La Presse Pontissalienne 112 - Février 2009

LE DOSSIER

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LES MEILLEURS PLANS DES VACANCES D’HIVER Recouvert de son blanc manteau (ou pas), le Haut-Doubs offre de multiples possibilités de passer un agréable séjour au cœur dumas- sif jurassien. Activités nordiques, ski alpin, raquettes, randonnée pédestre, excursions en Suisse voisine, visites muséographiques, artisanat, produits régionaux, le plat du jour traditionnel s’enrichit en période de vacances de nombreuses animations sportives, cul- turelles, naturalistes, festives et ludiques. De quoi composer un pro- gramme personnalisé en fonction des envies de chacun. Bonnes découvertes.

* Pour localiser facilement les animations proposées, reportez-vous à l’aide des numéros de chaque animation, à la carte en page 36.

Le charme d’un voyage en train touristique associé à la tradition des salaisons du haut-Doubs, tout un programme.

Au départ de la gare des Hôpitaux-Neufs, un voyage ferroviaire agrémenté à mi-parcours d’une étonnante démonstration de découpe charcutière sous igloo géant. Train et tradition C’est la “Saint cochon” au Conifer 1 L ES H ÔPITAUX -N EUFS

C et hiver, l’animation qui agré- mente les sorties du petit train touristique des Hôpitaux réveille une tradition encore d’actualité dans certaines fermes jurassiennes. Juste avant l’hiver, on avait coutume d’abattre un ou plu- sieurs cochons. Les morceaux étaient ensuite salés et fumés dans les tués, ces vastes cheminées qui symboli- sent si bien ce mode de conservation très en vogue dans le Haut-Doubs. “On va remettre ça” , indique Denis Paulin, de l’association du Chemin de Fer Touristique Pontarlier-Val- lorbe. L’embarquement s’effectue tous les mercredis des vacances à 15 heures

nissait l’essentiel de l’alimentation carnée des familles locales.

en gare des Hôpitaux-Neufs. Après 30 minutes de voyage, le Conifer rejoint son terminus à Fontaine-Ron- de, siège d’une source intermittente qui mérite déjà le coup d’œil. Tout le monde descend. Les passagers sont ensuite accueillis à l’intérieur d’un igloo géant où les attendent deux bouchers charcutiers. Ils vont tra- vailler un cochon comme on le fai- sait autrefois. Le public assiste ain- si aux déférentes étapes de fabrication des saucisses, du boudin et de décou- pe des jambons, côtelettes… La démonstration dure environ 1 heu- re. Le temps de comprendre que rien ne se perd dans la transformation de cet animal dont la viande four-

la Place Xavier Authier à Métabief depuis la gare des Hôpitaux-Neufs. Cette extension semble a priori moins problématique. Elle préfigurera peut- être l’amorce de la future liaison fer- roviaire entre deux des principaux pôles touristiques du Haut-Doubs. Les Hôpitaux-Neufs Sorties Conifer “fête du cochon” Le mercredi à 15 heures Réservation au 03 81 49 13 81

du Conifer. “La fréquentation a pro- gressé de 38 % en 2008, ce qui repré- sente près de 40 000 passagers.” De quoi conforter l’intérêt de prolonger la ligne jusqu’au pied du château de Joux. Ce projet qui peine à aboutir est désormais géré par les services du Conseil général. Dans l’autre sens, il est également question de rallier

“Il s’agit de cochons nés et élevés dans le Haut-Doubs. Les deux bouchers interviennent sur des carcasses fraîches.” Retour aux Hôpitaux vers 17 heures - 17 h 30. Proposées d’abord de façon épisodique, ces sorties hivernales rencontrent un beau succès. Elles illustrent la notoriété grandissante

S AINT -A NTOINE 65 000 meules de comté À la rencontre des maîtres-affineurs Les caves d’affinage du Fort Saint-Antoine ne laissent personne indifférent. C’est ici que mûrissent les meilleurs crus de comté des fromageries Marcel Petite. 3

L ES F OURGS chiens de traîneau Évasion nordique au clair de lune La nuit jurassienne version Jack London, c’est possible. Jurachiens propose des baptêmes nocturnes en chiens de traîneaux, suivis d’une fondue. 2

