La Presse Pontissalienne 120 - Octobre 2009

La Presse Pontissalienne n° 120 - Octobre 2009

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LYCÉE

Consignes difficiles à respecter

Xavier-Marmier : la planche à savon Les lycéens veulent bien se laver les mains pour éviter la propagation du virus. Encore faudrait-il qu’il y ait du savon !

ZOOM

Les lycéens de Xavier-Marmier veulent bien respecter les consignes de sécurité. Problème : certaines toilettes de l’établissement ne sont pas équipées de savons.

Comment nos voisins suisses gèrent la grippe A ? Les voisins prennent leurs dispositions Si les Suisses prennent la grippe A au sérieux, ils ne tombent pas dans l’alarmisme. Le point dans les écoles du canton de Neuchâtel.

L e sujet grippe A, le lycée Xavier-Marmier ne l’a pas bâclé. Disons qu’il n’a pu explorer toutes les pistes de l’intitulé. Note finale : peut mieux faire, sachant que toutes les toilettes de l’établissement ne seraient pas dotées en savons alors même que l’établissement demande à ses lycéens de bien se laver les mains afin de limiter les risques de propagation du virus. L’établissement n’est pas un mauvais élève. Loin de là. “Nous avons du savon normalement dans toutes nos toilettes, dit le proviseur Martine Dupont. Mais je ne peux pas vous jurer qu’il y en a toujours… C’est le rôle des agents et de l’infirmière de sur- veiller mais on se rend compte que les gels que nous mettons à

disposition sont parfois rapide- ment vidés. Nous essayons de responsabiliser les élèves.” Pas simple d’autant que le coût financier est à la charge de l’établissement. Plusieurs mil- liers d’euros répartis sur les trois trimestres. Les lycéens demeu- rent perplexes quant au risque : “J’ai eumal à la tête. L’infirmière m’a donné une pastille à sucer pour la gorge” commente Maud, élève de seconde pas franche- ment effrayée. “On sait qu’il ne faut pas cracher, compter jus- qu’à 30 lorsqu’on se lave s’amuse un autre de ses camarades. Pro- blème : il n’y a pas du savon par- tout à l’internat.” Pour l’heure, aucun cas de grip- pe A avéré n’a été signalé. Sans doute le plus important ! E.Ch.

11 h 30 aux Verrières-de-Joux, moment de la sortie des classes pour les écoliers du district du Val-de-Travers. Ici, comme partout en Suisse, les bambins et leurs parents ont bien entendu parler de la grippe A. Ils ont également pu lire les directives et recommandations adres- sées par le canton de Neuchâtel en matière de prévention du risque. Fin septembre, le canton comptabili- sait deux cas de grippe A avérés et 87 cas probables. Pas de quoi inquiéter les directeurs d’écoles. Sur les 1 300 élèves âgés de 4 à 16 ans qu’il dirige, Serge Franscechi a dû gérer seulement un cas, “celui d’une enseignante” explique le directeur général de l’établissement Jean-Jacques Rous- seau. AuxVerrières, à Fleurier, aux Bayards,

Contrairement en France, les Suisses ne demandent pas de fermer les classes une fois les 3 cas avérés. “Nous ne vou- lons pas faire dans l’alarmisme mais nous tenons un protocole de situation de gestion critique. Chaque fin de semai- ne, nous dressons un bilan des cas avec le secrétaire général du département.” Jusqu’à présent, doudous et autres ours en peluche ont encore le droit d’accompagner les bout d’choux suisses dans leurs classes. Ce qui n’est plus forcément vrai en France. E.Ch.

5 000 masques Lʼ école obligatoire (enfantine et primaire, secondaire) dans le canton de Neuchâtel éduque 21 000 élèves cette année. Pour éviter la pandémie, le canton a acheté 5 000 masques et mis à disposition des sites Internet pour informer ou déli- vrer des cours à distance.

Comme ici aux Verrières-de-Joux en Suisse, il n’y a pas de messages particuliers concernant

la grippe A. Pourtant, nos voisins sont prêts.

Boveresse, Môtiers, Noiraigue, Saint-Sul- pice, Travers, aucun panneau n’est affiché sur les devantures des écoles pour annoncer le risque. Presque logique : le canton de Neuchâtel fut un des pionniers dans le trai- tement du symptôme grippe A en adressant des messages directe- ment aux parents. “Nous avons été les pre- miers à créer une pla- te-forme, puis un état- major, pour envoyer les recommandations aux 21 000 élèves de l’école obligatoire (comment se laver les mains, cours dispensés en ligne…)” concède Jean-Claude Marguet, chef de ser- vice de l’enseignement obligatoire du canton.

“Deux cas avérés.”

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