La Presse Pontissalienne 117 - Juillet 2009

RETOUR SUR INFO

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La Presse Pontissalienne n° 117 - Juillet 2009

L’épicerie “Au P’tit panier” a ouvert ses portes abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets

Éditorial

Les tilleuls tiennent le choc

Mutation Le Doubs nʼest pas un département naturellement touristique. Il faut dʼabord admettre ce postulat si lʼon veut ensui- te être efficace. Le paradoxe, cʼest que notre département a tout pour être une destination majeure du tourisme. Ses richesses naturelles, son patrimoine bâti, son réseau de lacs et de rivières et sa situation géographique au carre- four des flux Nord-Sud du tourisme euro- péen. Pour le Haut-Doubs, en plus, le tourisme sʼappuie sur un patrimoine gastronomique et de terroir indéniable. De surcroît, le côté “nature et vert” de la région colle parfaitement à lʼimage “écolo et développement durable” si “tendance” actuellement. Seulement, il manque encore un atout à notre sec- teur pour quʼil entre naturellement dans la catégorie des destinations de vacances : la culture du tourisme. Ici, elle nʼest pas innée. Et ce nʼest pas fai- re injure aux prestataires locaux du tou- risme que dʼaffirmer cela. Le Haut-Doubs, toujours engoncé dans son glorieux passé horloger et industriel, nʼa jamais eu besoin du tourisme pour vivre. Lʼéconomie touristique ? “Bah, insigni- fiant, on n’a pas besoin de cela” ont longtemps clamé nos édiles. Ce constat qui a prévalu pendant des années est heureusement en train de changer. Grâ- ce à qui ?Aux prestataires du tourisme dʼabord, qui eux, nʼont dʼautres choix que celui dʼinnover car ils ne vivent que de cette manne. À une poignée de béné- voles aussi, qui en prenant des initia- tives originales ou en faisant vivre des sites, apportent un véritable coup de fouet aux ambitions locales. À certains élus aussi qui font de cette question une des priorités pour les années à venir. Des idées fleurissent, on le consta- tera dans le dossier que nous consa- crons ce mois-ci au sujet. La crise éco- nomique que le Haut-Doubs et son voisin suisse traversent actuellement peut au moins avoir un impact positif sur la muta- tion économique que notre région devra amorcer. Ces turbulences mettent en lumière lʼimpérieuse nécessité de redis- tribuer les cartes de lʼéconomie locale. Cela passe par un soutien franc et mas- sif à tous ceux qui, de près ou de loin, prennent des initiatives pour renforcer lʼattractivité touristique du Haut-Doubs et sʼy investissent sans compter. n J ean-François Hauser

D es soins ont été pro- digués aux arbres vieux de plus de 200 ans. Lʼabattage nʼest pas dʼactualité. Les tilleuls de Villers-sous-Chalamont ont la peau dure. Et ce ne sont pas les fervents défenseurs de ces arbres vieux de plus de 200 ans installés sur le site de Notre-Dame des Bois qui sʼen plaindront. Rappe- lons quʼun différend oppose un collectif à la municipali- té qui avait voté lʼabattage des tilleuls au motif quʼils devenaient dangereux pour la chapelle et pour le public en raison de possibles chutes de branches. Lʼabattage nʼa pas eu lieu. En revanche, un acte de van- dalisme a bien failli mettre définitivement à terre ces molosses. Les troncs ont en effet été tailladés au mois dʼavril. Récemment, le collectif “sau- vonslestilleuls” sʼest mobili- sé “ en vue de protéger les plaies des rayons brûlants du soleil et favoriser la cicatri- sation des troncs. Nous avons appliqué un bandage de can-

nisse en roseaux sur toute la circonférence des plaies.Nous avons également déposé du substrat, à base d’écorces, sur l’emprise de leur couronne pour favoriser leur reprise et fournir tous les apports nutri- tionnels dont ils auront besoin” explique le collectif sur son site Internet (www.sauvonslestilleuls.org). Résultat : les tilleuls sont bien verts aujourdʼhui, leurs feuilles sont présentes en quantité et les arbres ne semblent pas montrer de signes de fatigue. La montée de sève est bien présente. “Cela nous rassu- re sur la bonne santé des arbres et leurs facultés à sur- vivre à l’agression. D’ici peu, nous mettrons en place des haubans sur les branches les plus lourdes afin de protéger les personnes et les biens d’éventuelles chutes de branches.” Les arbres sont devenus médiatiques. Der- nièrement, un quotidien natio- nal est venu prendre de leurs nouvelles. On voit mal ce patri- moine tombé à terre sous le seul coup des tronçon- neuses.

