La Presse Pontissalienne 120 - Octobre 2009

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 120 - Octobre 2009

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DOUBS

ANALYSE

Nouveau lotissement 180 euros lemètre carré à Doubs Le Haut-Doubs ne faillit pas à sa réputation. C’est à Doubs que le prix du foncier loti est le plus élevé du département selon les notaires. Des tarifs qui ne découragent pas les acquéreurs.

2 028 euros le mètre carré Mont d’Or-Deux lacs : enfin l’accalmie Même si ce secteur reste le plus cher du département, dans l’ancien, les prix ont commencé à amorcer une légère baisse.

À un moment donné, les salaires, fussent- ils frontaliers, n’augmentent pas de 10 ou de 20 % par an comme l’avait fait l’immobilier depuis quelque temps. Si bien que des maisons affichées à 400 000 euros commencent à trouver plus difficilement pre- neurs. Malgré tout, l’immobilier dans cette partie du Haut-Doubs reste cher. C’est même, avec un prix médian de 2 028 euros le mètre carré, le plus onéreux du département pour l’ancien. Mais la baisse est amorcée, - 1,6 % en un an. En trois ans, les prix avaient fait un bond de + 25,4 %. Ouf, l’emballement est stoppé pour l’instant. Pour les agences du secteur, ce tassement n’est pas une mauvaise nouvelle. “On revient à des vraies valeurs et c’est tant mieux, note la res- ponsable d’une agence à Métabief. Quand les prix sont justes, les affaires continuent à se fai- re” ajoute cette agence qui reconnaît avoir subi une baisse de 5 % en chiffre, mais avec un volu- me de vente constant. À Métabief, on a même constaté une hausse des ventes de résidences secondaires ces derniers mois. Cette baisse relative des prix, finalement, est vécue à Métabief comme “un mal pour un bien. Les gens qui espèrent spéculer, ça ne pouvait plus durer. Les délais de vente se sont un peu allongés mais les biens se vendent toujours.” Et pour les maisons à plus de 350 000 euros, les acquéreurs se font plus rares. “C’est un jus- te retour des choses” ajoute cette agence loca- le. “Avec des taux plus compétitifs, on voit à nouveau des acheteurs, mais ils ne se précipi- tent pas comme avant, c’est mieux” commen- te cet autre agent immobilier.

Un phénomène est à noter dans cette partie du territoire : la hausse du nombre de tran- sactions concernant des résidences secondaires grâce à des épargnants qui, échaudés par les faibles taux de rendement des livrets, ont vidé leur bas de laine pour s’offrir une petite rési- dence secondaire sur le secteur du Mont d’Or, “payés comptant.” Cependant, malgré le retour “à la normale” du marché de l’immobilier, un facteur pour- rait freiner la reprise des transactions : la situation économique en Suisse voisine. “La reprise est fragile” confirme ce professionnel de Métabief. J.-F.H.

L a viabilisation est termi- née. Le futur lotissement situé à Doubs, en contre- bas de la R.D. 437 compte 22 lots prévus pour accueillir des maisons individuelles. Les pre- mières constructions pourraient sortir de terre d’ici la fin de l’année. “18 parcelles ont déjà été vendues, il en reste encore quatre de disponibles” précise PatrickGoursolle, le promoteur à l’initiative du projet. Le prix n’a pas découragé les acqué- reurs. Pourtant, d’après les notaires, c’est ici qu’il est le plus élevé du département. Il varie entre 160 et 180 euros lem 2 . Le responsable de Goursoll’Immo

assume ces tarifs et les explique. “Tout d’abord le foncier est cher dans ce secteur. Ensuite, le plan local d’urbanisme deDoubs nous impose de respecter un certain nombre de règles comme amé- nager une piste cyclable, ou pré- voir une voirie de 10 m de lar- ge. Le coût de viabilisation de ce lotissement est donc plus éle- vé compte tenu de la réglemen- tation” dit-il. Cependant, selon PatrickGour- solle, l’inflation est atténuée par un coût de construction qui a tendance à baisser ces derniers mois compte tenu de la conjonc- ture. Le budget d’une maison individuelle serait lemême qu’il

y a deux ans lorsque le prix du foncier était moins élevé alors que le coût de construction l’était davantage. Les investisseurs ne sont pas uniquement des frontaliers dont l’activité échapperait à la cri- se. “Pontarlier présente cette particularité d’avoir deux grands employeurs que sont la Ville et l’hôpital. On a tendance à l’oublier. Les acquéreurs ne sont tous des frontaliers. Il y a aus- si des couples qui travaillent en France, et d’autres dont un des conjoints travaille à Pontarlier et l’autre en Suisse.” La fonc- tion publique offre une stabili- té de l’emploi dans la capitale du Haut-Doubs, et contribue aussi à stabiliser le marché de l’immobilier. Morteau et Vil- lers-le-Lac qui dépendent plus largement de l’emploi fronta- lier seraient plus sensibles. Patrick Goursolle à un autre projet de lotissement à Doubs, et un à La Cluse-et-Mijoux, où il lui reste 4 lots sur 16 à com- mercialiser. le prix dum 2 varie entre 140 et 147 euros. L’éloignement de Pontarlier, pourtant minime, explique cet- te différence de tarif avec Doubs. T.C.

Dans le secteur des lacs ou à Métabief, des épargnants ont préféré miser sur la pierre en investissant à nouveau sur les résidences secondaires.

160 à 180 euros le m 2 pour ce lotissement dont 18 parcelles sur 22 ont été vendues.

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