La Presse Pontissalienne 125 - Mars 2010
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 125 - Mars 2010
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STATIONNEMENT, CIRCULATION : PANIQUE AU CENTRE-VILLE À l’heure où la ville de Pontarlier teste
un nouveau plan de circulation avec mise en sens unique de la rue de la République, les élus ont décidé de faire la chasse aux voitures-ven- touses et la police municipale dresse des procès-verbaux à tour de bras et multiplie les mises en fourrière. Le plan de circulation ne fait pas que des heureux mais une autre solution devrait être testée dans les prochaines semaines. Du côté du stationnement, il n’est pas question de créer des parkings payants… pour l’instant. Le centre-ville est en émoi.
PARKINGS Explosion des amendes Stationnement : il pleut des prunes en ville La ville de Pontarlier en guerre contre le stationnement anarchique. 95 procès-verbaux dressés en une nuit et une augmentation de + 75 % des véhicules mis en fourrière. Le prix de la gratuité ?
E nmatière de stationnement, Pon- tarlier a souvent été bonne pom- me. Aujourd’hui, la ville par le biais de sa police municipale met des prunes. Jusqu’à 95 amendes dressées Les amendes à Pontarlier Pour la période allant du 1er décembre au 20 février : - 189 timbres-amendes pour station- nement gênant - 56 timbres-amendes pour stationne- ment abusif (voiture ventouse, qui res- te stationnée au-delà de 48 heures) - 63 timbres-amendes pour stationne- ment interdit - Nuit du 3 au 4 février : 95 procès-ver- baux - Mise en fourrière : 44 véhicules (+ 75 % par rapport à lʼannée précédente). Ce sont en majorité des véhicules sta- tionnés au-delà de 48 heures.
de 22 heures à 1 heure dans la nuit du 2 au 3 février pour permettre aux engins de déneigement de travailler. Une nou- velle politique plus sévère cet hiver,mais “nécessaire en temps de neige” et qui devrait se poursuivre au printemps. Seule ville duDoubs de 20 000 habitants àn’avoir aucune place de parking payan- te, Pontarlier passe de la prévention à la répression avec comme objectif de fai- re évoluer lesmentalités. La répression fonctionne-t-elle ? “Disons que le bilan est en demi-teinte” répond Marie-Clau- de Masson, première adjointe à la ville de Pontarlier en charge notamment de la fourrière automobile. “S’il y a toujours des inconditionnels ou des personnes qui font preuve d’un manque de solidarité en se stationnant sur des places handi- capés, je peux dire que l’on a ressenti de nettes améliorations notamment rue de Besançon ou rue Émile Thomas où il y a encore un an, nos engins de déneige- ment ne pouvaient pas circuler. Aujour- d’hui, ils peuvent.” Tout n’est pas gagné,si bien que les cinq policiers municipaux ainsi que la police nationale vont continuer à verbaliser au printemps. Il leur est demandé de sur- veiller les petits malins qui abusent de
Les agents de police prêteront attention aux automobilistes truquant leur disque de stationnement.
tution (proches du centre) et 5 parkings “longue durée” sont proposés aux auto- mobilistes, sans compter les zones bleues. Un large choix pour éviter le papillon accroché sous le balai d’essuie-glace. Pour ceux qui l’ignorent encore, Pon- tarlier ne sera pas plus riche en fin d’année puisque les amendes dressées vont dans les caisses de l’État, lequel redistribue la manne après un savant calcul.Comme la ville,les automobilistes ne seront pas plus riches…mais ils ont la possibilité d’éviter les prunes. E.Ch.
la zone bleue “en trafiquant” leur disque. Les Pontissaliens ont la chance de ne pas payer les parkings, “à eux de ne pas en abuser” dit Marie-Claude Masson. Ce que ne précise toutefois pas lamuni- cipalité, c’est le coût engagé et engen- dré par cette politique “drastique” car enmobilisant de nuit une partie des poli- ciers municipaux, cette dernière a eu largement recours aux heures supplé- mentaires ! Un coût pour la collectivité mais visi- blementmoindre comparé à l’installation de bornes payantes : “Je pense que nous
n’installerons pas de parkings payants à Pontarlier. En tout cas, pas sous notre municipalité, assure avec prudence la première la première adjointe. Pontar- lier est une trop petite ville pour avoir des parkings payants. Ç a coûterait trop cher au contribuable.” La municipalité appelle donc au civisme : “Nous avons beaucoup de stationnements proches du centre et l’effort que l’on a voulu cet hiver, on souhaite le poursuivre au printemps. Les policiers continueront à s’occuper des autres stationnements gênants.” Rappelons que 19 parkings de substi-
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