La Presse Pontissalienne 119 - Septembre 2009

LE PORTRAIT

La Presse Pontissalienne n° 119 - Septembre 2009

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LABERGEMENT-SAINTE-MARIE

La passion des belles pièces

Jean Gaconnet : l’humaniste des armes anciennes L’ancien médecin de Labergement-Sainte-Marie a toujours eu le goût des antiquités et notamment des armes à feu fabriquées jusqu’au Second Empire. Une passion mise désormais au service des collections du château de Joux.

Jean Gaconnet a mis sa passion des armes anciennes au service des collec-

A ssez paradoxal d’aimer les armes quand on pratique la médecine. A-t-on jamais pu expliquer le coup de foudre qui d’un seul regard unit des desti- nées ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Au début des années soixante, Jean Gaconnet, alors externe des Hôpitaux de Nancy, tombe en admiration devant un vieux pistolet exposé dans la vitri- ne d’un antiquaire. Il craque et met toutes ses économies dans l’acquisition de l’objet. “Cet attrait relève peut-être d’un atavisme familial cultivé autour des meubles et des lampes anciennes” justifie-t-il aujourd’hui. L’âme du col- lectionneur s’installe dans l’esprit du

entre sa famille et celle d’un médecin de Mouthe. Lequel a suggéré au jeu- ne médecin lorrain de venir s’installer dans la région à l’époque où celui-ci effectuait son service militaire à la Réunion. Bien lui en prit. Les habi- tants de Mouthe et de Labergement- Sainte-Marie ont pu ainsi bénéficier durant près de 40 ans d’un médecin de campagne particulièrement dévoué et efficient. Le récit de cette carrière a d’ailleurs fait l’objet d’un livre qui a connu un gros succès local. Pas du genre à se renfermer sur lui- même, ni à s’imposer, Jean Gaconnet s’est progressivement investi dans la gestion des collections d’armes du château de Joux. Par l’entremise de Dominique Marandin, il intègre d’abord l’équipe des Arquebusiers de Joux. Puis devient ensuite militant actif au sein de l’association Patri- moine et histoire de Joux qu’il prési- de depuis ce printemps. “Après le décès de l’ancien conservateur Roland Lam- ballot, il s’avérait nécessaire de refai- re un inventaire complet du nombre d’armes avec leurs répertoires. On est maintenant engagé dans la prépara- tion de la nouvelle muséographie qui sera transférée au casernement Joffre

Jean Gaconnet qui n’a rien d’un sol- dat, d’un chasseur ou d’un enragé de la détente. L’idée de blesser son prochain vamême à l’encontre des valeurs de cet hom- me qui a passé toute sa vie à soigner les autres. “Les armes anciennes ont un cachet particulier. Je m’intéresse avant tout au côté humain de l’objet qui est à sa manière témoin d’une époque révolue. En plus, ces armes ont encore une certaine allure, que ce soit au niveau du travail du bois, des gar- nitures en laiton et des systèmes de mise à feu.” L’esthétisme et la technique mobili- sent son attention. Il ignore les armes blanches et limite son champ d’investigation aux pistolets et fusils fabriqués jusqu’au Second Empire. “Il s’agit d’armes à silex, à rouet, à mèche. Ces mécanismes souvent peu fiables laissaient une chance à l’adversaire. Ce qui ne sera plus le cas avec l’apparition du système à piston vers 1845-1850.Ma curiosité ne va pas au- delà de cette évolution qui correspond au chargement des armes par la culas- se.” Les circonstances de son installation dans leHaut-Doubs relèvent d’affinités

tions du châ- teau de Joux.

à l’horizon 2012.” Gros dossier en perspective. Tel qu’il se présente actuellement, le musée ressemble plutôt à un entas- sement d’armes et de coiffures. Les pièces exceptionnelles qu’il abrite méritent d’être mieux valorisées vis- à-vis du public. “Les gens ont seule- ment 10 minutes pour découvrir 5 salles. En s’installant au casernement Joffre, on aura ainsi la possibilité de désolidariser le musée du circuit de visites. Le principe sera de proposer une histoire à chaque arme.” L’opportunité d’apporter un éclaira- ge nouveau sur les armes de chasse “de toute beauté” qui étaient fabri- quées par des artisans locaux. “Au XVIII ème siècle, on recensait trois manu- factures à Pontarlier. Il y en avait aus-

si une au hameau de la Ferrière. On fabriquait dans le Haut-Doubs des canons très réputés. Ils étaient chauf- fés dans des hauts-fourneaux ali- mentés au charbon et à la tourbe qui, paraît-il, leur conférait une qualité spécifique.” Hypothèse plausible car ces fameux canons ont mêmes été imités par des armuriers stéphanois. Avec un tel projet, on pourrait croire Jean Gaconnet suffisamment occu- pé. Mais c’est sans compter sur sa boulimie d’activité. Secrétaire du Rota- ry-Club, vice-président des soins infir- miers à Pontarlier, il est aussi membre du bureau de l’office de tourisme pon- tissalien et préside même un club de perfectionnement à la langue anglai- se. Quelle santé ! F.C.

jeune étudiant en médecine. Elle survit encore aujourd’hui. “Après quelques pièces belges et autrichiennes, je me suis tourné vers les armes françaises. À l’époque, les prix étaient beaucoup plus accessibles. Les pisto- lets à silex se vendaient pratiquement au poids. Ce n’est plus le cas aujourd’hui” , explique

On recensait trois manufactures à Pontarlier.

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