La Presse Pontissalienne 126 - Avril 2010

La Presse Pontissalienne n° 126 - Avril 2010 PONTARLIER ET ENVIRONS

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ÉCONOMIE Problème de téléphone La communication revient à Vuillecin Deux entrepreneurs ont construit un bâtiment à Vuillecin. Quelques jours avant de déménager, France Télécom leur indique qu’il impossible de leur installer le téléphone. Un problème aberrant, mais qui doit être résolu mi-avril.

Nadège Javaux et

Frédéric Laithier attendent que la ligne de téléphone soit enfin établie pour déménager.

L e tapage médiatique déclenché par l’entreprise Javaux Laithier Trans- ports (J.L.T.) porte ses fruits. Fran- ceTélécom annonce que le 16 avril, les problèmes de communication ren- contrés sur la commune de Vuillecin et en particulier par des entreprises de la zone artisanale seront normalement résolus. “Les travaux de génie civil vont débuter (du rond-point d’Hyper U jus- qu’au village). Nous allons changer le câble de transport afin de désaturer la commune. Dans le même temps, de nou- velles lignes téléphoniques vont être tirées pour les entreprises” précise l’opérateur. Bienvenue au XXI ème siècle ! La société

semblable dans une zone d’activité éco- nomique. En général, la mise en service de la ligne téléphonique fait partie des derniers détails à résoudre avant l’emménagement. Ce qui se règle habi- tuellement en un coup de fil s’est trans- formé en une véritable galère à partir du moment où il a été constaté que la parcelle n’était équipée que d’une seu- le ligne déjà occupée par le locataire de J.L.T., et qu’il était techniquement impos- sible d’en tirer une seconde à moins de travaux importants. Motif : réseau saturé. Dans ces condi- tions, privée de téléphone, cette socié- té ne pouvait en aucun cas déménager ses bureaux à Vuillecin. “Nous avons quinze poids lourds qui sont tous équi- pés d’un système de géo-localisation qui ne fonctionne que par Internet. Nous passons nos commandes par fax.Aujour- d’hui sans fax, sans mail , et sans télé- phone je ne peux pas travailler” explique Frédéric Laithier qui devra ronger son frein encore quelques jours. “En atten- dant, je paie un loyer à Sainte-Colom- be et un loyer à Vuillecin alors que nous avons décidé de tout regrouper ici pour simplifier les choses” dit-il. La situation est intolérable pour ce chef d’entreprise qui a investi 600 000 euros dans ce projet. “La communauté de com- munes du Larmont nous a imposé un cahier des charges très dur pour nous implanter ici compte tenu de notre acti- vité qui consiste à transporter du car- burant. En échange, il n’y a même pas le téléphone. C’est une aberration” sou- pire-t-il. Ce couac dans les communi-

cations donne l’impression que le réseau à Vuillecin a été sous-dimensionné. J.L.T. n’est pas la seule entreprise concer- née par ce problème. Stéphane Blan- din, le responsable de la société Esprit Design qui emploie six personnes, est dans le même cas. Il a construit un bâti- ment dans la zone de Vuillecin. Jusqu’à présent, il louait un atelier à Houtaud. C’est aumoment de déménager mi-mars que l’entrepreneur a découvert à son tour qu’il ne pourrait pas disposer du téléphone. “Un technicien de France Télé- com est venu et m’a dit “Je ne peux rien faire pour vous. Il faut faire des travaux pour augmenter le nombre de lignes.” Contrairement à Frédéric Laithier qui en attendant que le problème soit réso- lu a toujours un point d’ancrage à Sain- te-Colombe, Stéphane Blandin n’a pas de solution de repli. Le 2 avril, il a quit- té sa location après avoir remis son pré- avis. Pas facile de travailler depuis dans des nouveaux locaux sans moyens de communication. “Je n’ai plus rien. Je ne peux pas recevoir de fax. Pour Internet, je travaille chez moi le soir alors que c’est un outil indispensable à mon acti- vité que j’utilise tout au long de la jour- née pour communiquer avec des archi- tectes, des clients, passer des commandes, faire des recherches. Quand au télépho- ne je n’ai pas le choix, c’est le portable (06 70 97 60 32).” Bref, la galère. France Télécom a inté- rêt à tenir ses engagements au risque de voir exploser le standard du bureau des réclamations. T.C.

ANIMAUX Trois portées par an Face à la prolifération des chats errants : la stérilisation La S.P.A. de Pontarlier pratique régulièrement la “politique du chat libre”, dispositif de régulation efficace et sans brutalité mais à utiliser à bon escient. E n ville comme à la campagne, les chats domestiques qui vivent en totale liberté restent souvent au voisinage de l’homme. Ils élisent parfois domicile à l’intérieur d’une grange ou d’une remise. Le risque de nuisance réside sur- tout dans leur capacité à se multiplier. Une chatte peut faci- lement avoir trois portées de cinq à six chatons dans la même année. En dehors des solutions radicales, les moyens de régu- lation s’avèrent vite limités quand le phénomène s’amplifie. Très attachés à leur territoire et ne supportant plus la cap- tivité, les chats errants sont difficilement adoptables. “C’est pratiquement impossible de les placer dans une famille. Dans de tels cas, on met à disposition des pièges” , observe Florian Ferraroli, le président de la S.P.A. de Pontarlier. Les chats ainsi capturés sont ramenés dans les locaux de la S.P.A. où le vétérinaire les stérilise. Ils sont également identifiés par tatouage et vaccinés. Ceux qui sont blessés ou malades pas- sent quelques jours à l’infirmerie. Toutes les opérations de remise en liberté s’effectuent à la belle saison. “Avec la politique du chat libre, on recueille envi- ron 50 à 70 individus par an. Mais on n’est pas en capacité d’en garder autant au refuge” ajoute le président. Deux options sont envisageables. Si une personne est prête à s’en occuper, ils retournent là où ils ont été capturés. À défaut et c’est assez rare, ils sont relâchés autour du refu- ge et nourris par les salariés de la S.P.A. “Quand on peut les replacer, on sollicite généralement le voisinage pour un don qui permet d’amortir les frais de stérilisation.” La politique du chat libre s’applique seulement aux situa- tions les plus compliquées. “On a trois pièges au refuge qui sont constamment dehors. C’est nécessaire de limiter ce type d’opération qui constitue un palliatif à l’euthanasie.” F.C.

J.L.T. qui emploie 20 sala- riés va donc avoir enfin le téléphone et si tout va bien, Internet, dans ses nouveaux locaux ! Elle peut maintenant envisa- ger de quitter Sainte- Colombe pour emména- ger, avec deux mois de retard, dans ses bureaux tout neufs de la zone d’activité de Vuillecin où se trouve déjà son dépôt. “Tous les camions sont là depuis trois ans” indique Frédéric Laithier qui gère l’entreprise avec son épou- se Nadège Javaux. Le couple a bien cru qu’il n’y arriverait jamais. Cela fait plusieurs semaines qu’il se démène pour tenter de résoudre un problème de communication invrai-

“Je n’ai plus rien…”

Les chats errants sont stérilisés, vaccinés, tatoués et soignés avec d’être remis en liberté généralement là où ils ont été capturés.

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