La Presse Pontissalienne 111 - Janvier 2009
QUOI DE NEUF EN 2009 À PONTARLIER ? Qu’est-ce qui va changer cette année dans le pay- sage pontissalien ? Le programme ne se limite pas aux deux grands chantiers du centre de secours et du conservatoire. En attendant d’en savoir plus sur l’utilisation de la maison Chevalier et sur le complexe nautique, la Ville va s’engager dans une redistribution complète de ses services d’accueil au public. Elle poursuivra en parallèle l’aménagement du pôle ludique qui s’articule sur l’axe Épinettes-Place Pergaud-Espace Pourny. Au menu figure également la réactivation du conseil municipal des jeunes. Tour d’horizon. 4 L’ÉVÉNEMENT ’
P ATRIMOINE IMMOBILIER Une réhabilitation contraignante Quelle destination pour la Maison Chevalier ?
La question reste entière sur le devenir de cet- te propriété acquise il y a trois ans par la muni- cipalité. Toutes les possibilités sont envisageables, y compris la revente.
valier peut être une variante mais pas forcément la plus adaptée” , pour- suit Patrick Genre. Qu’il s’agisse d’une réhabilitation ou d’une construc- tion nouvelle, le coût d’une média- thèque est évalué entre 6 et 9 mil- lions d’euros. Le maire souligne aussi qu’un tel projet relève forcément de l’intercommunalité, sachant que Pon- tarlier, de par son poids démogra- phique au sein de la C.C.L., suppor- terait environ 80 % de l’investissement. Le départ de la per- ception municipale qui a quitté la cour de la bibliothèque ouvre une alternative à l’emplacement de la médiathèque. “Cet élément n’existait pas il y a trois ans. On choisira en fonction des conclusions de l’étude technique. La décision sera prise je l’espère dans les mois à venir. En tout cas avant la fin de l’année.” Si l’option Maison Chevalier n’est pas retenue, le maire n’écarte pas l’éventualité de revendre la propriété à un promoteur immobilier ou à un particulier. “L’acquéreur devra s’engager à respecter un cahier des charges très précis notamment dans la préservation du parc attenant qui devra rester un espace ouvert à tous.” Vu la conjoncture immobilière actuel- le, qui pourrait être s’intéresser à cet ensemble ancien ? Les promo- teurs locaux interrogés, dont certains étaient candidats à l’acquisition il y a trois ans, se montrent beaucoup plus réticents. L’un deux estime que ça ne vaudrait même pas ou tout jus- te le prix réglé par la Ville tout en admettant qu’il s’agit d’un très bel emplacement. “À part un gros inves- tisseur national, je ne vois guère d’autres possibilités” , juge ce spé- cialiste.
L a Ville a-t-elle fait une affaire en se positionnant sur ce bien ? Si lui-même n’a pas la répon- se, Patrick Genre estime qu’une pro- priété de cette taille, achetée à l’époque 950 000 euros, représentait une oppor- tunité à saisir dans l’aménagement du centre-ville. “Son acquisition a été approuvée à l’unanimité par le précé- dent conseil. On ne pou- vait pas ne pas l’acquérir” , confie le mai- re de Pontarlier qui inci- terait d’ailleurs l’équipe actuelle à agir de la même façon si c’était à refaire. Si l’idée d’un foyer-logement pour personnes âgées n’est plus retenue parmi les affectations possibles, la
réhabilitation en médiathèque res- te encore d’actualité. “Les premières études montrent un certain nombre de contraintes qui nécessitent une étude technique très précise pour savoir ce qu’on pourra en faire.” En cours de réalisation, ce travail com- plémentaire a été confié au cabinet A.B.C.D., spécialisé dans les médiathèques. Ce type d’équipement sup- pose aujourd’hui
“On ne pouvait pas ne pas l’acquérir.”
l’aménagement de grands plateaux sans piliers. Configuration loin de cor- respondre à ce vaste
immeuble d’habitation. De lourds travaux en perspective qui nécessi- teraient également d’élargir le bâti- ment. “C’est possible. La maison Che-
Zoom Deux casernes pour le foyer-logement Bien des changements sont intervenus ou vont intervenir dans lʼoccupation du patrimoine immobilier de la Ville. Le transfert programmé en juin des pompiers dans leur nouveau centre de secours en face de lʼusine dʼincinération va libérer la caserne communale quʼils occupaient rue du Capitaine Bulle. Le même topo se profile dʼici quelques années avec la gendarmerie située à quelques enca- blures et qui déménagera probablement vers le nouvel E.H.P.A.D. (Établisse- ment dʼhébergement pour personnes âgées dépendantes). La municipalité pré- voit désormais de transformer lʼune des deux casernes en appartements pour retraités et de vendre lʼautre. Le choix nʼétant pas encore arrêté.
Ce qui semblait être une belle opportunité pourrait se transformer en fardeau encombrant.
Made with FlippingBook flipbook maker