La Presse Pontissalienne 120 - Octobre 2009

LE DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 120 - Octobre 2009 IMMOBILIER : c’est le moment d’acheter ! 15

La hausse des prix est enrayée, une légère bais- se est même constatée dans certains secteurs du Doubs. Les taux d’intérêt retrouvent des niveaux historiquement bas. Dans le neuf, des dispositifs incitatifs concernent les investisseurs (loi Scellier) ou les primo-accé- dants (doublement du prêt à taux zéro). Après l’euphorie des années 2000 - l’augmentation des prix a dépassé les 100 % entre 1999 et 2009 -, on a assisté ces derniers mois à un brusque retour au calme. En ce moment, les prix n’augmentent plus, les taux d’intérêt sont bas et les banques disent jouer le jeu. Selon les experts, on n’assistera jamais à un écroulement des prix de l’immobilier. Tout le monde s’accorde à dire que c’est bien le moment de se lancer. Analyse du marché local et commentaires. 2 480 euros le mètre carré neuf Ancien : Pontarlier toujours plus cher que Besançon Les prix dans la capitale du Haut-Doubs restent supérieurs à ceux pratiqués dans la capitale régionale. Dans l’ancien seulement. Le neuf est un peu moins cher. A vec un tarif médian de 1 929 euros par mètre carré, les prix de l’ancien à Pontarlier ont amorcé une baisse de - 3,4 % par rapport à l’année pré- cédente. Mais sur ces trois dernières années, les appartements ont tout de même enregistré une hausse des prix de 17,9 %. Ils restent supérieurs aux prix bisontins (1 827 euros le m 2 médian). “La baisse des prix, récente, s’est fait sentir surtout depuis le début de l’année 2009” note le président des notaires du Doubs. Sandrine Roux-Foin, notaire à Pontarlier précise : “Après deux années de quasi-euphorie, la baisse est donc de - 3,4 % cette année dans la zone urbai- ne de Pontarlier et même de 4,1 % dans Pontarlier-ville.” Le volume des ventes a lui aussi subi une baisse dans la capitale du Haut-Doubs. “On a surtout consta- té une baisse des studios et des deux-pièces” ajoute M tre Roux-Foin qui ajoute que “la baisse des prix est la plus sérieuse pour les biens les moins chers.” À Pontarlier, le marché de l’immobilier ancien se serait donc “assaini” selon les termes des notaires. Néanmoins, ces dernières semaines, on semble désormais s’orienter vers une “décélération de la baisse des prix.” Dans le neuf, la zone urbaine de Pontarlier est, avec un prix médian de 2 480 euros par mètre carré, très en dessous des prix pratiqués à Besançon (3 209 euros). Les prix du neuf auraient même baissé légèrement à Pontarlier (- 2,9 % en un an). “À Pontarlier, le marché du neuf a considérablement changé depuis trois ans avec l’arrivée de programmes haut et moyen de gamme. Mais cette embellie a semble-t-il été freinée par la crise économique” ajoute Sandrine Roux-Foin. La majorité des ventes dans le neuf concernait des 3 ou 4 pièces pour résidences principales. “Les prix se stabilisent. Mais les promoteurs, surtout locaux, ne bradent pas leurs appartements.” La zone urbaine de Pontarlier se trouve également en haut du palmarès (juste après Besançon et Morteau) pour le prix des maisons : 214 200 euros en prix médian, contre 165 200 euros en prix médian pour l’ensemble du département du Doubs. Le marché immobilier pontissalien se maintient bon an mal an, toujours soute- nu par une activité économique qui n’a pas sombré.

TENDANCES

Retour au centre-ville “Après l’orage, les premiers rayons de soleil”

Une baisse très relative des prix mais une dégringolade du nombre de transactions, c’est l’évolution du marché de l’immobilier dans le Doubs depuis un an. Commentaires.

L es professionnels de l’immobilier retrouvent un léger sourire. Ils ne garderont pas l’année 2008- 2009 parmi leurs meilleurs sou- venirs. Le volume des ventes dans le Doubs a subi une baisse qui varie entre - 20 et - 50 % selon les secteurs entre juin 2008 et fin mai 2009. “Après une période hivernale où les acheteurs poten- tiels ont littéralement hiberné, provo- quant un encéphalogramme plat des transactions, on a assisté à une légère reprise au printemps à un niveau de prix stable pour les appartements et avec une légère baisse pour les mai- sons” résumait M tre Jean-Yves Creu- sy, président de la chambre des notaires

du Doubs, le 24 septembre lors de la présentation annuelle de l’observatoire de l’immobilier. Certes quelques mesures fiscales (dispositif Scellier, doublement du prêt à taux zéro…) ont permis d’attirer de nouveaux primo-

mais, “il y a plus d’acheteurs que de vendeurs, ils ont les cartes en main et sont beaucoup plus exigeants.” Selon M tre Creusy, “les biens à zéro défaut trouveront toujours preneurs mais les biens mal isolés ou nécessitant de gros travaux rencontreront plus de pro- blèmes.” Autre tendance de l’année, les gens de la périphérie des villes cher- chent à nouveau à se rapprocher du centre. Le moral est-il à nouveau au beau fixe dans le monde de l’immobilier local ? “Nous avons eu un gros coup de ton- nerre en fin d’année dernière, suivi d’un orage. Après l’orage, revient le beau temps. Le soleil se profile à l’horizon dans un marché régulé” résume Jean- Yves Creusy. L’atterrissage du mar- ché aura eu un avantage, celui de pro- voquer un ajustement entre les vendeurs et les acheteurs. Les pre- miers sont contraints de faire un effort par rapport aux seconds qui sont désor- mais plus exigeants. Les délais de réalisation d’une tran- saction se sont allongés depuis l’an dernier. Si en 2007 par exemple il ne fallait qu’un à deux mois maximum pour écouler un bien, il faut désormais “entre trois et six mois. Et aujourd’hui, si on n’est pas au prix, on ne peut pas espérer vendre.” Une chose néanmoins paraît immuable pour réaliser une transaction dans de bonnes conditions, c’est l’emplacement du bien, “rien ne le remplace” confir- ment les notaires du Doubs. Une mai- son en bon état dans un quartier trou- vera toujours preneur, et à des prix qui ne s’écrouleront sans doute jamais. Pour que le marché reparte, il manque encore un élément capital : le retour total de la confiance. J.-F.H.

accédants mais l’euphorie n’est pas retrouvée. “On a même senti, après un bon été 2009, un léger tassement en sep- tembre” reconnais- sent les notaires du Doubs. Sur le marché de l’immobilier désor-

Un ajustement entre les vendeurs et les acheteurs.

Selon M tre Jean- Yves Creusy, président des notaires du Doubs, “Il n’y a pas eu de krach immobilier, seu- le les volumes de transactions sont devenus préoccupants.”

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