La Presse Pontissalienne 117 - Juillet 2009

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 117 - Juillet 2009

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TÉLÉVISION “Les Misérables” Carte au trésor : rendez-vous le 28 août L’émission de France 3 mettra en valeur les beautés du Haut-Doubs, notamment du château de Joux pour qui la présence de caméras n’est pas une pre- mière. Travelling arrière.

PONTARLIER Des négociations tendues Les caravanes arrivent,

animateur était revenu quelques années plus tard enregistrer une autre émission pour France 3,depuis la cellule de Toussaint Louverture, avec Pierre Bichet comme témoin. C’est en 1992 avec le tournage des “Misérables du XX ème siècle”, le long- métrage de Claude Lelouch, que la forteresse a été la plus utilisée pour des images. Un combat de boxe dans la grande cour d’honneur, lamarche des bagnards sur les remparts, la scène du puits où Jean-Paul Bel- mondo-JeanValjean tente de s’évader par la rivière souterraine et enta- me l’escalade du puits…Autant de scènes qui exploitaient le formidable potentiel cinématographique du châ- teau, finalement sous-employé en matière de cinéma ou de télévision. Car à part ces quelques émissions

les soucis aussi Pas toujours facile d’accueillir les grandes missions évangéliques qui débarquent parfois sans prévenir sur l’aire d’accueil des gens du voyage vite saturée face à de tels rassemblements.

Ê tre la seule ville au sein d’une com- munauté de communes, comme c’est le cas de Pontarlier avec la C.C.L. a ses avantages et ses inconvé- nients. Les candidats n’étaient pas nom- breux à vouloir s’engager dans la réali- sation de l’aire d’accueil des grands passages. Cette dernière est désormais aménagée sur 2 hectares de terrain à proximité de l’usine d’incinération. “Conformément au schémadépartemental des aires d’accueil, la C.C.L. a inscrit et validé trois zones à destination des séden- taires, des petits groupes et des grands rassemblements, toutes situées sur la commune de Pontarlier. Cette structu- ration a aumoins lemérite de tout concen- trer sur un territoire restreint” , explique Patrick Genre. Ce qui limite les risques d’occupation anarchique sur des ter- rains de foot par exemple. Doubs s’en souvient encore. 2 hectares avec l’eau courante, l’électricité et quatre toilettes en structure plastique, c’est un peu juste quand la mission compte 180 caravanes. Comment répondre aux besoins immédiats d’un village sponta- né de 1 000 habitants ? “Il n’y a jamais de solutions par rapport à ce type de ras- semblements qui revêt néanmoins à un caractère exceptionnel. En 15 ans, c’est

le second de cette envergure qui s’installe dans le secteur” , poursuit Patrick Gen- re. Le commissariat de Pontarlier n’enregistre pas jusqu’à présent d’augmentation significative de la délin- quance. “On nous a juste signalé des intrusions de nomades chezArmstrong” , indique un officier de police. Rassurant. Tout corps humain ayant des besoins intestinaux à satisfaire, on retrouve des toilettes à ciel ouvert disséminées ici et là dans la plaine d’Arlier. Une tradition qui n’est pas nouvelle en soi. Quelques riverains s’en plaignent.Aucun n’ose s’y opposer, ce qui est tout à fait compré- hensible. “Cela crée aussi des nuisances pour certaines entreprises et je ne vous dis pas les soucis pour le maire de la vil- le de Pontarlier” explique l’intéressé contraint de déployer des trésors de diplomatie pour satisfaire aux exigences des missions. Les élus se sentent souvent bien seuls, trop peut-être, dans ces négociations complexes. L’exemple pontissalien n’est pas unique. Toutes les villes françaises accueillant les grands rassemblements sont confrontées auxmêmes problèmes. “On peut quand même signaler que la situation tend plutôt à s’améliorer” , conclut Patrick Genre.

P our le château de Joux, c’est une formidable opération de communication à l’échelle nationale. Le vendredi 28 août au soir, les téléspectateurs devraient être plusieurs millions à admirer de leur canapé les richesses natu-

relles du Haut-Doubs. Sans doute plus porteur que n’importe quelle opération de communication offi- cielle. Le château avait déjà accueilli les caméras de la Carte au trésor il y a une dizaine d’années avec Syl- vain Augier à la barre. Ce même

de télé, ce film, un court-métrage avec Charlotte Valan- drey (qui n’est pas resté dans les mémoires), quelques scènes du feuilleton “Zodiaque” et un ou deux plans du “7 ème juré”, de Georges Lautner et avec Bernard Blier, la forteresse de Joux reste plutôt discrè- te. Le coup de pro- jecteur du 28 août donnera peut-être des idées aux cinéastes ou aux réalisateurs.

Les hélicoptères se sont posés vers le château. Découverte des images le 28 août (photo Gilles Hérard).

J.-F.H.

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