La Presse Pontissalienne 126 - Avril 2010

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 126 - Avril 2010

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DOUBS

20 salariés de plus

Feu vert pour l’agrandissement d’Hyper U Tous les recours sont désormais purgés.

d’approvisionnement locales. Les rayons “traditionnels” seront également déve- loppés comme le fromage, les fruits et légumes, la poissonnerie ou encore la boucherie, en privilégiant le contact direct entre les clients et le personnel” énumère David Gagnepain, P.D.G. d’Hyper U. À l’occasion de ces travaux d’agrandissement qui doivent démar- rer “courant 2011” , sur le côté droit du magasin (dans la continuité de la café- téria), une vingtaine de personnes sup- plémentaires seront embauchées, por- tant l’effectif salarié de 190 à 210 salariés et faisant ainsi de la grande surface un des principaux employeurs du bassin pontissalien. Des nouvelles de Décathlon Mis en sommeil pendant plusieurs mois, le dossier Décathlon semble à nouveau frémir. Le “non” que lʼenseigne de sport avait essuyé ne lʼempêchera pas de revenir à la bataille. Le terrain que Décathlon avait réservé à Doubs est toujours en phase de compromis de vente. Et il semblerait que lʼaccord récent donné à Hyper U de sʼagrandir donne à nouveau des ailes à Décath- lon qui sʼapprête à déposer un dos- sier en commission départementale dʼaménagement commercial. Selon nos informations, la surface sol- licitée par Décathlon serait de 2 000 m 2 dans un premier temps et lʼenseigne prévoirait de demander 1 000 m 2 sup- plémentaires dans un second temps. Lʼexamen du dossier est imminent.

Plus rien ne s’oppose à l’extension d’Hyper U dont la surface gagnera 30 %, passant de 4 100 à 6 100 m 2 . Travaux prévus en 2011.

H yper U deviendra bientôt la principale grande surface alimentaire du Haut-Doubs pontissalien. La dernière commission départementa- le d’aménagement commercial, en date du 10 février dernier, a donné une suite favorable aux responsables de l’enseigne qui souhaitent agran- dir le magasin de 2 000 m 2 supplé- mentaires. La galerie commerciale et ses 930 m 2 , ne bougera pas. Même si on est encore loin des 10 000 m 2 des deux Carrefour à Besan- çon ou des 12 000 m 2 de Géant Châ- teaufarine, Hyper U à Doubs distan- cera donc ses deux principaux concurrents locaux, E.Leclerc à Hou-

taud et Géant à Pontarlier, tous deux disposant d’une surface de 4 000 m 2 . C’est par 7 voix pour et 1 voix contre, que la commission a tranché, la seule voix qui se soit opposée au projet étant celle du maire de Pontarlier (repré- senté par Gilbert Balaguer). Alors pourquoi cet agrandissement prochain ? “Cette extension permettra d’abord d’améliorer le confort pour les clients en élargissant les allées (c’est parfois un peu compliqué le week-end) et développer de nouveaux rayons ali- mentaires comme le bio, le commerce équitable, les produits anti-allergènes (sans gluten, sans arachide…) ainsi que les produits locaux pour se rap- procher encore plus des filières

Hyper U passera de 4 100 à 6 100 m 2 après travaux. Le chantier d’extension aura lieu sur la droite du bâtiment actuel.

Entre 5 et 6 millions d’euros sont inves- tis dans cette extension qui devra per- mettre de renforcer encore l’attractivité de cette grande surface qui draine une clientèle dans un rayon de 45 kmautour de Pontarlier, jusqu’au Jura voisin (Nozeroy, Champagnole…) et aux confins du massif jurassien (Chapel- le-des-Bois, Foncine…), ainsi qu’en

Suisse (Yverdon, Lausanne et même Berne), la clientèle suisse représen- tant “entre 10 et 15 % du chiffre d’affaires d’Hyper U.” Un chiffre qui tend à stagner depuis deux ou trois ans. L’agrandissement doit donc don- ner un nouvel élan à cette entreprise familiale. J.-F.H.

La surdensité commerciale des magasins à dominante alimentaire La moyenne des Grandes Surfaces Alimentaires (G.S.A.) sur le terri- toire de la C.C.L. (26 500 habitants) est de 823 m 2 pour 1 000 habitants, avec les extensions accordées à Hyper U et Colruyt. Au plan national, cette moyenne est de 303,86 m 2 pour 1 000 habitants. Elle est légèrement supérieure dans le Doubs avec 371,55 m 2 pour 1 000 habitants. À prendre en compte également la présence dʼautres G.S.A. de proximité dans la même zone de chalandise : Super U à Fras- ne, Atac à Levier, Huit à 8 à Malbuisson, Intermarché aux Hôpitaux- Neufs, Atac à Mouthe, Coccinelle à Gilley, Atac à Jougne.

HOUTAUD

Risque de dommages collatéraux

Leclerc : s’adapter, c’est s’agrandir Face aux projets de la concurrence, l’hypermarché d’Houtaud envisage tôt ou tard une extension. Stimulant peut-être, mais non sans risque de bouleverser la donne alimentaire sur le Haut-Doubs.

J usqu’à présent, les trois poids lourds de l’alimentaire sur le bassin de Pontarlier ont tou- jours suivi la même logique d’évolution en termes de sur- face commerciale. S’aligner pour pré- server son attractivité. Cette dyna- mique va-t-elle se poursuivre avec le nouveau projet d’Hyper U à Doubs ? “On n’a pas de projet concret pour l’instant, mais on ne peut pas rester sans rien faire. On devra s’agrandir si l’on veut rester au niveau. C’est une question de rapport de force et les poli- tiques devront nous donner les moyens de réagir” , annonce David Hatton qui dirige le centre Leclerc avec son épou- se Marie. L’hypermarché d’Houtaud qui s’étend actuellement sur 4 200 m 2 et emploie 170 salariés n’a pas franchement subi l’impact de la crise. “Globalement,

ne voit pas comment on pourrait atti- rer davantage les consommateurs hel- vétiques. Tout comme il n’a pas ressenti un élar- gissement de la zone de chalandise vers le Jura ou le val de Morteau. “On a tou- jours eu cette clientèle.” Dans ces conditions, comment va évo- luer la donne alimentaire ? Bien malin celui qui pourra répondre. “Cette cour- se à l’extension, c’est plutôt stimulant. De toute manière, la concurrence est bonne pour les clients. Pour autant, je ne suis pas convaincu qu’on puisse aller chercher d’autres consommateurs. Il y a donc un risque réel de dommages col- latéraux pas seulement sur la zone de Pontarlier mais sur tout le Haut-Doubs forestier. Tout va se décider dans les trois prochaines années” pense David Hatton. F.C.

l’alimentaire va bien. On a observé un ralentissement sur certaines catégories de produits à forte valeur ajoutée dans l’informatique, l’électroménager ou les voyages.” Historiquement et du fait de sa poli-

tique de prix bas, Leclerc n’a jamais été le magasin des Suisses qui repré- sentent tout au plus 5 % de la clientèle. “On n’a donc pas été impacté par la dépré- ciation du franc suis- se. De plus, la dis- tribution suisse s’est beaucoup dévelop- pée. Aujourd’hui, ils ont autant de choix qu’en France” , pour- suit le directeur qui

“On ne peut pas rester sans rien faire.”

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