La Presse Pontissalienne 115 - Mai 2009

LE DOSSIER

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La Presse Pontissalienne n° 115 - Mai 2009

Lycée Agricole et Technologique Privé LaSalle Levier Place Cretin • 25270 Levier Tél 03.81.89.58.58 E-mail : levier @ cneap.scolanet.org www.ecole-agriculture-levier.org

EAU POTABLE : la chasse au trésor

S’orienter vers une Seconde Générale et Technologique au Lycée Agricole et Technologique Privé LaSalle à Levier

Une classe tremplin pour ébaucher son projet en vue d’un Bac et d’une poursuite d’études La préparation du Bac Technologique STAV (Sciences et technologies de l’Agronomie et du Vivant) : une culture générale et un socle de connais- sances pour comprendre les enjeux actuels de note Société : production agricole durable et qualité de l’alimentation, gestion du vivant et des res- sources, équilibre des territoires et préservation de l’environnement Un cadre serein pour un travail personnel Un projet éducatif centré sur le jeune et son épanouissement Atelier Information Médias et Option Hippologie Equitation Internat Renseignements et inscriptions 0 3 81 89 58 58

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NAVETTE au départ de Mouchard - Besançon - Montbéliard le lundi matin et retour le vendredi

Ces objectifs bouleversent actuellement la donne de l’eau potable sur le secteur. On prospecte de nouveaux captages au pied du Mont d’Or et dans la plaine d’Arlier en vue de tirer profit de ces fabuleux gisements d’eau potable. Au risque peut-être de se détourner du lac Saint-Point bien en mal avec ses pompages de Chaon et des Grangettes. Tous les enjeux de l’or bleu dans le Haut-Doubs, c’est le dossier du mois.

On ne manque pas d’eau dans le Haut-Doubs, qu’elle soit en sur- face ou sous-terre. Le problème est juste de trouver les puits faci- lement protégeables qui répondent aux besoins d’une population croissante et aux critères de potabilité, mais aussi gustatifs. Ceux qui ne vous laissent pas (trop) un goût de chlore prononcé en bouche.

MONT D’OR

Lancement du premier forage en mai Le château d’eau du Mont d’Or ouvrira-t-il ses vannes ?

Beaucoup l’espèrent, d’autres s’en inquiètent. Le premier forage de reconnaissance devrait être lancé incessamment sous le Mont d’Or. On saura dans quelques mois s’il est susceptible de pallier les besoins des communes riveraines et de résoudre le problème des captages non protégeables.

L es inondations survenues en 1910 lors du percement du tun- nel ferroviaire révélaient déjà la présence de très gros volumes d’eau sous le Mont d’Or et l’extrême complexité des circulations souter- raines. À partir des chiffres repris dans la presse de l’époque, Jean-François Jodon, le maire des Verrières-de-Joux, a estimé que cela représentait un débit de 36 000 m 3 /heure. Que d’eau, que d’eau. De même, les analyses effec- tuées par Robert Droz-Bartholet dans le cadre de son projet d’exploitation commerciale d’une source tendent à prouver qu’il s’agit d’une eau de très bonne qualité. Tous les indicateurs

en place suite à la sécheresse de 2003. À force d’être sollicité pour des sub- ventions, le Département signifiait ainsi sa volonté de vigilance par rap- port aux dépenses. “L’objectif est d’avoir une connaissance complète des réseaux sur le secteur du Mont d’Or et des lacs. En 2007-2008, on a confié au cabinet Antea le soin de réaliser les études géo- physiques pour identifier les secteurs les plus propices aux forages de recon- naissance” , explique Jacques Breuil. Le vice-président du Conseil général en charge de l’aménagement local et du développement durable des terri- toires suit de près ce dossier. Deux sites potentiels ont été identi- fiés sur la commune des Longevilles dans le vallon de la Combe et sur le massif de la Vierge. Ces forages sus- citent quelques craintes à Malbuisson où les sources sont en partie tribu- taires du Mont d’Or. “J’espère que les experts se sont penchés sur le problè- me qu’il n’y aura pas d’interférence” , confie Claude Mignon, le maire. Annoncé à la fin de l’été 2008, le pre- mier forage au vallon de la Combe sera finalement entrepris dans les semaines à venir. D’unmontant de 175 000 euros, l’opération va durer deux mois. “Si le résultat est positif en quantité et qua- lité, il faudra alors connecter ce cap- tage au réseau d’alimentation en eau potable. La mise en service peut se fai- re dans l’année qui suit.” Dans l’hypothèse où ce forage échoue, un second forage sera alors réalisé sur le massif de la Vierge. Coût estimé : 400 000 euros. On comprend mieux pourquoi le Conseil général hésite à

répondre aux sollicitations du Syndi- cat des eaux de Joux à la recherche de financement pour rénover complète- ment sa station de pompage du lac Saint-Point. “Il serait inutile de sur- équiper cette station qui alimente plu- sieurs communes du Mont d’Or avant de connaître les potentialités de ces nouveaux captages” , justifie Jacques Breuil. La mission du Conseil général s’interrompt au financement des forages. Reste ensuite à savoir qui va assurer la gestion de la ressource. “C’est le flou le plus complet. On est encore dans l’attente des résultats des forages” , observe le maire des Longevilles, Clau- de Jacquemin-Verguet. Deux solutions sont envisageables. La première consisterait à créer le Syn- dicat des eaux du Mont d’Or. La secon- de, a priori la plus plausible, s’appuie sur la communauté de communes Mont d’Or Deux Lacs qui prendrait alors la compétence eau potable en laissant la distribution à chaque commune. Ce qui semble assez logique sachant qu’elle gère déjà l’assainissement. Interrogé sur la question,Michel Morel confirme que la réflexion est en cours. Le président de la communauté de communes concernée se méfie néan- moins des intentions du Conseil géné- ral sur sa volonté de bien différencier eau potable et enneigement artificiel de la station de Métabief. “J’ai le sen- timent que la destination de ces forages sera détournée au profit des canons à neige. Si tel est le cas, je m’y opposerai fermement.” F.C.

sont positifs. De quoi trouver sur place ce qui manque parfois aux communes riveraines dont la plupart dispo- sent de petites sources, lesquelles à l’instar de Métabief, ne répondent plus aux contraintes de protection imposées par la loi. D’où la nécessité d’entreprendre une campagne de prospec- tion. Par qui et com- ment ? C’est finalement le Conseil général qui a pris la maîtrise d’ouvrage de l’opération dans le cadre du sché- ma départemental d’alimentation en eau potable des communes. Ce dispositif a été mis

“Le problème sera traité dans sa globalité d’ici la fin 2010”, annonce Jacques Breuil, le vice- président du Conseil général chargé de suivre ce dos- sier de l’eau potable sur le Mont d’Or.

“La destination de ces forages sera détournée.”

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