. L.P.P. : La palette commerciale du centre-ville vous convient ? D.O. : L’offre de produits est bon- ne dans la zone centre. Elle pourrait être encore plus dyna- mique dans les comportements. On doit absolument se diffé- rencier par la personnalisation vis-à-vis du commerce de zone. L.P.P. :Votre sentiment sur la démarche Commerce Grand Pontarlier ? D.O. : Cette dynamique va dans le bon sens à condition de bien définir les règles pour que cha- cun s’y retrouve. J’approuve

pleinement le principe de com- muniquer à l’échelle du bassin pontissalien pour assurer une promotion ambitieuse à l’extérieur. Même chose avec cette idée de mettre en place une navette entre le centre et les trois zones. L.P.P. : L’année 2009 fut difficile ou pas ? D.O. : Je ne l’ai pas trop ressenti en réalisant un exercice enco- re positif dans une conjonctu-

re complexe. La clientèle suis- se (10 %) aurait tendance à se tasser. Je fonctionne plus avec des habitués qui viennent exprès chez nous. L.P.P. : En 5 ans, le métier a-t-il chan- gé ? D.O. : On ne peut pas s’endormir sur ses lauriers dans la déco- ration. La demande a évolué. Les gens sont plus avertis. On travaille plus dans une approche de conseil en restant

un poisson dans l’eau.

D.O. : Je pense qu’il y a encore beaucoup à faire pour déve- lopper les animations.

au diapason des tendances, des idées. L.P.P. : Qu’est-ce qui manque le plus selon vous au centre-ville ?

Propos recueillis par F.C.

PROMOTION

63 adhérents

La carte Altitude dans le “Top 10” français Le succès de l’outil de fidélisation au commerce du centre-ville fait des envieux. Juste récompense d’un travail de longue haleine.

L a concurrence n’a pas que des mauvais côtés. En 2001, histoi- re de se différencier face à la montée en puissance des zones, Com- merce Pontarlier Centre opte pour le système “Cartaplus”. C’est le début de la carteAltitude. Elle fédère d’abord 27 commerces. Ils sont désormais 63 adhérents à croire au bien-fondé de la chose. Le dernier en date n’est autre que le supermarché Spar. “C’est fon- damental de conserver une grande sur- face alimentaire au centre-ville. On a aussi l’association Haut-Doubs Repas- sage. Certains commerçants étaient radicalement opposés au démarrage et maintenant ils ne pourraient plus s’en passer” , note Aude Boillod-Cer- neux, la commerçante responsable d’Altitude. La facilité d’utilisation n’est pas étran- gère à la réussite du dispositif. Cette carte fonctionne sur le principe d’une tirelire que le client gère comme bon lui semble. Elle donne droit à 2,5 % de remise dans les commerces ali- mentaires et 3,5 % chez les autres. Attractif donc. “On dénombre aujour- d’hui 15 000 porteurs actifs sur 32 000 cartes distribuées depuis le début. Sur l’année 2009, le chiffre d’affaire fidé- lité Altitude s’élève à 8,327 millions d’euros, soit environ 100 000 euros de mieux qu’en 2008. 241 457 euros ont ainsi été offerts aux clients” , détaille

Béatrice Saillard, chargée de mission à C.P.C. De là à penser qu’Altitude surmonte les crises, il n’y a qu’un pas. Ce dyna- misme ne passe pas inaperçu. Il vient même d’être salué au niveau natio- nal. Le système Cartaplus de Pon- tarlier figure en effet dans le “Top 10” des meilleures villes en France. 117 ont fait la même démarche que Pon- tarlier. “Les autres villes sont surprises par ce dynamisme. Certaines nous sol- licitent par avoir des explications.Mor- teau a suivi notre exemple. Sur Pon- tarlier, c’est maintenant les commerçants qui nous sollicitent pour adhérer sur pression de leurs clients. Les franchisés font aussi la démarche même si ce n’est pas forcément la stra-

tégie de leur enseigne” , reprend Aude Boillot- Cerneux. L’analyse géographique des porteurs de la car- teAltitude montre clai- rement l’arrivée d’une nouvelle clientèle en provenance de Mor- teau, Champagnole et Valdahon. Des résul- tats probants, fruits d’un gros travail de prospection et de mar- keting commercial. FC.

15 000 porteurs actifs de la carte.

Aude Boillod- Cerneux et Béatrice Saillard ne ménagent leurs efforts pour dynamiser la carte Altitude.

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