La Presse Pontissalienne 112 - Février 2009

Spécial vacances d’hiver

32

Balade en traîneau à la ferme du Coin Perdu L ES F OURGS Agritourisme Les paysages enneigés du Haut-Doubs au pas du cheval comtois avec en prime la découverte d’une exploitation agricole aux Granges Bailly. Dépaysement garanti. 4

P ONTARLIER

5

Panorama alpin

Vol au-dessus des neiges jurassiennes Pendant tout l’hiver, Haut-Doubs Montgolfière organise des vols en bal- lon. Expérience riche en sensations qui offre des points de vue insolites et grandioses sur la région et la chaîne alpine. Embarquement.

s’effectuer ailleurs comme à proximité du lac Saint-Point. Voler en hiver semble conseillé mais n’a-t-on pas trop froid dans la nacelle ? “Seulement au moment où le ballon prend de l’altitude, rassure le pilote, car une fois en vol on ne sent pas l’air sur le visage et on béné- ficie aussi du rayonnement du brûleur.” Sans oublier qu’il fait toujours plus chaud au-dessus des masses d’air froid qui stag- nent au sol. Bon vol. Pontarlier Haut-Doubs Montgolfière 03 81 69 68 44

Q uestion panorama, l’hiver, c’est le top en montgolfière. Ciel d’une grande limpidité, qua- si-absence de vent, les condi- tions s’avèrent propices au sur- vol tranquille de la chaîne jurassienne. “Les passagers sont littéralement subjugués quand on émerge de la brume pour découvrir le panorama qui s’étend de la ligne bleue des Vosges aux sommets alpins avec bien sûr le Mont-Blanc” , explique Christian Berguer. Le pilote n’est toujours pas bla- sé de ce somptueux spectacle. L’espace aérien duHaut-Doubs est devenu en quelque sorte son jardin depuis les premiers vols effectués en 2003 par la société qu’il exploite aujour- d’hui avec son épouse Christi- ne qui se charge notamment de récupérer l’équipage et le ballon quand celui-ci rejoint le plancher des vaches au terme de ce bol d’air qui dure envi- ron une bonne heure. Haut-DoubsMontgolfière effec- tue en moyenne une cinquan- taine de sorties annuelles avec des pics en hiver et été. Diffi- cile de pratiquer régulièrement en dehors de ces périodes où le climat n’est pas très favo- rable aux envolées en ballon. “On est particulièrement tri- butaire des conditions météo- rologiques. Entre les recettes et les charges liées notamment au

l’aérodrome de Pontarlier. La suite du périple sera en fonc- tion de l’aérologie du moment.

renouvellement du matériel, au remplissage des bouteilles de gaz propane, le budget

“Les vents domi- nants soufflent en direction du nord- est et du sud-ouest. Dans le premier cas, on part sur Frasne, Nozeroy et

s’équilibre mais sans plus” , recon- naît Christian qui continue à exercer une autre activité professionnelle tout comme son épouse.

Des passagers littéralement subjugués.

dans le second vers Orchamps- Vennes ou Morteau.” À la demande et toujours si la situa- tion le permet, le décollage peut

Le vol standard réunit trois passagers et le pilote qui décol- lent généralement à

Une balade authentique à tous points de vue.

C ette animation proposée dès l’arrivée des pre- miers flocons jusqu’au 15 mars s’articule en quelque sorte autour de la thé- matique “paysages, paysans”. Au-delà de l’ambiance hiver- nale, la balade en traîneau qui dure environ 35 minutes per- met aussi d’arpenter unmilieu façonné par des montagnons qui vivent depuis des généra- tions de l’élevage laitier et du travail de la terre. Les deux aspects étant indissociables dumétier. “L’idée, c’est de mettre les gens en situation” , confie Bertrand Dornier qui s’occupe Quatre traîneaux pouvant transporter chacun jusqu’à 8 personnes sont mobilisables suivant la demande. “Ce n’est pas du tout problématique de mettre deux familles dans le même traîneau, au contraire ça leur permet d’échanger.” Et pour Bertrand, l’échange est essentiel justement. “C’est très enrichissant. Cela nous évite aussi de tomber dans quelque chose de trop répétitif.” Le com- mentaire de la sortie est adap- té au “profil” du groupe. Le circuit raconte visuellement l’histoire de ces lieux, de ces écarts où les gens vivaient essentiellement de l’agriculture. On découvre par exemple l’ancienne fromage- rie des Granges Marguet où plus spécifiquement de la conduite des attelages. Rôle qu’il partage également avec son épouse Christelle et d’autres meneurs saisonniers.