M arcel Petite, affineur, fut justement à l’origine de la surprenante reconversion de ce fort militaire réalisé entre 1879 et 1882 sous l’autorité du général Séré de Rivière. De son vrai nom Fort Lucotte, il s’intégrait dans la ligne de défense fortifiée qui s’échelonne le long de la fron- tière de l’Est. Sa conception en voûtes recouvertes d’épaisses couches de terre a très vite été remise en cause suite à l’apparition de l’obus torpille. Mais, et c’est là le coup de génie de Marcel Peti- te, la configuration des lieux pouvait servir à une autre utilisation, celle de l’affinage lent des meules de comté.

Après une visite du site en 1966, le fromager affi- neur de Pontarlier choisit de le louer à la com- mune de Saint-Antoine. Le fort ayant été rétro- cédé par l’armée à cette dernière l’année précédente. Cette reconversion toujours d’actualité s’inscrivait à contre-courant des méthodes d’affinage préco- nisées à l’époque.Aujourd’hui, c’est tout le contrai- re. On vient de partout constater le bien-fondé de la démarche initiée par cet homme visionnaire. Le fort a subi bien des transformations en 40 ans. Il abrite désormais un trésor de 65 000 meules. La visite guidée dure environ 1 h 30. Elle associe les guides de l’office de tourisme du Mont d’Or et des 2 Lacs et les cavistes du fort. Ce partenariat original qui s’appuie sur un concept muséogra- phique entièrement renouvelé en 2006 permet d’appréhender toutes les facettes historiques, architecturales et fromagères des lieux. Grâce à cette interactivité, on découvre le métier d’affineur qui tient un rôle méconnu mais pourtant essen- tiel dans la valorisation du comté. Ce voyage inso- lite s’achève d’une invitation à s’initier aux sub- tils arômes des comtés patiemment mûris dans les caves du Fort Saint-Antoine. Visites du Fort Saint-Antoine Pendant les vacances d’hiver : sur réservation tous les jeudis à partir de 9 h 30 pour les indivi- duels et du lundi au samedi midi pour les groupes

L es sorties sous la voûte étoilée sont très à la mode cet hiver. Les vacan- ciers n’auront que l’embarras du choix dans les dates, les modes de locomotion et les lieux figurant au programme des animations hivernales. Tant mieux car l’expériencemérite largement d’être vécue.

C’est parti pour une ½ heure de dépay- sement dans une ambiance tout à la fois féerique et mystérieuse. Le tapis neigeux éclairé par la lune renforce considéra- blement la visibilité. Du pur bonheur. Entre les traversées à découvert et les passages en sous-bois, l’équipage en prend

plein les yeux. “Même s’ils s’attendent à quelque chose d’insolite, les gens sont toujours surpris et émerveillés.” De retour à lamaison Jurachiens, la pres-

“C’est une tradition très ancrée en Suisse” , note Lydia Nicolier qui s’occupe avec Michel son mari de Jurachiens. Basée aux Granges-Berrard sur

C’est du pur bonheur…

tation se prolonge à travers la dégusta- tion du repas de circonstance. Rien de mieux qu’une bonne fondue pour se remettre de telles émotions. D’autres plats sont envisageables pour ceux qui seraient réticents ou déjà saturés par ce rituel des neiges du Haut-Doubs. Jurachiens Tous les mercredis de 18 heures à 19h Réservations obligatoires la veille à l’office de tourisme 03 81 69 44 91

la commune des Fourgs, cette structure est spécialisée dans le chien de traîneau depuis de nombreuses années. “On a lan- cé ce type d’animation l’an dernier sans trop fixer de dates. Mais c’était assez com- plexe à gérer. On préfère désormais pla- nifier ces balades au clair de lune le mer- credi.” Les candidats à l’aventure se retrouvent sur le site Jurachiens à par- tir de 18 heures. Les départs s’échelonnent jusqu’à 19 heures par petits groupes de 6 personnes au maximum. Puisqu’il s’agit de baptême, les gens sont assis dans le traîneau et ils n’ont pas à se soucier de la conduite de l’attelage.

Rens. et réservations O.T. de Tourisme Bureau de Malbuisson - 03 81 69 31 21

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