La Presse Pontissalienne 124 - Février 2010

FRASNE - LEVIER - JURA VOISIN

La Presse Pontissalienne n° 124 - Février 2010

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BULLE

VILLERS-SOUS-CHALAMONT Le classement du site de la chapelle en bonne voie Le dossier d’inscription du site de Notre-Dame des Bois aux monuments historiques est en passe d’être accepté. L’ épisode relatif à l’abattage des tilleuls de Villers-sous-Chalamont pourrait connaître son clap de fin en mars prochain puisque le préfet de Franche-Comté va - sauf retournement de situation - signer un arrêté d’inscription du site de la chapelle Notre-Dame des Bois “aux monuments historiques de France.” L’inscription (qui n’est pas un classement) délivrée par la direction régionale des affaires cul- turelles de Franche-Comté (D.R.A.C.) protégera de facto la chapelle et son site “pour leur aspect archéologique et historique régional.” Les tilleuls bénéficieraient donc de cette inscription car sont partie intégrante du lieu. La commission régionale du patrimoine et des sites a émis un avis favorable au dossier après la découverte de vestiges de l’époque. L’autre motif étant que “Notre-Dame des Bois était un axe de passage et de pèlerinage de la route du sel important à l’époque médié- vale.” “Nous sommes au moins certains que la chapelle ne tombera pas en ruine” commente le maire Claude Descourvières. Sur l’avenir des tilleuls, il ne se prononce pas : “Ils font partie de la carte postale mais avec le futur classement, ce n’est plus le conseil municipal qui décide- ra mais le Préfet. Ce sera moins de soucis” dit-il. Rappelons que feuilleton des tilleuls n’a cessé de rebondir au fil des mois : l’hiver dernier, la mairie souhaitait abattre ces arbres plusieurs fois centenaires au motif qu’ils devenaient dangereux pour la chapel- le et pour le public en raison de possibles chutes de branches. Face à la mobilisation d’une partie de la population et sous l’impulsion du col- lectif “Sauvons les tilleuls”, la municipalité a fait marche arrière après la déferlante médiatique. Avril 2009, nouvel épisode, cruel celui-là : les arbres sont victimes d’un acte de vandalisme. Tailladés à leur base à coups de hache, ils reçoivent des soins et passent l’été. Il faudra néan- moins patienter jusqu’au printemps pour que les spécialistes délivrent un vrai diagnostic quant à leur état de santé. Les membres du collectif “Sauvons les tilleuls” préfèrent attendre la décision officielle avant de la commenter tout comme l’association des Vieilles maisons françaises (V.M.F.) dont le travail est consacré à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine bâti et paysager. De l’ombre à la chapelle, les tilleuls devraient encore en faire. Et ce n’est pas pour déplaire à leurs anges gardiens. F.C.

Zone d’activité Dix-huit hectares dédiés à l’économie La communauté de communes Frasne-Drugeon fait un pas de plus sur le dossier dans l’aménagement de la future zone d’activité qui pourrait accueillir les premières entreprises en 2011.

L es difficultés rencontrées lors des acquisitions foncières enga- gées en 2008 ont freiné la mise en place de la future zone d’activité intercommunale. Ce verrou étant levé, la communauté de communes Frasne-Drugeon (C.F.D.) s’apprête à entrer dans la phase d’aménagement de la zone économique située à Bulle en bordure de la route départementale 471. Le périmètre de celle-ci définit sur la carte communa- le du village est de 18 hectares qui seront lotis en trois phases dont une première de huit hectares. “Cette année, nous allons lancer l’appel d’offres de maîtrise d’œuvre pour la réalisation de la première tranche du lotissement” précise Claude Dussouillez, président de la C.F.D.

avant de construire un bâtiment sur ce site en bordure de la R.N. 57. Bulle est la première zone d’activité réalisée par la communauté de com- munes Frasne-Drugeon. L’offre s’élargira encore lorsque la zone des Gravilliers à Pontarlier (30 hectares) se concréti- sera à son tour. D’autres initiatives, communales cet- te fois, sont engagées sur le territoire de la communauté de communes Fras- ne-Drugeon. C’est le cas de Courvières, un village qui a un projet de zone d’activité de 1,5 hectare, Bonnevaux qui a l’intention d’en créer une sur 2 hectares et Frasne qui souhaite étendre de 3 hectares une zone existante. En quinze ans, sur le Pays du Haut- Doubs, 150 hectares ont été aménagés. Ils sont remplis aux deux tiers. T.C.

munes a été contactée par un inves- tisseur qui avait en projet de construi- re un hôtel-restaurant. À l’époque, la C.F.D. n’était pas prête, mais le contact pourrait être réactivité maintenant que tous les paramètres sont réunis pour permettre cette installation. Cette zone devrait aussi favoriser le développement d’entreprises locales en quête de foncier. “On s’aperçoit sou- vent que la mise en place de ces zones est une opportunité pour les acteurs de l’économie locale. Des entrepreneurs à l’étroit dans leurs locaux en profitent pour construire” observe Claude Dus- souillez. C’est le cas par exemple à Éta- lans où la zone d’activité qui connaît un essor important accueille des entre- prises comme Lombardot (fabricant de meuble) qui a quitté Vercel, ou Véran- da Rêve qui était à Orchamps-Vennes

“Il y a un effet vitrine.”

