La Presse Pontissalienne 111 - Janvier 2009

LE DOSSIER

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Aussi adroit au tir qu’à la tronçonneuse D ENIS S ANDONA Une heureuse reconversion Denis Sandona fut le premier le biathlè- te dans le Doubs. Cet athlète précoce et très bon tireur est ensuite devenu entraî- neur avant de se reconvertir dans la sculp- ture à la tronçonneuse.

21 ans, Denis ne réfléchit pas longtemps quand Robert Galé- zot, vice-président de la Fédé- ration internationale de biath- lon, lui propose d’aller former et entraîner pendant 6 mois l’équipe du Chili. “Il fallait qu’il y ait plus de 20 nations pour que la discipline reste olym- pique.” Ce n’était pas le cas, d’où cette opération de recrutement qui lui vaut en passant de prendre un repas avec Augus- to Pinochet. Denis s’acquitte honorablement de sa mission. De retour au pays, il poursuit sa préparation en vue des J.O. de 1980 où il terminera 20 ème du 20 km individuel et 5 ème en relais. “Si on était moins enca- dré qu’aujourd’hui,j’avais quand

nats de France de biathlon aux Hôpitaux-Neufs en 1985. Évé- nement qui provoqua l’aménagement du stade de la Seigne où son épouse tenait d’ailleurs l’hôtel-restaurant du LakePlacid qui fermera en2000. Denis met un terme à sa car- rière d’entraîneur en 1988 pour se reconvertir dans la sculp- ture à la tronçonneuse et la fabrication de mobilier en ron- dins. “J’étais très sollicité par les gens qui ne savaient plus quoi faire de leurs arbres cas- sés dans leur jardin après la tempête de 1999.” Le sculpteur de la Seigne s’épanouit pleinement dans sa reconversion. Le métier récla- me de l’adresse et de la concen- tration, à l’image du biathlon. Au-delà d’une petite notoriété médiatique qu’il apprécie évi- demment, ça lui permet aussi de voyager notamment enFran- ce, en Belgique et en Suisse. Bouger n’est pas pour lui déplai- re. “En 1980, au lieu de toucher la prime accordée pour la 5 ème place aux J.O., on avait deman- dé à la Fédération de nous offrir un stage en Finlande en vue de préparer la célèbreVasaloppet.” Souvenir mémorable où il finit à la 117 ème place devant plus de 14 000 autres skieurs. F.C.

À 13 ans, l’adolescent qu’il était assiste devant sa télé aux exploits des skieurs français lors des J.O. de Grenoble en 1968. Ce spectacle le fascine. Il rêve lui aussi de participer à la grand-messe olympique et de passer sur le petit écran.Vœux largement exaucés puisqu’il défendra les couleurs de son pays aux J.O. de Lake Placid en 1980. Ses exploits à la tron- çonneuse lui vaudront ensuite une vingtaine de reportages télévisés. Après plusieurs titres régio- naux en skis de fond, le seul athlète nordique du Ski-Club du Mont d’Or est sollicité pour faire un stage de tir dans les Vosges en vue de détecter des éléments susceptibles de for- mer une équipe de France junior de biathlon. Élevé dans une famille de chasseurs, le jeune cadet ne manque pas sa cible. Sélection en poche, il participe

avec un an d’avance à ses pre- miers championnats du mon- de à Egg en Suisse. “J’ai fini dans les profondeurs du clas- sement” , explique-t-il sans s’en offusquer pour un sou. Si les structures d’encadrement existent déjà, tout reste enco- re à découvrir en matière d’entraînement. “On était pra- tiquement livré à nous-mêmes.

Ce qui fait qu’on a commis pal mal d’erreurs en cherchant à imiter des athlètes dont les performances laisseraient planer

même la chance d’être douanier. Je pouvais m’entraîner à ma guise.” Blessé au genou en 1981, il s’occupe alors de

Un repas avec Augusto Pinochet.

l’équipe de France junior, lui apportant notamment sa scien- ce du tir rapide. “Après quelques mois, on les appelait les Lucky- Luke.” Grâce aux progrès réa- lisés dans ce domaine,les juniors français décrochent une belle médaille de bronze aux mon- diaux. Sa connaissance du milieu lui permet d’obtenir l’organisation des champion-

bien des doutes aujourd’hui.” Denis Sandona est donc réduit à expérimenter des méthodes assez empiriques, plutôt basées sur l’accumulation des kilo- mètres. “Finalement, c’était une belle école de la vie dans le sens où ça nous a permis de nous remettre en cause.” L’inconnu n’est d’ailleurs pas pour lui déplaire. À tout juste

L’ancien biathlète s’est reconverti avec réussite dans la sculpture à la tronçonneuse. Il détient toujours le record du monde de la plus petite biche en bois, de 8 cm de haut.

D IMITRI J OURDIN remercie l’ensemble des personnes qui ont participé au JEU DE GRATTAGE sur lesiteinternet www.peugeot-pontarlier.fr et invite les gagnants à venir retirer leurs lots :

SANSOVINI Virginie GRANDVUILLEMIN Jean-marie

MONNIER Stephane DROZ-BARTHOLET Robin BROCARDThomas TISSERAND Christelle PAILLARD Olivier CASSARD Joel BOUVERET Loic ANDREVirginie SAINT-HILLIER Gregory

MANAIGO Emilie FRANCOIS Lyonel MANAIGOAlexis SIMON Catherine CLERC Colette CHAUVINVirginie LEBRUN Catherine ROUSSEL Cecile LEBRUNAnthony FRANCHINI Veronique LEBRUNAnthony FANTON Marie-claude BONNET Emilie BONNET Andree MIDALI Bernadette

PORTES OUVERTES le vendredi 16 et le samedi 17 JANVIER 2009

VOYNNET Stephane MEGUENAI Ouerda LUDWIG Olivier GABOREAU Patrick PAGNOT Gisele SAURY Jordan DURAND Florence TONNAIRE Claudine

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