Lʼ ouverture de lʼépicerie “Au Pʼtit Panier”, place Jules Pagnier a eu lieu mardi 16 juin. Cʼest lʼaboutissement de plusieurs années de travail engagé par plusieurs associations caritatives en lien étroit avec la mairie de Pontarlier et son C.C.A.S. Ce lieu est né de la volonté des associations Emmaüs, le Panier Barnabas, lʼAssociation des Familles de Pontarlier, le Secours Catholique, la Croix Rouge Fran- çaise, avec le Comité de Distribution de la Banque Alimentaire qui fonctionne déjà depuis de nombreuses années, dʼaller plus loin dans la fourniture de nourriture aux personnes dans le besoin. Lʼépicerie solidaire permet en effet dʼoffrir un choix permanent, comme le fait une épicerie classique, à chaque bénéficiaire de lʼaide, lequel participe à lʼachat à hauteur de 10%de la valeur des produits choisis. “Ce dispositif va aussi permettre de poursuivre le tra- vail social engagé par les services

sociaux et les associations, avec les familles en difficultés du secteur, et apporter à ces familles, une réponse nouvelle et complémentaire pour leur réinsertion sociale” notent les parte- naires. Accessible au public les mardis et vendredis après-midi, lʼépicerie solidaire sʼest donné pour mission de “soutenir les ménages à faibles revenus par une aide alimentaire ponctuelle qui leur permettra ainsi de mieux équilibrer leur budget” résument les services de la vil- le. Installée aux casernes Marguet dans des locaux de la Ville de Pontarlier, cette épicerie est soutenue par le Centre Communal dʼAction Sociale de la Ville de Pontarlier. Elle réunit de nombreux bénévoles des associations cari- tatives locales. Pour pouvoir en bénéficier, les personnes doivent au préalable rencontrer leur référent social. Renseignements au 03 81 46 51 36. Lʼinauguration des locaux du “Pʼtit panier” est prévue le 1 er juillet.

L e mois dernier, La Presse Pontissalienne révé- lait le nom des principaux bénéficiaires des fonds européens dans le Haut-Doubs, essentiellement des exploitations agricoles. Le ministère de l’Agriculture, au nom d’une légitime transparence, a donné accès à ces informations à travers un site Internet consultable par tous depuis le 30 avril der- nier. Une manière simple de savoir où et comment sont distribués les fonds publics de la P.A.C. Cette ouverture démocratique n’est apparemment pas du goût de tous les agriculteurs dont certains n’ont pas manqué de réagir à la publication de ces données publiques. C’est notamment le cas du G.A.E.C. des Champs Noël à Bians-les-Usiers dont les associés se disent “indignés” par cette parution dans la presse, estimant qu’il s’agit là d’une “atteinte à la vie privée.” À la lecture de ces mon- tants, ces exploitants se disent “victimes d’incompréhension” et précisent que “cette aide perçue, à caractère indis- pensable pour la survie des exploitations, diffère du salai- re net de l’exploitant agricole.” La plupart de ces agriculteurs mettent l’accent sur les dif- ficultés auxquelles ils se heurtent pour vendre leurs pro- duits à un prix au moins supérieur à leur coût de produc- tion. “Nous préférerions vivre pleinement de nos produits et donc nous détourner des aides” pensent les associés du G.A.E.C. des Champs Noël. Les agriculteurs, eux qui cultivent souvent la discrétion, oublient peut-être une chose : aucune raison valable ne justifierait que seul ce secteur d’activité échappe à la trans- parence. La P.A.C. est constituée de fonds publics, chaque citoyen est donc légitimement en mesure de connaître ce que Bruxelles fait de l’argent public issu en bonne partie des impôts prélevés aux contribuables de chaque pays de l’Union. Argent de la P.A.C. : au nom de la transparence

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