La Presse Pontissalienne 119 - Septembre 2009

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 119 - Septembre 2009

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RESTAURATION

Les restaurants pontissaliens comme le “Café Français” ont connu un bel été en terme

La baisse de la T.V.A., un leurre ?

T.V.A. à 5,5 : la mayonnaise prend lentement La baisse de la T.V.A. concerne environ un restaurant sur deux. À Pontarlier, certains restaurateurs jouent la transparence, d’autres répercuteront la baisse plus tard. Le bilan estival semble bon.

de chiffre d’affaires. Conséquence

de la baisse de la T.V.A. ou de la venue de tou- ristes ?

S elon une enquête menée auprès de 3 750 profes- sionnels, opérée par la Direction des fraudes (D.G.C.C.R.F.), seulement un restaurant sur deux a appliqué la baisse de la TVA de 19,6 à 5,5 % sur sept familles de pro- duits depuis le 1 er juillet. Face au coût de lamesure (3milliards d’euros), on est en droit de se poser des questions. “Il faut que la machine se mette en route et ne pas jouer les Père-Fouettard

cace étant l’augmentation des salaires. Certains restaurateurs ont déci- dé de faire un avant et un après T.V.A. Comme pour authentifier leur bonne foi en le mention- nant sur un panneau. C’est le cas à de La Combe Geay, res- taurant situé entre Morteau et Villers-le-Lac. Sur une ardoise, la gérante a inscrit à la craie blanche les différences de prix. Ainsi, le consommateur apprend que le menu du jour est passé de 11 à 10 euros, le menu enfant

difficile toutefois de s’y retrou- ver. À Pontarlier, la brasserie “Le Café Français” dit avoir joué le jeu “ en baissant les prix sur certains produits et en aug- mentant le salaire de ses employés” annonce Marie Pouillard, gérante avec sonmari Frédéric du restaurant depuis quatre ans. L’assiette de pays est notamment passée de 14 à 13,80 euros, le café de 1,30 à 1,20 euro. Conséquence de la baisse de la T.V.A. ou de l’attrait touristique, cette dernière calcule que son chiffre d’affaires a augmenté de 5 %. “La baisse de la T.V.A. n’est pas le plus difficile à répercuter. La chose la plus ardue : c’est trouver des “jeunes” (N.D.L.R. : des apprentis) qui tiennent le coup.” Mal récurrent, le désa- mour du métier de l’hôtellerie- restauration espère se guérir lentement. Le seul remède effi-

du restaurant du Port à Chaillexon. “Mon menu du jour à 11 euros avec entrée, plat, des- sert, 1/4 de vin et café est déjà bas. Je vais baisser mes tarifs sur 10 produits, dessert, viandes et poissons ainsi que le menu enfant” poursuit-il. Après avoir longtemps réclamé cette bais- se, à eux d’assurer. E.Ch.

de 5 à 4,50 euros, le café de 1,40 à 1,20 euro, la 1/2 Badoit de 4 à 3,50 euros. “Depuis que l’on a fait cette ardoise, les gens sont scotchés dessus. Des clients m’ont même dit : “Avec ces bas prix, vous ne vous en sortirez pas !” commente Élise Mamet, géran- te avec sa sœur Pauline du res- taurant. Et d’ajouter : “ Ç a m’a mis un peu les boules (sic) mais

à bien recalculer, cette baisse ne change rien. Si on ne l’avait pas fait, on s’en mettrait plein les poches.” D’autres n’ont pas répercuté la baisse. Tout du moins pas enco- re : “Notre baisse sera répercu- tée courant octobre lorsque nous réimprimons notre nouvelle car- te” avance Christophe Bedde- leem, chef-cuisinier et gérant

tout de suite. Les prix vont baisser” déclare le syndi- cat des profes- sionnels de la res- tauration (Synhorcat) représenté par Jean-Pierre Che- dal. Face à cette jungle des prix,

“+ 5 % de chiffre d’affaires.”

ENQUÊTE

Appel aux volontaires

Pourquoi les hommes

perdent-ils leurs cheveux ? C’est pour répondre à cette question qu’un appel est lancé pour trouver 90 volontaires masculins qui accepteront de se plier à un test indolore de 1 h 30 pour étudier leur cuir chevelu. C’est à l’hôpital de Besançon, le test est rémunéré 25 euros.

L a société bisontine Skinexi- gence mène une nouvelle étu- de pour le compte d’un impor- tant laboratoire. Spécialisée dans l’évaluation de l’efficacité de produits dermo-cosmétiques, l’entreprise installée dans l’enceinte de l’hôpital Saint-Jacques doit déter- miner quelles peuvent être les rai- sons de la chute des cheveux chez l’homme. Pour les besoins de ce tra- vail, elle a lancé un appel pour recru- ter 90 volontaires sains masculins qui accepteront de se prêter à un test indolore de 1 h 30. Le test se déroule en trois temps : entretien avec un dermatologue, ques- tionnaire à remplir, photographie du cuir chevelu pour déterminer la den- sité capillaire et mesure du flux san- guin de celui-ci. “L’étude en elle-même est assez simple. Ce qui est compli- qué, c’est le recrutement” observe Sophie Mac-Mary, présidente de Ski-

nexigence. En effet, depuis le mois de juin, 58 candidats se sont pré- sentés, ce qui est insuffisant pour mener à terme ce projet scientifique. Le profil des volontaires est précis. “Nous recherchons actuellement des hommes âgés de 18 à 30 ans qui ont une calvitie, et des hommes âgés de 60 à 75 ans avec ou sans calvitie” ajoute-t-elle. Il faut en plus être non- fumeur ou avoir arrêté depuis au moins deux ans, ne prendre aucun traitement agissant sur la circula- tion sanguine ou contre la chute des cheveux, et ne présenter ni patholo- gie vasculaire comme la couperose, ni migraines, ni diabète. Si vous êtes un homme, que vous répondez à ces critères et que l’aventure vous intéresse, vous pou- vez contacter Skinexigence. Sachez que ceux qui participent au test per- çoivent une indemnité de 25 euros ! “La finalité de cette étude est de com- prendre quelle est l’origine de la chu- te des cheveux qui intervient parfois chez des sujets jeunes. Nous dispo- sons déjà de quelques données. L’hérédité joue sa part de responsa- bilité. Néanmoins, nous supposons qu’elle peut être due à un problème de circulation sanguine dans le cuir chevelu. C’est ce que nous pensons mettre en évidence” poursuit Sophie Mac-Mary. Cette étude va permettre d’élargir le spectre des connaissances sur le sujet. En fonction des résultats, le labora- toire dont Skinexigence garde l’identité confidentielle, pourra travailler sur un traitement de lutte contre la chu- te des cheveux. T.C.

Sophie Mac-Mary, présidente de Skinexi- gence.

Renseignements au 03 81 21 93 04

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