La Presse Pontissalienne 115 - Mai 2009

La Presse Pontissalienne n° 115 - Mai 2009

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Zoom Trois types de périmètres de protection Instaurés par arrêté préfectoral, les périmètres de protection sont définis après avis dʼun hydrogéologue agréé en matière dʼeau et dʼhygiène publique en fonc- tion des caractéristiques hydrogéologiques locales. Ils comportent pour chaque captage dʼeau potable : - Un périmètre de protection immédiate (P.P.I.) : Il correspond à lʼenvironnement proche du point dʼeau. Il est acquis par la col- Il correspond à la “zone dʼappel” du point dʼeau. À lʼintérieur de ce périmètre, toutes les activités susceptibles de provoquer une pollution sont interdites ou soumises à des prescriptions particulières. - Un périmètre de protection éloignée (facultatif) : Il correspond à la “zone dʼalimentation” du point dʼeau, voire à lʼensemble du bas- sin-versant. Il est destiné à sensibiliser les occupants du sol sur les risques de pollution engendrés par leur activité et au strict respect de la réglementation. lectivité, clôturé et toute activité y est interdite. - Un périmètre de protection rapprochée (P.P.R.) :

AGRICULTURE Une fumière couverte Le G.A.E.C. de l’Arlier en phase avec son environnement La mise en place des périmètres de protection autour des captages d’eau impose des contraintes aux agriculteurs. Certains sont moins pénalisés que d’autres. Exemple.

V irgile Guyon et Christian D’Houtaud sont associés depuis un an sur cette exploitation de 365 000 litres de quotas lai- tiers située au cœur de la plaine d’Houtaud. Ils soignent un troupeau de 120 bêtes dont 60 vaches laitières de race montbéliarde et disposent de 110 hectares. Le lait est livré aux Zoom Plaine de l’Arlier : 209 hectares en P.P.R. En février 2008, la C.C.L. avait solli- cité auprès de la chambre dʼagriculture une étude dʼimpact liée à la création des nouveaux captages dans la plai- ne de lʼArlier. La surface agricole inclu- se dans les différents périmètres de protection sʼélève à 684 hectares dont 209 en P.P.R. 47 exploitations sont concernées par ces dispositifs dont 22 en P.P.R. 19 fermes devront modi- fier leur plan dʼépandage. Quant aux montants des indemnités agricoles, ils étaient estimés à 67 220 euros, dont 43 513 pour les exploitants.

Monts de Joux et au Chalet de Pon- tarlier. “On travaille en système de logettes paillées où le fumier est raclé deux fois par jour sur une fumière à l’extérieur des bâtiments” , précise Vir- gile Guyon. Les effluents de la salle de traite ain- si que les jus de la fumière sont col- lectés dans une fosse de 500 m 3 . “On n’a pas le droit d’enterrer les fosses dans la plaine à cause de la nappe

phréatique sous-jacente.” Ce système sans lisier s’avère mieux adapté aux contraintes imposées par la mise en place des périmètres de protection rap- prochés (P.P.R.) autour des nouveaux captages de la plaine de l’Arlier dont l’un se situe d’ailleurs sur Houtaud. Les prescriptions agricoles sur les P.P.R. interdisent le stockage de fumier au champ, les produits phytosanitaires, les constructions de bâtiments et

l’épandage d’effluents liquides. “On a la chance d’avoir seulement 7 hectares de terrains inclus dans le P.P.R. du

captage d’Houtaud.” D’autres exploitants de la plaine sont davantage pénalisés avec des systèmes caillebotis lisier et une surface de ter- rains en P.P.R. plus importantes.Maigre consolation, les propriétaires et les exploitants bénéficieront d’une indem- nisation calculée au prorata du pré- judice et versée une seule fois. Le G.A.E.C. de l’Arlier gère la fertili- sation de ses terres de trois manières. “Sur les prés de fauche, on met uni- quement du fumier. Le purin est épan- du sur les pâtures à la fin de l’hiver et au printemps. On utilise aussi un peu d’engrais minéral après la secon- de coupe.” Une gestion des effluents qu’on peut qualifier de traditionnelle et qui suit les modalités d’un plan d’épandage. Le bâtiment d’élevage est en cours d’extension et de mise aux normes. “On va couvrir la fumière qui se retrouvera sous une structure de 30 x 16 m. On disposera alors d’une capa- cité de stockage de 5 à 6 mois” , conclut Virgile Guyon.

Le fumier du G.A.E.C. de l’Arlier est stocké sur une plateforme extérieure qui sera prochainement couverte.

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