La Presse Pontissalienne 112 - Février 2009

Économie

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C ONJONCTURE Le commentaire du patronat “Que la solidarité joue entre les entreprises”

H OUTAUD Déménagement Créacom Services a la culture pub Décoration de véhicules et de vitrines, banderoles, créa- tion de logos, l’agence Créacom Services développe un savoir-faire spécifique qui a pour but de valoriser l’image des entreprises en quête d’une communication efficace.

Président du M.E.D.E.F. Doubs, Christophe Bossonnet reconnaît que la situation actuelle est diffi- cile. Néanmoins, il refuse d’être fataliste et propose aux entrepre- neurs d’innover pour s’en sortir. La Presse Pontissalienne : Comment est le moral des chefs d’entreprises ? Christophe Bossonnet : Il y a un an, le moral des patrons était assez bon. Actuelle- ment, il est en baisse. Selon nos indi- cateurs, près d’une société sur deux ren- contre des problèmes de trésorerie et 40%des chefs d’entreprises s’interrogent sur leur avenir. En partenariat avec la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Doubs, nous avons mis en place depuis le mois de novembre une cellu- le info-urgence pour accompagner les responsables de sociétés du Doubs qui en ont besoin. Cette cellule a reçu 150 appels de dirigeants qui se disent pré- occupés. Sur cet ensemble, 35 entre- prises sont concernées par des pro- blèmes conjoncturels. Cela représente entre 150 et 200 salariés qui poten- tiellement risquent de se retrouver au chômage. Toutefois, si certaines de ces entreprises déposent leur bilan, cela ne signifie pas obligatoirement que les salariés seront licenciés. Il ressort enfin de la cellule info-urgen- ce, que la majorité des entreprises fait face à des problèmes récurrents qui ne

sont pas directement liés à la crise.

L.P.P. : Quelle est la consigne donnée par le M.E.D.E.F. aux entreprises ? C.B. : Dans ce contexte, notre souhait est que la solidarité joue entre les entre- prises. Certaines devront peut-être se recentrer sur le marché national par exemple. Ce conseil du M.E.D.E.F. est une invitation lancée aux responsables de sociétés à travailler ensemble afin de trouver des solutions innovantes pour faire face à la crise. Effectivement, le moral est en berne mais pour une partie des sociétés, excep- tion faite du secteur de l’automobile très touché par la crise, il ne faut pas être fataliste. L’état de la conjoncture est l’occasion d’innover, de faire preu- ve d’imagination, pour trouver de nou- velles fenêtres de tir. Il ne faut pas sys- tématiquement subir la crise. C’est d’ailleurs dans ce genre de situation que l’on mesure la valeur d’un chef d’entreprise et de l’équipe qui l’entoure. L.P.P. : Quel est le profil de l’entreprise qui réussira à passer la crise ? C.B. : Il faut limiter les charges de struc- ture. Nous n’avons pas droit au super- flu. Cela signifie qu’il ne peut pas y avoir non plus de personnel superflu. Le chef d’entreprise qui s’en sortira est celui qui aura une trésorerie cohéren- te et qui sera capable de serrer les bou- lons pour faire preuve d’une gestion fer- me.

L.P.P. : Les banques sont beaucoup critiquées. Jouent-elles leur rôle pour accompagner les sociétés qui ont besoin de trésorerie ? C.B. : Entre l’effet d’annonce et la réa- lité du terrain, nous sommes loin de la coupe aux lèvres. Les banques pour- raient faire un effort supplémentaire. Elles disent être disponibles. Or, en réa- lité, les crédits à court terme sont sur- veillés et les autorisations de découvert diminuent. Il est de plus en plus fré- quent que l’on demande aux patrons de mettre en place des cautions person- nelles pour obtenir l’appui financier de la banque. Malgré la consigne de l’État qui a été donnée aux banques, elles ont toujours une bonne raison de refuser un prêt. L.P.P. : À quand estimez-vous la reprise ? C.B. : Les sept premiers mois de cette année seront difficiles. 2009 sera une année assez dure pour toutes les entre- prises. Néanmoins, je pense que la conjoncture va s’améliorer à la ren- trée. Propos recueillis par T.C. Christophe Bossonnet : “Des entreprises devront se recentrer sur le marché national.”

L’ agence de communication CréacomServices a pris pos- session de ses nouveaux locaux. Elle a quitté ses bureaux exigus situés Grande rue à Hou- taud pour s’installer un peu plus loin, rue de l’Aérodrome, à proxi- mité des magasins Espace Sols et Lidl, dans un bâtiment de 140 m 2 , entièrement rénové. Ce changement d’adresse est la

décliner la communication de chaque entreprise. Réalisation de logos, papier à en-tête,plaquettes, panneaux trottoirs, décoration de véhicules et de vitrines, mailing , affiches, banderoles, sérigraphie sur textiles, chacun de ces outils est un moyen pour communiquer malin. “Nous gérons le travail de A à Z explique Dolorès Elouard. On commence par discuter avec le

confirmation de la croissance de cette entreprise créée il y a cinq ans par Dolo- rès Elouard qui met ses compétences de graphiste au service

client de son projet publicitaire. Sur la base de ces éléments, nous réalisons une maquette établie à 80 % et on la finalise toujours avec notre

“Adapter parfaitement la communication.”

de la création publicitaire. Avec sa collaboratrice Dorothée Gage- lin, elle a développé un savoir- faire spécifique dont la finalité est de valoriser l’image demarque des sociétés qui cherche à dyna- miser leur communication. Créacom Services met à la dis- position de sa clientèle composée essentiellement d’artisans et de commerçants, un ensemble de supports sur lesquels elle peut

interlocuteur afin d’adapter par- faitement la communication à ses attentes et trouver le tonqui lui cor- respond.” Qu’il s’agisse de publi- cité adhésive,de sérigraphie oude conception de logo, tout est réali- sé dans les bureaux à Houtaud. En s’installant dans ses nouveaux locaux, Dolorès Elouard gagne de l’espace, pour développer à la fois le pôle infographie et l’atelier de fabrication.

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