La Presse Pontissalienne 115 - Mai 2009

VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n° 115 - Mai 2009

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ÉCONOMIE Malgré la crise La zone d’Étalans maintient le cap Portée par la Communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel, la zone d’activités d’Étalans ne connaît pas la crise même si une entreprise a remis en cause son projet d’implantation. La zone devrait s’agrandir.

Albert Grosperrin, vice-président de la communauté de communes de Pierrefontaine- Vercel et Marie Laurent, chargée de mission “déve- loppement écono- mique” : “Nos zones économiques sont complémentaires.”

L’ endroit se voulait stratégique. Force est de constater qu’il n’a pas failli à sa réputation. Le carrefour d’Étalans, passage obligé entre Besançon et le Haut-Doubs, tient son rang en matière économique mais Albert Grosperrin - vice-prési- dent de la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel - veut “ rendre à César ce qui appartient à César.” C’est en effet Georges Gruillot, alors prési- dent du Conseil général, qui avait anti- cipé “en disant qu’Étalans allait deve- nir un endroit stratégique au niveau économique.” La communauté de Pierrefontaine-Ver-

cel a suivi l’intuition de son ancien pré- sident. Aujourd’hui, elle ne regrette pas les investissements même si la cri- se nécessite de nouveaux ajustements au niveau de la zone. Avec quatorze entreprises installées sur 15 hectares, la zone d’activités de la Croix de Pier- re est quasiment complète et un nou- vel agrandissement est prévu (25 hec- tares). La phase d’étude est lancée. Les nouvelles entreprises pourront venir s’y installer dès l’an prochain. Pour l’heure, seule une enseigne a remis son projet de création en raison des tensions économiques. D’autres l’ont remis à plus tard. Face à ces incer- titudes, la zone anticipe néanmoins “l’après-crise” note Albert Grosperrin. Actuellement, le site regroupe envi- ron 150 emplois. À terme, il pourrait en accueillir plus de 200 dans diffé- rents domaines. Il n’y aura néanmoins pas de commerces mais seulement des services. “Nous n’allons pas créer une

zone commerciale à Étalans pour concurrencer Valdahon” note Albert Grosperrin. Privilégier la cohérence territoriale en matière d’économie : voilà le leitmotiv pour un espace qui a su attirer de nom- breuses entreprises. Ce renouveau a néanmoins des effets pervers : l’augmentation du prix du terrain en est un. Ainsi, les futures entreprises qui choisiront de s’installer à la zone d’activités ne bénéficieront plus d’un terrain viabilisé à 10 m 2 . “Il faudra compter un plus” , dit le vice-président. “On ne connaît pas encore le montant” poursuit Marie Laurent, chargée de mission au développement économique. Le pays de Pierrefontaine-Vercel a des atouts à faire valoir. Et il compte bien montrer “qu’il n’y a pas que Besançon, Morteau ou Pontarlier en matière d’économie” conclut Albert Grosper- rin. E.Ch.

La zone est particuliè- rement bien placée entre Besançon et le Haut- Doubs.

RÉCOMPENSE Une vie La légion d’honneur pour Georges Gruillot Ancien sénateur, Georges Gruillot a reçu devant près de 400 personnes la Légion d’Honneur remise par Gérard Larcher, le président du Sénat en personne. Moments d’émotion.

Les entreprises installées sur la zone dʼactivités dʼÉtalans : Véranda Rêve (1 500 m2, 10 salariés), Renault (3 000 m2, 3), Cuisine Lombardot (2 400 m2, 16), Chays (1 800 m2, 5), Essence de Java (import et distribution de mobilier), Gilles Peyrafort (150 m2, 3), Minoterie Dornier (10), M.J. Développement (270 m2, 2), S.A.S. Perrin (2 000 m2). Entreprises pas encore installées mais terrain acheté : Cicar (1 600 m2, 15), Tripard (1 200 m2). Entreprises souhaitant sʼinstaller : Batifranc (projet de construction dʼun bâtiment relais, société financière spécialisée en immobilier dʼentreprise), entre- prise dʼéléments standardisés pour maison à ossature bois (projet de recru- tement de 30 ouvriers).

