La Presse Pontissalienne 112 - Février 2009

12 LE DOSSIER

Le service se dote d’une unité très court séjour de 6 lits U RGENCES -S.M.U.R. Hospitalisation de 6 à 36 heures Cette extension justifiée sera fonctionnelle à partir de mai. De quoi amélio- rer encore la prise en charge dans ce service bientôt complètement rénové.

O n enregistre plus de 22 000 passages chaque année aux Urgences de Pontarlier. La facilité d’accès aux soins défiant toute concurrence explique en partie ce dynamisme. “Il y a plus d’activité et de consultations qu’auparavant. Avec des pics saison- niers en hiver qui provoquent parfois des embouteillages” , sourit Alexandre André qui partage avec Philippe Mar- guet la responsabilité du pôle où tra- vaillent une quarantaine de personnes dont 12 urgentistes. La grande actualité du service, c’est l’ouverture début mai, de l’Unité d’Hospitalisation de Très Courte Durée : U.H.T.C.D. Aménagée dans les locaux des anciennes urgences, cette unité comprendra 6 lits répar- tis dans 4 boxes dont 1 chambre d’isolement. Elle s’adresse à des

Saint-Étienne ne facilite guère le tra- vail des pompiers et des ambulan- ciers. Le S.M.U.R. effectue 900 à 950 sorties par mois. Depuis que l’A.R.H. (Agence Régionale d’Hospitalisation) a mis un terme à la collaboration avec les pompiers, le S.M.U.R. Blanc fonc- tionne avec une compagnie privée d’ambulances qui fournit 1 véhicule et 1 chauffeur. “Comme tout est sur place, on gagne quelques minutes au démarrage.À part ça, on ne note aucu- ne autre différence avec le dispositif précédent. On peut signaler parmi les actions en cours, l’élaboration d’un protocole de prise en charge des urgences psychiatriques. Il s’agit de pallier le déficit de psychiatres sur l’établissement. Ce travail se fait en concertation avec le pôle psychiatrie” ajoute Alexandre André. F.C.

patients dont la prise en charge pré- visible est courte ou dont la patholo- gie nécessite une surveillance rap- prochée et un traitement spécifique de courte durée. “L’U.H.T.C.D. est conçue pour des hospitalisations de 6 à 36 heures. Elle va libérer des places dans les services médecine et chirur- gie.” Ce projet a généré la création de 6 postes d’infirmières et d’un poste de médecin.Aucun souci de recrutement. La demande était même supérieure à l’offre proposée en places d’infirmières. “C’est peut-être la dimen- sion humaine de ce type d’unité qui attire les soignants” ,avance l’urgentiste. Le personnel du pôle attend avec impa- tience la fin des travaux qui bloquent provisoirement l’accès au service par la rue de l’Industrie. Le dispositif amé- nagé provisoirement côté faubourg

Le chef de pôle et tout le personnel attendent avec impatience la fin de travaux qui permettront à nouveau d’accéder aux Urgences par la rue de l’Industrie.

L’avenir est dans l’unité M ÉDECINE Hôpital de jour, endoscopie, addictologie Le pôle Médecine regroupe trois services et des uni- tés d’examen et de traitement. Certaines sont déjà modernisées, d’autres sont en cours d’amélioration et de nouvelles vont être mises en place.

S OINS DE SUPPORT

Un guichet unique

L e service médecine a déjà enta- mé sa cure de rénovation et sa plus belle traduction se véri- fie à travers l’unité de chi- miothérapie. Installée dans ses nou- veaux locaux depuis 2007, elle accueille 80 à 90 patients chaque année, soit 900 à 1 000 séances, soit encore une activité équivalente à

té de jour de 4 lits au 3 ème étage du bâtiment où se trouvait l’ancienne pédiatrie. Dans ce service dédié à l’ambulatoire, on trouvera égale- ment les nouvelles unités d’addictologie et d’éducation théra- peutique des personnes souffrant de diabète, d’insuffisances respira- toires…

Le pôle des expérimentations positives La démarche “soins de support” initiée depuis 13 ans à Pon- tarlier s’est élargie en préfigurant le territoire de santé. Elle se poursuit avec nouveaux dispositifs d’accompagnement.

