La Presse Pontissalienne 124 - Février 2010

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 124 - Février 2010

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MONT D’OR À quand les canons ? Eau potable, neige de culture : “pas de précipitation” Qu’ont donné les forages effectués l’an dernier sur le Mont d’Or ? Ces prospections ont-elles retardé ou non le projet d’enneigement artificiel de la station ? Éléments de réponse distillés par Claude Jeannerot, le président du Conseil général.

sions seront communiquées aux élus locaux à la mi-février. J’ai le sentiment qu’elles ne sont pas négligeables. Elles devraient sécuriser l’alimentation des com- munes du Mont d’or et limiter le pompage au lac Saint-Point. Cette gestion de l’eau potable doit s’accompagner d’une ges- tion des milieux naturels et des zones humides. C’est l’objet même du futur syndicat des milieux aquatiques du Haut- Doubs qui devrait voir le jour en 2010. L.P.P. : Dans quelle configuration se présente le projet de neige de cultu- re ? C.J. : On est favorable à la nei- ge artificielle mais de façonmaî- trisée. Pas question de tomber dans la démesure. On com- mencera par une première tranche qui porte sur 20 hec- tares. Ce qui représente un investissement de 6 millions d’euros.ÀMétabief, on a le froid nécessaire. Je rappelle bien sûr qu’on n’utilisera pas l’eau potable pour fabriquer la neige de cul- ture.

té est de procéder dans un sou- ci respectueux de l’environnement, qui valorise le patrimoine naturel. La métho- de a déjà été appliquée au Pré Poncet. On fera la même chose sur Métabief et les 2 lacs. L.P.P. : Est-ce compatible avec les sports d’hiver ? C.J. : On privilégie le dévelop- pement du tourisme 4 saisons sans s’affranchir de la neige qui reste le produit d’appel princi- pal. J’en veux pour preuve la réalisation du nouveau télésiè- ge du Morond. C’est une néces- sité de pouvoir assurer la pré- sence de la neige. Je regrette qu’on ne l’ait pas fait il y a 20 ou 25 ans.Métabief aurait connu un autre développement. Nous sommes en retard. Le contexte a bien évolué notamment depuis le Grenelle de l’Environnement. Avant de s’engager sur la nei- ge de culture, on souhaitait avoir une vue globale sur les capaci- tés de ressources en eau potable. L.P.P. : Les forages ont donné de bons résultats ? C.J. : Ces recherches sont prati- quement achevées. Les conclu-

mais au lancement prochain des tra- vaux ? C.J. : Parallèle- ment à la réunion avec les élus locaux, on doit également ren- contrer l’État qui doit aussi nous délivrer les auto- risations de tra- vaux. L.P.P. : Peut-on enfin avancer une date ? C.J. : Personnelle- ment, je pense qu’on pourrait engager le chan- tier en 2010 dès lors qu’on dispo-

L a Presse Pontissalienne : Le développement touristique du Haut-Doubs figure-t-il toujours parmi les priorités du Dépar- tement ?

Claude Jeannerot : Tout à fait, d’autant plus que la vitalité du Haut-Doubs repose en partie sur le sentiment trompeur du travail frontalier. Le premier

devoir du Conseil général est de rechercher d’autres voies de développement qui puissent per- mettre le retour des emplois liés au tourisme. Mais notre volon-

Une dépense de 6 millions d’euros.

Les résultats des forages en eau potable “ne sont pas négli-

sera de l’ensemble des éléments du diagnostic, de l’accord des élus et de l’État. Le contrat de station Mont d’Or Deux Lacs qui fédère toutes les collectivi- tés territoriales et locales devrait être finalisé en février. C’est ce contrat qui portera les inves- tissements et les outils d’animation et de promotion.

geables”, estime le président du Conseil général.

Propos recueillis par F.C.

L.P.P. : Rien ne s’oppose plus désor-

MÉTABIEF

La même passion

Passage de témoin chez Gaby Sport

Gaby Maire et son épouse Patricia confient les clefs du magasin à Jérôme Gresset et Vincent Martin, prêts à relever le challenge du tourisme 4 saisons.

Gaby Maire, et Patricia intercalée entre Jérôme Martin et Vincent Gresset. Le second tome du magasin Gaby Sport s’annonce sous les meilleurs auspices.

F aut-il croire encore au potentiel touristique de Métabief ? Gaby Maire et Patricia y croyaient déjà en 1966 quand ils ont ouvert leur commerce au lendemain de leur maria- ge. Début d’une vraie aven- ture qu’ils ont réussi à péren- niser à force de labeur et de ténacité avec la satisfaction de pouvoir vivre au pays. Une affaire de passion, d’envie d’offrir aux locaux et aux tou- ristes de quoi s’équiper pour la pratique des activités de montagne. Les deux nouveaux associés qui ont repris ce magasin par-

Vincent Martin partage le même point de vue. Avant de venir à Métabief, ce maître- chien d’avalanche dirigeait le service des pistes à Valce- nis-en-Vanoise. Les sports de montagne, c’est leur domai- ne. Ils comptent bien mettre leur expérience dans ce domai- ne au service de la clientèle de leur nouveau commerce baptisé désormais Gaby Sport Métabief Twinner. “On gar- de le fond, on développe la for- me” , résume Jérôme. Les deux associés perpétuent naturellement l’activité de vente, location de matériel et d’équipement de ski alpin, fond, raquettes. Ils s’adaptent aussi aux nouvelles pratiques. “On ouvre un rayon ski de randonnée alpin et back- country à la vente comme à la location en proposant un package tout compris incluant les peaux, le matériel de sécu- rité.” La continuité se traduit par la confiance dans le person- nel salarié qui officiait déjà avant le changement de pro- priétaires. Autre nouveauté à partir de ce printemps avec l’élargissement de l’activité aux V.T.T. et vélos de route. Toujours sur la formule ven- te, location. Cette diversification répond au souci d’être présent sur le tourisme 4 saisons. Beaucoup de présence en perspective. “Il faut savoir ce que l’on veut. Le magasin est ouvert tous

les jours en hiver et en été. On fonctionnera 5 jours sur 7 le reste du temps.” F.C.

tagent lemême état d’esprit. “Quand on s’engage dans un tel projet, c’est forcément un pari sur l’avenir” , confie Jérôme Gres- set. Originaire d’Entre-les- Fourgs, ce spor- tif qui préside également le fan-club d’Alex Rousselet est convaincu des atouts de la station. “Il suf- fit juste de garantir l’enneigement aux acteurs de l’économie tou- ristique locale.”

“On développe la forme.”

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