“A près ces avalanches de compliments,je suis dans la peau d’un mort qu’on vient d’enterrer et qui a entendu son éloge funéraire.Mais ras- surez-vous… je suis bien vivant.” Mal- gré le moment, solennel à souhait, Georges Gruillot a sumanier l’humour lors d’une cérémonie spécialement organisée pour lui. Cette remise des insignes de la Légion d’Honneur se voulait intime.Disons qu’elle fut gran- diose comme pour mieux remercier l’homme qui “a œuvré durant 31 ans au service de la vie publique” men- tionnait Albert Grosperrin, le maire de Vercel et ami de Georges Gruillot lors du discours d’allocution. Le mercredi 22 avril, près de 400 per- sonnes ont donc assisté à la remise de la Légion d’Honneur dont de nom- breux politiques et hauts gradés. Sans tous les citer, on notait la présence d’un ministre (Alain Joyandet), un président du Sénat (Gérard Larcher), quatre députés, un préfet, un prési- dent de Conseil général (Claude Jean- nerot), un colonel (Pascal Soreau) et de nombreux maires. Bref, le gym- nase de Vercel avait des allures d’un

ÉNERGIE Peu de stations Pas de G.P.L. en vue à Valdahon

C’ est un peu le para- doxe. Carrefour routier névral- gique entre leHaut-Doubs et Besançon,Valdahon ne possède toujours pas de station de gaz à pétrole liquéfié (G.P.L.). Et ce ne devrait pas être encore le cas d’ici à 2010. Bizarre, d’autant que la ville voit passer au carrefour d’Étalans près de 17 000 véhicules par jour. Pour les possesseurs de ce type de véhicule “vert”, le seul endroit pour faire le plein se trouve àBesan- çon (31 km) ou Pontarlier (35 km). “Aucune régle- mentation n’impose aux propriétaires de station- service à mettre en servi- ce du G.P.L. Si une sta- tion ne veut proposer que du gasoil,elle en a le droit” explique la Direction régionale de l’industrie, de la recherche, de

l’environnement,

de

de. En tout état de cau- se, cette dernière ne serait pas assez forte dans ce secteur pour que les sta- tions-service de la ville décident de s’équiper d’un tel investissement. Rap- pelons que 140 000 véhi- cules particuliers et 20 000 véhicules utilitaires légers sont équipés pour rouler au G.P.L. en France. Et aujourd’hui, ce carburant semble dépassé… E.Ch.

Franche-Comté (D.R.I.R.E.), laquelle délivre les autorisations. Le problème n’est donc pas sécuritairemais finan- cier. Si la mise en place d’une stationG.P.L. impose des règles strictes,notamment enmatière d’isolement et d’implantation des cuves par rapport aux habita- tions, elle est largement tributaire de la deman-

piendaire de la Légion d’Honneur, médaille d’ordinaire remise par le président de la République. Cette fois, c’est Gérard Larcher, le président du Sénat et ami de Georges Gruillot qui a accroché l’insigne sur le veston “d’un visionnaire” comme aime à le rappe- ler Albert Grosperrin. En31 ans de carrière politique,Georges Gruillot a multiplié les casquettes et réalisé de nombreux projets aussi bien dans son village (logements sociaux, unité de vie, assainissement, centre de secours, sports, rénovation de l’église…), la communauté de com- munes de Pierrefontaine-Vercel (réa- lisation des zones d’activités écono- miques) ou au niveau départemental. Il fut élu président du Conseil géné- ral du Doubs en mars 1982 avant de devenir président de l’association des maires duDoubs (1983) puis élu séna- teur le 4 septembre 1998 avec 63 % des suffrages. Jusqu’au dernier moment, Georges Gruillot ignorait qu’on allait lui remettre cette déco- ration. Seule sa compagne était dans

la confidence.Le réci- piendaire en a d’ailleurs profité pour remercier“Fan- fan” de sa patience et de ses cinquante années passées à ses côtés. Le couple va en effet fêter ses Noces d’or. “Disons que j’ai quatre chances dans ma vie:ma famille etma femme, le scoutisme qui m’a appris la générosité, le rugby qui m’a permis de

Le président du Sénat Gérard Larcher avait fait le déplacement pour son ami.

grand rassemble- ment politique. Disons que c’était le dernier meeting de Georges Gruillot. Arrivé en 1960 com- me vétérinaire àVer- cel, Georges Gruillot a basculé dans la vie politique en1977 lors- qu’Albert Grosperrin lui demanda de rejoindre sa liste d’opposition. “Si j’ai fait une carrière poli- tique, c’est à cause de toi Albert” dira iro- niquement le réci-

Le couple va en effet fêter ses Noces d’or.

Les habitants de Valdahon roulant au G.P.L. doivent faire le plein de leur véhicule à Besançon ou Pontarlier.

comprendre l’esprit de groupe, la guer- re d’Algérie avec les paras et le fait d’être venu m’installer à Vercel.” Humble, ce fils de paysan de Bour- gogne n’oublie pas ses racines ni la générosité transmise par ses parents, eux-mêmes désignés “Justes de Fran- ce” pour avoir hébergé des Juifs lors de l’Occupation.

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