l’on acheminait la traite matin et soir. Depuis, le métier a évo- lué, s’est restructuré comme s’en aperçoivent finalement les passagers en rejoignant la Ferme du coin perdu. Car la sortie se poursuit par une visi- te de l’exploitation où travaille Bertrand avec ses parents. “On s’est diversifié dans le touris- me depuis une quinzaine d’années, lors notre installa- tion sur la ferme familiale.” Cette activité complémentai- re se décline sous plusieurs formules : balades en traîneau, visites, casse-croûte et, pen- dant les vacances, des soirées gâteau de ménage. “On fonc- tionne toujours dans l’esprit d’une exploitation agricole qui accueille des touristes. Cela nous impose entre autres de concilier l’accueil du public avec les obligations du métier de producteur laitier. D’où la nécessité de fonctionner avant tout sur réservation” , poursuit l’agriculteur en précisant qu’il est possible voire plus inté- ressant de combiner les for- mules. Histoire de ne pas s’arrêter à l’unique sortie en traîneau. Et de prolonger la rencontre autour d’une table conviviale en dégustant la cui- sine maison et les produits locaux. à la ferme (mardi et jeudi). L’occasion de partager un repas traditionnel avec au menu bol de soupe, charcuterie, comté avant de déguster le

La montgolfière fait désormais partie des volatiles familiers du Haut-Doubs.

Les mystérieux habitants des tourbières La maison de l’Environnement accueille une exposition consacrée à l’homme de Tollund, l’une des plus célèbres momies retrouvées dans la tourbe. L A R IVIÈRE -D RUGEON L’homme de Tollund 6

ve qu’il a été pendu par strangulation. L’étude de ces viscères a permis de recons- tituer son dernier repas, en l’occurrence de la bouillie de céréales. En prenant en compte l’usure de ses dents de sagesse, les spécialistes estiment qu’il avait entre 20 et 40 ans. Voilà ce dont on est sûr. Le res- te s’appuie des recoupements, des suppo- sitions établies à la lecture d’ouvrages anciens.” L’homme de Tollund témoignerait donc d’un culte sacrificiel dédié aux dieux de la fécondité. Cette coutume se pratiquait chez certaines peuplades notamment lors des cérémonies du renouveau printanier. L’état de conservation s’explique par la spécificité de la tourbière où l’absence d’oxygène bloque toute dégradation des tissus. L’acidité du milieu contribue au tannage de la peau et à sa sombre colo- ration. L’authentique homme de Tollund et les éléments qui l’accompagnaient ne sortent pas du musée de Silkeborg au Danemark. L’exposition de La Rivière- Drugeon montre la reproduction du cadavre et de ses restes tels qu’il a été découvert dans son environnement.

Mettre les gens en situation.

C e cadavre naturellement momifié a été découvert en 1950 dans la tourbière deTollund située auDane- mark. “On a retrouvé dans ces régions entre 800 et 1 000 momies dont la plus célèbre est l’homme de Tollund” , explique François Boinay, de la maison de la nature des Cerlatez en Suisse, à l’origine de cette exposition aujourd’hui

présentée à La Rivière-Drugeon. Son état de conservation et plus encore son visa- ge d’une étonnante sérénité singularise l’homme de Tollund. D’après les analyses de pollens, cet individu de sexe masculin a vécu au IV ème siècle avant J.-C. “Sa tête était coiffée d’un petit bonnet en cuir. Il portait également une ceinture et une cor- de en cuir enserrait son cou, ce qui prou-

Exposition Les Mystérieux habitants des Tourbières Maison de l’environnement à La Rivière-Drugeon Du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h - Tél. 03 81 49 88 84

La ferme du Coin perdu Balade en traîneau, tous les après-midi jusqu’au 15 mars Réservations obligatoires : 03 81 69 41 66

Volontaire pour mourir, l’homme de Tollund présente un visage d’une étonnante sérénité.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online