La Presse Pontissalienne 115 - Mai 2009

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 115 - Mai 2009

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PONTARLIER La fin des abus La nouvelle feuille de route de la police municipale Le récent toilettage des arrêtés municipaux annonce plus de sévérité de la part de la police pontissalienne. Rappel à l’ordre.

40 % de l’activité

de la police municipale est consacrée au contrôle du stationne- ment et de la

L aisser divaguer un chien dangereux : amen- de jusqu’à 450 euros. Déjections canines, ça monte à 150 euros et le non-déneigement des trottoirs par les riverains est passible d’une contravention de 38 euros. Après la chasse aux œufs, gare aux prunes. Cette volonté d’instaurer une “action un peu plus coercitive” comme l’indique Patrick Genre, s’appuie sur la montée des dérives constatées dans l’utilisation du domaine public.

munication. “Les actions sont déjà engagées auprès des scolaires. On va organiser une cam- pagne de distribution de disques aux normes européennes avec l’appui des commerçants du Grand Pontarlier. Ce rappel général sera égale- ment annoncé lors des prochaines réunions de quartier” , poursuit le maire. Les services ont procédé à la réactualisation du registre des arrêtés du maire en matière de poli- ce dont la première mouture remontait à 1961. On réprimait encore à l’époque le non-respect des horaires liés au versement des fosses d’aisance dans les caniveaux. “Certains arrêtés étaient devenus obsolètes.” Cette révision se décline désormais en 9 arrêtés en lien avec les différentes missions de la police municipale. Ce service qui a vu le jour en 1984 est chargé de veiller au respect du code de la rou- te, du stationnement, de la salubrité et de la sécu- rité publique. “À Pontarlier, les élus ne souhai-

circulation sur la voie publique.

lisation horaire, les agents consacrent 1/4 de leur temps de travail au contrôle de stationnement. En second lieu viennent la gestion et la sur- veillance de l’aire d’accueil des gens du voyage. “Ce point sensible nécessite des interventions quo- tidiennes” , note Jean-Yves Frelet. Le tableaumet aussi en exergue la gestion des fourrières auto et vélo, laquelle est d’ailleurs toujours pleine. “On recueille chaque année plus de 200 vélos volés ou abandonnés aux quatre coins de la ville.” F.C.

tent pas que ces agents soient armés” , indique Jean-Yves Frelet, le responsable du service. Les quatre policiers municipaux (un cinquième est en cours de recrutement), effectuent aussi des enquêtes administratives. La police de la route et le stationnement représentent près de 40 % de leurs activités. Ils ont dressé l’an dernier 2 245 contraventions, soit une hausse de 9 % par rap- port à 2007. “Cette progression est surtout liée aux excès constatés cet hiver. Elle ne traduit pas une recrudescence générale.” En terme de mobi-

Pas forcément des actes gra- vissimes. Plutôt des comporte- ments abusifs enmatière de sta- tionnement par exemple qui génèrent à la longue de mul- tiples petits tracas quotidiens dont on se passerait volontiers avec un peu de civilité. Avant d’entrer dans la phase répressive, la municipalité va d’abord jouer la carte de la com-

Ils ont dressé l’an dernier 2 245 contraventions.

Bonne nouvelle, la municipalité nʼa toujours pas lʼintention dʼadopter la formule du parking payant, ni dʼétendre la zone bleue. Elle envisage de tester “un parking relais hivernal” à destination des habitants du centre-ville de façon à faciliter le déneigement et éviter les voi- tures-ventouses. Lʼidée serait

de spécifier une zone sur un par- king où serait autorisé le sta- tionnement au-delà de 48 heures. Dans la même logique, un autre parking relais est à lʼétude vers la nouvelle place multi-activités de lʼEspace Pourny. Il concer- nerait les frontaliers et les poids lourds.

Stationnement : des parkings relais E n présentant les nouveaux arrêtés, Patrick Genre est revenu sur le problème récur- rent du stationnement au centre-ville. “Il faut arrêter de noircir le tableau sur Pontarlier.”

PONTARLIER Moins d’heures de vol L’aéro-club traverse

de légères turbulences Avec deux avions en moins et deux instructeurs qui envisagent de lever le pied pour des raisons professionnelles, l’aéro-club de Pontarlier enregistre une baisse des heures de vol.

T out est question d’équilibre entre un nombre d’adhérents et d’instructeurs suffisants, et une flotte d’avions adaptée aux besoins. L’aéro-club de Pontarlier qui fonctionne sous un statut associatif veille à respecter ces trois paramètres pour tenir le cap d’une bon- ne gestion. Or, depuis quelques mois, le club tra- verse une zone de légères tur- bulences. Deux instructeurs sur les quatre (ils sont tous béné- voles) envisagent de lever le pied par obligation profes- sionnelle, et deux avions sur les cinq que possède l’association sont immobili- sés pour des raisons tech- niques. Dans ces conditions, ce sont les recettes du club qui sont malmenées. En ayant moins d’avions opérationnels, le potentiel d’heures de vols proposées aux pilotes est plus

sante et ce, malgré le fait que nous ayons dû racheter deux avions. Le problème en effet, comme nous disposons que de trois avions opérationnels,lors- qu’un adhérent veut voler, il n’a pas toujours une machi- ne à sa disposition. C’est une heure perdue” observe Gilles Jeannin, nouveau président de l’aéro-club. Pour l’association qui a déjà totalisé 2 000 heures de vol, cette situation n’est pas irré- versible. Le nouveau comité veut continuer de valoriser son école de formation et cherche de nouveaux ins- tructeurs. “La richesse de notre club est sa diversité et son éco- le” estime Gilles Jeannin. Car c’est au contact des instruc- teurs que se transmet le virus du plaisir de voler que par- tagent aujourd’hui tous les membres de la grande famil- le de l’aéro-club. T.C.

réduit sachant qu’ils débour- sent 73 euros minimum pour piloter une machine pendant une heure. Par ailleurs, si les instructeurs sont moins dis- ponibles, l’association for- mera moins de pilotes. Pour obtenir son brevet de base, l’élève doit avoir entre 20 et 25 heures de pratique, à rai- son de 100 euros de l’heure environ. L’école de l’aéro-club de Pontarlier compte une ving- taine d’apprentis pilotes. Au final, le club, dont le bud- get annuel de 200 000 euros provient presque essentielle- ment des cotisations d’une centaine d’adhérents, enre- gistre une baisse globale des heures de vol sur l’année. “Pour être dans une situation confor- table, il faut compter sur un volume de 1 500 heures par an. En 2008, nous en avons totalisé 1 100. Toutefois nous n’avons pas de difficultés finan- cières. La trésorerie est suffi-

Gilles Jeannin est le nouveau président de l’aéro-club de Pontarlier. Il est entouré de 11 membres qui s’investissent bénévolement.

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