La Presse Pontissalienne 115 - Mai 2009
La Presse Pontissalienne n° 115 - Mai 2009 PONTARLIER ET ENVIRONS
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PONTARLIER
Pontarlier Le S.M.E.T.O.M. et Novergie, c’est reparti pour 15 ans L e Syndicat Mixte d’Étude et deTraitement des Ordures Ménagères du Haut-Doubs renouvelle sa confiance à Novergie en lui attribuant le 10 avril dernier le nou- veau contrat d’exploitation de l’usine de valorisation énergétique de Pontarlier.Trois candidats avaient répon- du à l’appel d’offres qui porte sur le traitement de 36 000 tonnes par an de déchets ménagers et assimilés. Le montant du contrat s’élève à 38 millions d’euros. Cette signature s’inscrit dans la continuité puisque Novergie exploite déjà le site depuis 20 ans. Les deux partenaires s’engagent à optimiser la production et la distribution du chauffage urbain, à associer les rive- rains à la politique de prévention du site en créant un jury pour gérer les éventuelles nuisances olfactives. Ils vont également œuvrer pour tendre vers l’absence de rejets liquides, notamment en recyclant les eaux de voi- rie dans le process.
5 salariés La précarité s’amplifie avec la crise L’association Travail et Vie ajuste au plus près le fonctionnement de l’accueil de jour au moment même où les besoins augmentent chez les plus démunis. Difficile équation à résoudre.
L e sort des exclus de la société ne va pas en s’améliorant quand le chôma- ge s’accroît. Pour ce public marginal, les possibilités de rebondir s’amenuisent depuis quelques mois. De janvier à juillet 2008 sur le bassin de vie pontissa- lien, 8 personnes avaient bénéficié d’un contrat de travail. Ce nombre s’est réduit à un depuis janvier. “Ce public est de plus en plus éloigné des postes de réinsertion. On observe la montée en puissance des 18- 25 ans depuis l’andernier.Ils forment aujour- d’hui la tranche d’âge la plus représentée, ce qui n’était pas le cas auparavant” , consta- te Philippe Servellera, le directeur de Tra- vail et Vie. Histoire d’enfoncer le clou, l’association a également subi en 2008 une baisse des sub- ventions. Son déficit est passé de 8 à 10 % des charges de fonctionnement entre 2007 et 2008. Conséquence, elle a dû procéder à un licenciement économique. “On a été contraint de réduire les horaires et de faire travailler les salariés en solo le week-end. C’est toujours des situations complexes à gérer avec ce genre de public. Les quelques agressions constatées sur le personnel en 2008 se sont systématiquement produites quand elles étaient seules.” Dans ce climat tendu, l’association a enre- gistré 144 journées d’absence justifiées ou non au cours de l’année 2008.Un légermieux s’est fait sentir à partir de novembre avec la mise en place du dispositif hivernal. “On a lancé un appel à bénévoles pour assurer les permanences du jeudi après-midi. Un
Une poignée de bénévoles se relaie auprès des salariés en vue de proposer des animations à destination de ce public marginal qui se développe et rajeunit au fur et à mesure du durcissement de la crise.
en doublure” apprécie Philippe Servellera. Entre 10 et 15 personnes viennent régu- lièrement se restaurer midi et soir à Tra- vail et Vie. La structure propose aussi plu- sieurs services annexes :lavage de vêtements, douche, accès à Internet, accompagnement dans les démarches administratives… Diverses animations : jeux de société, ate- lier de peinture, d’écriture sont organisées selon la disponibilité des bénévoles. Sans dire que tout est parfait, son président Mau- rice Gresset se veut optimiste. “Travail et Vie est toujours présent pour assurer ses mis- sions d’accueil de jour et de restauration en fonction de ses besoins.” F.C.
travailleur social du C.C.A.S. est venu ren- forcer l’équipe lemardi après-midi. Lamuni- cipalité nous a aussi aidés enmettant à dis- position un salarié à temps plein. Grâce à ces renforts, on a pu ouvrir l’accueil de jour 77 heures par semaine.” Travail et Vie qui a épuisé tous ses fonds propres a récem- ment sollicité une avance de 5 000 euros sur sa subvention communale qui s’élève à 15 000 euros. Cette requête a été approu- vée à l’unanimité lors du conseil municipal de mars dernier. “Une personne supplé- mentaire sera prochainement recrutée en contrat avenir. L’équipe comprendra ainsi 5 salariés, soit 4,25 Équivalents Temps Plein. On va s’organiser pour travailler au moins
Xavier Passemard, le directeur Novergie Centre Est, et Claude Dussouillez, le président du syndicat, ont signé ensemble ce nouveau contrat d’exploitation le 10 avril dernier à Pontarlier.
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