La Presse Pontissalienne 111 - Janvier 2009

Société

22

S.O.S. Amitié de plus en plus occupé S OLIDARITÉ Un pic en fin d’année ? Quels que soient le jour et l’heure, il y a toujours quelqu’un pour écouter chômeur(se), divorcé(e) perdue, personne âgée isolée ou tout un chacun qui a juste envie de parler. Profils très variés des deux côtés de la ligne ou de la souris.

Q uand on évoque S.O.S. Amitié, immanquable- ment, onrepenseàThé- rèse, sonpetit gilet,son collierdeperleset savoixnasillar- de quand elle décroche le télé- phone de “S.O.S. détresse Ami- tié” dans le mythique film de Jean-Marie Poiré “Le PèreNoël est une ordure” (1982). “Ce film nous a fait le plus grand bien”

tous les candidats ont un entre- tien avec un psychiatre “pour savoir s’ils peuvent être écoutant ou pas mais globalement, tout le monde peut le faire” estime Michel Vaffeur. Tous se retrou- vent chaquemois pour un débrie- fing avec un psychologue. “Tout lemonde peut vider son sac.C’est obligatoire,important et ça nous sert de formation continue” juge la vice-présidente. “Être écou- tantme permet de relativisermes petits soucis” reconnaît son aco- lyte. Elle, approuve : “C’est enri- chissant. On fait dumieux qu’on peut. Souvent, si on dirige bien l’entretien, c’est la personne qui appelle qui trouve sa solution.” Avec le temps, certains appe- lants sont devenus des fidèles. Les tranches de vie défilent.Les soucis des uns et des autres aus- si. Le soir de Noël, ce n’est pire, ni meilleur, “une soirée quasi normale” estime Michel Vaf- feur.

24heures parmois avec aumoins une nuit. L’idéal serait d’être au moins 50.” Pas de profil type pour l’écoutant, “des hommes, des femmes,des anciens ouvriers, des étudiants.On amême eu un ex-patron” souligne Janine Imba- ch, vice-présidente. “Cela va de 20 à 84 ans” poursuit Michel Vaffeur. Crise ou pas, Noël ou pas, une seule loi s’applique à S.O.S. Amitié :

admet sans rancu- ne Michel Vaffeur, président depuis deux ans de l’antenneS.O.S.Ami- tié deBesançon (une autre àMontbéliard, couvre dans leNord du Doubs). Ici, le

La même règle d’or depuis 35 ans : l’anonymat.

l’anonymat d’un côté comme de l’autre du téléphone.Michel et Janine sont d’ailleurs les seuls à dévoiler leur nom. “Les numé- ros ne s’affichent pas”

précise leprésident.L’association bisontine adébuté le 1 er mai 1973 à 13 h 30 et depuis,24heures/24 et 365 jours par an, il y a tou- jours un(e) bénévole au bout du fil. “La formationdure de 4mois et demi avec théorie et travail en binôme au téléphone. Les ses- sions se font le soir. Une est en cours et on aimerait en faire une autre en mars.” Au préalable,

nombre d’appels ne cesse de croître. “On en a reçu 17 500 en 2007 et on vadépasser les 19 000 en 2008. Pour nous écoutants, les nuits sont plus courtes. Jus- qu’à 4 heures du matin, ça n’arrête pas. Avant, à 1 h 30, c’était fini.” L’autre difficulté, c’est le nombre trop restreint d’écoutants. “On est 38 à se par- tager le planning. On doit faire

Janine Imbach et Michel Vaffeur de S.O.S. Amitié.

Près de 40 % des Français se disent favorables à la créma- tion. Si les motivations sont variées, la question de l’hygiène est de plus en plus d’actualité. S OCIÉTÉ 10 % en zone rurale La crémation : un geste pour l’environnement ?

03 81 52 17 17 et sur le web www.sos-amitie-internet.fr

La crise n’est pas une fatalité !

Elargissez votre clientèle et augmentez votre chiffre d’affaires grâce à INTERNET

C hoisir ce qui adviendra de son corps après lamort n’est pas un exercice faci- le. Comme le dit Gérard Alexandre, président de l’association crématiste de Franche-Comté,“ il faut d’abord être conscient que l’on va mou- rir.” Il est même conseillé de se pencher sur le sujet afin d’éviter des démarches longues et douloureuses aux familles mais aussi de s’assurer du res- pect de ses volontés. “Choisir la crémation relève d’une éthique.” Si les motivations sont variées et souvent très personnelles, la question de la pollution géné- rée par l’inhumation reste cen-

tit de disposer librement des cendres risque d’être remise en question dans les prochains mois. Ce sera peut-être l’occasion de créer un vrai débat autour de la crémation. “Il y a encore des réticences, probablement liées à une for- te tradition judéo-chrétienne, mais la crémation commence à entrer dans les mœurs.” Même l’Église catholique tolère cet- te pratique depuis 1963. Dans les zones rurales, les habitudes changent moins vite. En Fran- ce, moins de 10 % des décès donnent lieu à une crémation mais dans les zones urbaines, comme c’est le cas à Besançon, la moyenne peut atteindre 30 %. Les entreprises funéraires par- ticipent, peut-être sans le vou- loir, à cette tendance. “Le prix des obsèques a augmenté de 30 % en deux ans” poursuit Gérard Alexandre. “L’acte de crémation en soi n’est pas très onéreux et son prix est fixé par la municipalité. Mais il existe un vrai marché de la mort. Le mieux est alors de prévoir en toute sérénité à l’avance” et ain- si éviter de choisir dans la pré- cipitation et la douleur. L’association crématiste peut alors jouer un rôle de conseil en amont et de soutien aux familles par la suite.

trale. En France, les rares études sur le sujet sont plutôt discrètes. Impossible de savoir quel type et quel niveau de pol- lution cachent les cimetières. “Il faut savoir que chaque cime- tière est doté d’un ossuaire dans lequel sont conservés les osse- ments lorsque les concessions se terminent ou sont aban- données. Régulièrement, les ossuaires sont vidés et les osse- ments brûlés. On en arrive au même point.” Dans certains pays d’Europe, comme la Fin- lande, la Grande-Bretagne et la Suisse, on va même jusqu’à utiliser des cercueils en car- ton biodégradables. Tandis qu’en France, la loi qui garan-

De nombreuses entreprises nous font déjà confiance :

Meubles GautierMorteau www.gautier-morteau.fr

Maisons et chalets Garnache www.maison-garnache.com

Boucherie Gresard www.gresard.fr

Agence du Lac www.agencedulac.ch

Imprimerie Chopard www.chopard-imprimerie.com

Les Greniers du Meix Lagor www.meix-lagor.fr

Cuisines Lombardot www.cuisines-lombardot.com

Jardins Passion www.piscines-ecologiques.fr

Lazzeroni Alain www.lazzeroni-alain.com

une entreprise proche de vous pour réaliser votre site internet :

1 rue de la Brasserie 25500 MORTEAU

Eric Cuenot ou Eric Tournoux Tél. 03 81 67 90 80 ou 06 80 05 70 86 eric.cuenot@groupe-publipresse.com

Association crématiste au 03 81 82 28 74

Les cimetières ont intégré la crémation avec des espaces réservés, les jardins d’urnes.

Made with FlippingBook flipbook maker