La Presse Bisontine 98 - Avril 2009
RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 98 - Avril 2009
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Chaudefontaine est prêt à coopérer
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
L e village de Chaudefontaine pourrait revenir sur sa position et accepter la création de la zone dʼac- tivité économique même si la déviation deman- dée ne sera pas acceptée. Une compensation a été demandée au Conseil général. Le dialogue pourrait reprendre entre Chaudefontaine et la communauté dʼagglomération du grand Besan- çon qui gère le dossier. Au mois de janvier, le village de 210 âmes avait dit “non” à lʼimplantation de la zone dʼactivité économique (Z.A.E.) sʼil nʼobtenait pas une déviation routière afin que les camions ne traversent pas le centre du village. Les Chaudefontenois redou- tent en effet un afflux de trafic. Aujourdʼhui, la munici- palité devrait revoir sa position tant les enjeux sont importants. Il y a lʼéconomie bien sûr, la création dʼem- plois… et lʼassainissement, lequel devrait être réalisé en partie avec le village de Marchaux, également concerné par cette zone. “Il n’y a que les andouilles qui ne changent pas d’avis” résume le maire de Chau- defontaine Jacky Louison qui ne préfère pas sʼétendre sur le sujet afin dʼéviter toute polémique. “Pour l’ins- tant, je dis que le projet est en stand-by . La seule cho- se que je sais, c’est que nous n’aurons pas la dévia- tion” lâche-t-il. La création de la Z.A.E. permettrait en outre de réaliser une station dʼépuration commune aux
deux villages (Chaudefontaine et Marchaux) à moindre coût. Chaudefontaine a conscience des enjeux éco- nomiques et financiers mais aurait tout de même demandé par voie écrite au Conseil général du Doubs des aménagements de voirie à lʼentrée et sortie du vil- lage afin dʼassurer plus de sécurité routière. Le mai- re ne commente pas cette information. Dʼintérêt com- munautaire, cette Z.A.E. pourrait accueillir dès 2011 des entreprises (P.M.E. ou P.M.I.) sur une surface de 71 hectares à proximité de lʼéchangeur autoroutier de Marchaux (A36). MARCHAUX-CHAUDEFONTAINE Dialogue de sourd Le développement économique arrêté pour 800 mètres Chaudefontaine dit non à l’implantation de la zone d’activité écono- mique faute d’avoir obtenu la création de la voie de contournement du village qui lui avait été promise. Le Grand Besançon a lancé un appel “à la raison” mais la réalisation tombe à l’eau !
La carrière de Burgille
refait surface
L a mobilisation de lʼassociation “Bur- gille Demain” avait été payante. Sous la pression des habitants, le projet dʼune carrière déposé par la société Sacer, avait été mis entre parenthèses. Cʼest à lʼautomne 2004 que la société Sacer avait sollicité lʼautorisation de créer une carrière étalée sur une trentaine dʼhectares entre les communes de Burgille, Cordiron et Chazoy, dominant la vallée de lʼOgnon. Approuvée par le conseil municipal du vil- lage, lʼinstallation est censée rapporter 100 000 euros par an à la commune. Seu- lement, lʼaval du conseil municipal ne suf- fit pas, cʼest le préfet qui a le dernier mot dans ce genre de dossiers. Pour tenter de trouver un compromis, le maire avait orga- nisé en 2005 une consultation de ses habi- tants. Verdict : 63 % de la population sʼétait dite opposée au projet. Malgré tout, le conseil municipal refusait dʼabandonner le projet. Trois ans plus tard, le projet refait surface. Le 18 février dernier, le Conseil général provoquait une réunion publique sur le sujet.
