La Presse Pontissalienne 119 - Septembre 2009

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 119 - Septembre 2009

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AMANCEY Aucune solution amiable Conflit autour d’un chantier saboté La menuiserie Vallet Service ne peut exploiter son nouvel atelier. Plusieurs malfaçons ont été constatées au niveau des chapes. Chacun reste campé sur ses positions.

Commencé en avril 2008, le bâtiment de la menuiserie Vallet Service n’est toujours pas fonctionnel.

du tout conforme aux normes de sécurité.” L’entreprise incrimi- née a été contrainte d’effectuer des carottages. Au vu des conclusions de l’expert, il apparaît bien qu’elle n’a pas respecté les règles de l’art. Elle devait donc faire des proposi- tions de reprise. “Nul n’est à l’abri d’erreurs. On était parti dans l’idée de trouver une solu- tion à l’amiable.Mais impossible de contacter l’entreprise. Com- me elle n’a pas réceptionné le chantier, la garantie décennale ne fonctionne pas. Par contre et c’est logique, on est déjà engagé dans le remboursement des prêts et du matériel. Heureusement,

L e bâtiment flambant neuf reste désespérément vide de tout occupant. Et l’affaire s’éternise depuis plus d’un an. Patrice Vallet s’est mis à son compte en 2005. Il exerce dans la pose de fenêtres, portes, stores…Trop à l’étroit à

sement, maçonnerie, électricité ne souffrent aucun reproche. Ce qui n’est pas le cas de l’entreprise du Haut-Doubs chargée de réa- liser les chapes et le système de chauffage électrique infracable dans le bureau et l’appartement. “Le chantier a été saboté de A à Z” , observe Jeannette Vallet, la mère de Patrice associée dans la S.C.I. rattachée au projet. Les défauts ont fait l’objet d’une expertise. Le rapport établi le 20 août 2008 identifie au niveau de la chape des problèmes de planéité et d’épaisseur, l’absence de treillis soudés et de fils métal- liques. “Avec 180 kg de ciment au m au lieu 350 kg/m , la densité de la dalle est insuffi- sante pour supporter des grosses machines et le poids d’un camion. La pose de l’infracable n’est pas

face à cette situation. “On va cer- tainement engager un recours en référé.” Contacté par nos soins, le chapiste suspecté considère qu’il n’est pas en tort. “Rien n’est prouvé pour l’instant et il n’y a eu aucun recours vis-à-vis de

l’assurance. Cette affaire, c’est d’abord un problème de règle- ment qui porte sur une somme de 25 000 euros. On ne fera rien tant que l’on n’a pas été payé.” Affaire à suivre. F.C.

le travail ne manque pas à la menuiserie Vallet Service. C’est plutôt la S.C.I. qui est en diffi- culté.” Sans compter le préjudice moral subi par ce jeune artisan assez désemparé aux dires de sa mère

Éternoz, il décide de s’installer en 2008 sur la zone industrielle d’Amancey. Le pro- jet comprend la construction d’un atelier de 145 m 2 avec un apparte- ment à l’étage. Le chantier débute en avril pour une livraison prévue en octobre 2008. Les travaux de terras-

L’affaire s’éternise depuis plus d’un an.

FRASNE

Très efficaces

Les gentils radars de Frasne Deux appareils à l’entrée et à la sortie de Frasne contrôlent la vitesse des conducteurs en les incitant à ralentir. Prévention.

“L a configuration des vil- lages-rues comme le bourg de Frasne soulève évi- demment des problèmes de vitesse excessive dont on ne mesu- re pas forcément l’ampleur. “Au début du mandat, on a demandé à la D.D.E. d’effectuer des comptages de véhicules pour avoir une idée du trafic. Frasne est traversé en moyenne par 6 000 véhicules par jour dont 20 % de poids lourds. L’opération a aussi révélé des comportements dangereux. On a enre- gistré par exemple un record de vites- se à 130 km/h en sortie du bourg” , explique Bruno Trouttet, le conseiller qui préside la commission sécurité. Face à ces débordements, les élus ne pouvaient rester sans réagir. La solu- tion des ralentisseurs bruyants et peu adaptés au déneigement a vite été écartée. La commission a finalement

préféré l’idée d’installer des radars. Les deux appareils ont été instal- lés sur l’artère princi- pale. Ils affichent plu- sieurs fois la vitesse du véhicule. Une grimace apparaît au-delà de 50 km/h et laisse place à un large sourire dans le cas contraire. “C’est très effi- cace” , observe Jean-Paul. Ce membre de la com- mission habite au bord de la départementale. Il a noté un réel change- ment des comporte- ments. “Le dispositif est

Les élus de la commission sécurité sont très satisfaits de l’efficacité de ces radars qui prônent la sen- sibilisation préventive. Ça passe toujours mieux que la répression.

130 km/h en sortie du bourg.

très ludique. Il interpelle les enfants qui réagissent à la physionomie du radar et demandent au chauffeur de lever le pied pour avoir droit à un grand sourire.” Coût du radar : 2 000 euros. En plus de la vitesse, il peut être équi- pé pour enregistrer le nombre de pas- sages. Ce qui permet ainsi d’établir un historique du trafic et des vitesses. “On pourrait même envisager de les déplacer sous réserve d’investir dans un système d’alimentation autonome. Ce qu’on fera peut-être pour l’un des deux car ça peut être utile quand on doit installer une déviation ou véri- fier si le problème de vitesse se pose ailleurs” , poursuit Bruno Trouttet. D’autres évolutions sont en réflexion dans le cadre de la sécurisation de la traversée du bourg. Les services du Conseil général souhaiteraient rédui- re la largeur de la rue principale. La mise en place d’une zone 30 est plau- sible. D’ici là, les élus ont d’autres sou- cis à régler comme le stationnement près de la gare où certains voyageurs laissent parfois leur véhicule plusieurs semaines. Frasne est aussi confronté au problème de la divagation des chiens. Le manque de civisme s’observe partout et pas seulement dans les grandes villes. F.C.

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