de le rendre compatible avec les logiciels existants. Cela ouvre la possibilité d’aller vers une plateforme consul- table depuis n’importe quel poste” , poursuit Michel Drouart. Le pôle s’implique sur des actions d’accompagnement social et administratif visant à favoriser le retour et le maintien à domicile du patient. “On veut organiser un soutien vis-à-vis des aides aux aidants. L’entourage familial s’investit parfois énormément dans la prise en charge des personnes âgées.” Le champ de l’accompagnement est très vaste. Il englobe aussi des questions d’éthique très déli- cates sur la conduite à tenir face à certaines situations. D’où l’idée de mettre en pla- ce des aides à la décision au service des professionnels dans ce domaine éminem- ment sensible. Le pôle soins de support a désormais toute sa légiti- mité. “Après le démarrage et la recherche de finance- ments, on est aujourd’hui dans la phase de mise en place des outils de travail en se projetant dans une valorisation plus qualitati- ve que quantitative” , conclut Jacques Saugier le prési- dent de l’association G.A.S.S.A.E. qui réunit tous les acteurs de santé liés au pôle. Le Pôle soins de support regroupe les soins pallia- tifs, la consultation Dou- leur, l’équipe mobile de gérontologie, le service social, les kinésithérapeutes et le S.S.I.A.D. (Service de Soins Infirmiers à Domici- le).

L es origines de ce pôle spécifique à Pontar- lier remontent à 1996 et répondent à lamise en place des soins palliatifs spécifiés par la mesure 42 du plan Cancer. “On est parti de la chimio- thérapie et de la gérontolo- gie puis on a développé les soins de supports polyva- lents à l’ensemble des mala- dies chroniques” , résume le docteurMichel Drouart, res- ponsable de ce pôle en fonc- tionnement depuis 2 ans et qui mobilise aujourd’hui 51 personnes (44 Équivalents Temps Plein). Cette démarche assez inno- vante amis du temps avant d’être reconnue. Son origi- nalité réside dans son exten-

renseignements. “Le patient est pris en compte dans une situation complexe. Les pro- fessionnels s’adressent à nous pour procéder à une évaluation. Ce diagnostic permet de missionner les équipes du pôle ou celles des libéraux. Ce plan d’aide est

sion précoce à l’échelle de ce qui est maintenant le ter- ritoire de santé du centre hospitalier de Pontarlier. Les bonnes graines finis- sent toujours par éclore. L’activité est en pleine crois- sance. “En 2008, on a géré 2 068 dossiers alors qu’on

celle de Vesoul ou Dole. “Avec cette petite unité avenante qui mobilise deux médecins en alternance, on évite aux patients de descendre sur Besançon, sachant qu’on fonc- tionne bien sûr en partena-

Cette dynamique unitaire va également se décliner à tra- vers l’uniformisation de la pri- se en charge des “cérébro- lésés”, victimes notamment d’A.V.C. Plus d’un tiers des hospitalisations sur le pôle

Une unité de jour de 4 lits.

riat avec le C.H.U.” , indique Valérie Lechenault, la responsable de ce pôle qui fonctionne avec 80 Équivalents Temps Plein, soignants et adminis- tratifs. L’ouverture prochaine de la nouvelle unité d’endoscopie pulmonaire et gastrique s’inscrit dans la même logique. La médecine moderne tend vers le raccourcissement de la durée des séjours et la responsabilisation des malades. Cette démarche va se transposer par la création d’une uni-

médecine qui comporte 76 lits concer- ne des personnes de plus de 80 ans. Le phénomène de vieillissement va se poursuivre et nécessite d’aller vers une meilleure organisation du court séjour gériatrique dans les trois services de médecine. Cet objec- tif passe par la formation du per- sonnel, l’acquisition de matériel adapté avec le souci de préserver l’autonomie, la nutrition de la per- sonne âgée, quels que soient sa patho- logie et son devenir.

ensuite évalué et fait l’objet d’un suivi” , précise Dominique Son- ney, cadre de san- té responsable des soins de sup- port et de la cel-

était environ à la moitié en 2007.” De quoi justifier la création d’un guichet unique, trait d’union entre la ville et l’hôpital.

Un trait d’union entre

la ville et l’hôpital.

lule de coordination. Coor- dination effectuée pour l’instant de façon manuel- le, d’où ce projet d’étudier la faisabilité d’un système informatisé. “Le défi, c’est

Ce point de centralisation des demandes est destiné à pallier les difficultés ren- contrées par les usagers, les services et les divers par- tenaires pour obtenir des

Un pôle à quatre têtes avec de gauche à droite, Jacques Saugier, le président de G.A.S.S.A.E., Michel Drouart, le chef de pôle, Carine Querry, responsable administratif et Dominique Sonney, cadre de santé.

Sensibilisation et information à titre préventif, dans l’unité d’éducation thérapeutique, on responsabilise de plus en plus le malade.

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