C haudefontaine,210habi- tants, une mairie, une chapelle.Jusque-là,tout ce qu’il y a de plusnor- mal. Mis à part que la bourga- dequin’ariend’unvillagegau- lois, a décidé de défendre son identitéens’opposantàlacréa- tiond’unezoned’activitéécono- mique (Z.A.E.) de 71 hectares, alorsquecelle-cidevaitsortirde terrel’anprochainaucroisement delaroutedépartementale486 et l’autorouteA 36. Développement économique et qualitédel’habitatnefontvisi- blementpasbonménagedepuis que les Chaudefontenois ont balayé un projet économique vieuxdedixans,déclaréd’intérêt communautairedepuisle14sep- b I é l
du village.C’est ce qui avait été ditaudépart.” Celaamêmeété écrit puisque la déviation est mentionnéedanslenouveauplan local d’urbanisme (P.L.U.). Le projet économique visant à implanterdesentreprisesindus- trielles et logistiques - déjà d’actualitésousl’ancienconseil municipaldirigéparAlainCuche - avait en effet été vendu avec cettepromesse.Aujourd’hui,tout est passé à l’as. Chaudefontai- ne crie au scandale et ne sou- haitepasporterlechapeau : “À chaquefoisqueleC.A.G.B.par- lait de la zone, elle oubliait la déviation. Elle a cru que nous allions nous lasser et accepter. Manque de pot, nous sommes surlemêmeobjectif:lazoneoui, i l d i ”
dumaireetdesapopulationcar celaposeraitd’immensestracas administratifs.Rageant,d’autant qu’une zone de services aurait puvoirlejouràdeuxpasdel’A 36. “On aurait pu imaginer à termedeshôtels” ,ditJean-Louis Fousseret. “C’est dommage” , conclut Jacky Louison soutenu parunegrandemajoritédeson
Car sans lʼaval du Conseil général qui doit réaliser une route spécialement pour les accès à la carrière, le projet ne pourra pas aboutir. Ne voulant pas relâcher la pres- sion, lʼassociation Burgille Demain a solli- cité une nouvelle consultation de la popu- lation. À lʼissue de cette réunion publique “très agitée” , le Conseil général a fait deux pro- positions : soit le projet est purement et simplement enterré, soit il est soumis à lʼap- probation de la population locale après consultation. “Le maire n’était pas vraiment chaud pour cette nouvelle consultation” résume Muriel Michel, une des respon- sables de lʼassociation. Depuis quatre ans, les rapports de force ont quelque peu évolué puisquʼau sein même du conseil municipal de Burgille, ils sont désormais quatre élus à être proches de lʼassociation anti-carrière. Le maire du village finira-t-il par se soumettre à la désap- probation majoritaire ? Réponse au projet conseil municipal du village.
ÉCONOM
La z Haut-débit : Pirey est enfin branché
U ne pétition a parfois plus dʼef- fet que dʼinterminables négo- ciations. Les 808 abonnés des télécommunications habitant à Pirey disposeront avant lʼété du haut-débit. Le combat mené par Claude Malavaux aura porté ses fruits. Ce riverain de Pirey avait constaté avec stupeur lors dʼun récent voyage au Panama quʼau fin fond dʼune forêt tropicale de ce pays dʼAmérique Centrale, lʼA.D.S.L. était disponible sans souci, alors que chez lui, à Pirey, il avait toutes
les peines du monde à télécharger un fichier. M. Malavaux a décidé de prendre le taureau par les cornes et lancé une pétition qui avait recueilli plus dʼune centaine de signatures pour réclamer lʼA.D.S.L. La pétition, adressée à la commu- nauté dʼagglomération du Grand Besançon, a presque immédiate- ment été suivie dʼeffet. “Le prési- dent de l’agglo, Jean-Louis Fous- seret, m’avait tout de suite répondu qu’il s’occuperait de cette question. Et effectivement, j’ai reçu quelques
jours plus tard une lettre me confir- mant que France Télécom s’enga- ge à faire les travaux nécessaires sur le répartiteur de Pirey. Nous passerons ainsi de 512 Ko à 2 mégas” se félicite Claude Malavaux. Les habitants de Pirey (mais ils ne sont pas les seuls dans ce cas) ne seront plus les laissés-pour- compte dʼInternet dans le Grand Besançon. La commune, située à 7 km de la capitale régionale, nʼau- ra plus le sentiment dʼêtre située au bout du monde.
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