La Presse Pontissalienne 120 - Octobre 2009

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 120 - Octobre 2009

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PONTARLIER Amalgame Pas de dérive parisienne à la S.P.A. de Pontarlier Les adhérents du refuge pontissalien ont réagi après la publication du rapport de la Cour des Comptes qui dénonce la mauvaise gestion de la S.P.A. parisienne. Mise au point.

Florian Ferraroli,

le président de la S.P.A. de Pontarlier et du Haut- Doubs, souhaite clarifier les choses après le rapport de la Cour des Comptes sur la mauvaise gestion de la S.P.A. de Paris.

L e citoyen lambda n’est pas censé savoir comment s’organise cette grande maison qu’est la S.P.A. à l’échelle nationale.Tout un cha- cun pense logiquement qu’il n’existe qu’une seule et même structure. Deux systèmes coha- bitent suivant grosso modo une ligne de partage Nord-Sud. Le premier gravite autour de la S.P.A. de Paris dont le siège est à Gennevilliers.Tous les refuges

qui lui sont rattachés sont en quelque sorte des filiales qui doivent rendre des comptes à la maison-mère. “C’est la ges- tion de ce dispositif qui fait l’objet d’un scandale, indique Florian Ferraroli, le président de la S.P.A. de Pontarlier. Les dirigeants du siège de Genne- villiers ont préféré faire des pla- cements financiers plutôt que d’entretenir les refuges dont ils avaient la responsabilité. Cer-

tains étaient tellement insa- lubres qu’ils ont été fermés pure- ment et simplement.” Heureusement, Pontarlier est intégré dans l’autre dispositif. Le refuge pontissalien dépend en effet de la Fédération Natio- nale de la S.P.A. dont le siège est à Lyon. À la différence des filiales parisiennes, ici chaque structure fonctionne indépen- damment l’une de l’autre. “On est plus proche d’un modèle coopératif. Chaque unité est en auto-gestion. L’adhésion à Lyon nous permet de bénéficier de la reconnaissance d’utilité publique” poursuit Florian Fer- raroli. Les dons des adhérents de la S.P.A. de Pontarlier sont versés au budget du refuge ins- tallé près de la déchetterie. Les travers de la S.P.A. de Paris ne sont pas nouveaux puisqu’ils avaient déjà été soulevés par la même Cour des Comptes en 2004. Cette récidive mérite cer- tainement une sanction exem- plaire qui pourrait aller jus- qu’au retrait de la fameuse

Une S.P.A. multi-espèces Le refuge de Pontarlier accueille toujours plus dʼune centaine dʼanimaux. Des chiens, des chats en majorité mais aussi des petits rongeurs, des oiseaux, des N.A.C (nouveaux animaux de compagnie)… Il sert de zone de transfert aux animaux sauvages récupérés par des habitants du secteur car blessés ou malades et qui seront ensuite transportés jusquʼau centre Athénas près de Voiteur dans le Jura. “Le bilan estival est nuancé avec des bonnes adoptions de chiens malheureusement compensée par une arrivée massive de chatons.” Lʼhiver approche. Si vous ne savez pas quoi faire de vos couvertures, draps, linges usagers. Le refuge se fera une joie de vous en débarrasser.

de recettes proviennent d’aides de la Ville, du Conseil régional et de la Fondation 30 millions d’amis. “On essaie tant bien que mal d’équilibrer les comptes par la vente de produits dérives : porte-clefs, calendriers, stylos…” ajoute Florian Ferraroli qui veut jouer la transparence la plus complète. Il est même prêt àmettre ses cahiers de comptes à la disposition de qui veut s’y intéresser. “Pour nous, c’est fon- damental de rassurer nos adhé-

reconnaissance d’utilité publique.À Pontarlier, on tenait à faire la part des choses.Même s’ils ne représentent pas l’essentiel des revenus, les dons s’avèrent aussi nécessaires qu’appréciés pour équilibrer des dépenses souvent impor- tantes. “Le gros poste, ce sont les frais vétérinaires qui nous coûtent près de 60 000 euros par an. Une partie, environ 10 %, est compensée par les adoptions.” Les autres sources

rents. Surtout quand on est engagé dans un projet de démé- nagement. Nos installations actuelles ne sont plus aux normes. On est en cours de dis- cussion avec la Ville pour récu- pérer une parcelle de 50 ares toute proche où sera construit le nouveau refuge. Cela signi- fie des investissements. On n’a encore plus besoin de nos adhé- rents dans cette perspective.” F.C.

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