Si les opérations suivent leur cours, les premières entreprises devraient pouvoir s’implanter là, sur l’axe Pontarlier- Champagnole, en 2011. La collectivité a souhai- té que cette zone per- mette l’installation de tout type d’activité à com- mencer par du commer- ce. “La situation en bor- dure de la route va probablement attirer des enseignes commerciales. Il y a un effet vitrine” pré- cise l’élu. Il y a un an, la communauté de com-

JURA VOISIN Couverture en cuivre Clocher tout beau tout neuf sur l’église de Supt L es habitants de cette petite commune proche d’Andelot-en-Mon- tagne étaient nombreux le mardi 19 janvier pour assister à l’installation du nouveau clocher. Ce chantier met à l’honneur l’entrepriseWarlet des Granges-Narboz. “On a d’abord été sollicité pour installer les échafaudages. Puis on a repris la restauration globale du clocher suite à la défection de l’entreprise que devait s’en charger” , note David Warlet. L’opération consistait à changer toute la couverture du clocher en pri- vilégiant le cuivre au détriment du zinc. Les nouvelles plaques et le coq étaient fournis et pré-formés par la Société Franc-Comtoise de Pliages à Ornans. “Techniquement, ça relève d’un travail de compa- gnonnage. C’est toujours une vraie chance d’intervenir sur ce type d’édifice” , poursuit David Warlet. Comme souvent en pareil cas, l’entreprise a malicieusement glissé le descriptif du chantier et quelques informations sur la commune dans un petit cylindre intégré ensuite dans la structure en cuivre. Une façon comme une autre de communiquer avec les générations futures.

SPORT

Plus de 3 000 concurrents Une Transju’ sous l’œil bienveillant de St-Valentin Hasard du calendrier d’une année olympique, l’épreuve-reine de la Transjurassienne se déroule le 14 février. Le signe d’un engouement du public pour cette course qui ne se dément pas.

C’ est vrai, il y a bien eu quelques aléas climatiques, des années sans neige ou presque. Une météo mal- veillante parfois qui aurait pu faire capoter l’épreuve à différentes reprises si les organisateurs opiniâtres n’avaient pas cru en leur bon- ne étoile en scrutant le ciel. L’essentiel est que les caprices du temps n’ont pas entamé l’affection que porte le public à la Transjurassienne. Une histoire d’amour presque, qui dure depuis trente ans, entre cette course et ceux qui la font vivre ! Hasard du calendrier d’une année olympique, l’épreuve se déroule un 14 février, jour des amoureux. On peut y voir le signe d’un engouement qui ne se dément pas puisque plus de 3 000 skieurs pren- nent le départ de la Trans- ju’ dont l’épreuve reine est la distance de 76 kilomètres qui sépare Lamoura de Mouthe. On vient de loin pour défier le massif du Jura, la dureté du vent et du froid qui s’invitent souvent à la fête. Estonie, Espagne, Italie, Bel-

Sur la ligne de départ, on retrouve souvent les meilleurs de la discipline.

parcours. En 2009, c’est le Biélorusse Aliaskei Ivanou qui a rem- porté l’épreuve en un 3 h 40 min 08 s, talonné par quatre Italiens Le premier Français, Benoît-Gilles Dufour, pointait à la sixième

place, alors que Patrice Cha- puis, le skieur de l’Olympique Mont d’Or se hissait à la 12 ème place (3 h 50 min 24 s Les régionaux ne déméritent pas sur la Transju’dont le sort sera scellé les 13 et 14 février.

gique, Allemagne, Norvège, Suisse, France évidemment, des sportifs du monde entier font le déplacement pour le plaisir de participer pour la majorité d’entre eux et connaître cette ambiance au moins une fois. Les costauds se donnent rendez-vous ici pour en découdre, affoler le chrono et peut-être gagner. Quels que soient leur niveau et le parcours qu’ils aient choisi parmi ceux proposés par Trans’Organisation, les skieurs et les skieuses sont encouragés par une foule de supporters massés le long du

Renseignements : Transjurassienne les 13 et 14 février À consulter le site internet www.transjurassienne.com pour

obtenir le détail des épreuves, pour s’inscrire, et profiter d’une multitude de petits conseils pour préparer la course. Tél. : 03 84 33 45 13 ou info@transjurassienne.com

Mardi 19 à 10 heures du matin, l’impressionnante grue de l’entreprise Jura’Lev entrait en action, soulevant les 7 tonnes du clocher pour le poser 20 m plus haut au sommet de l’église.

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